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Si l'art était conté... - Page 10

  • 2. Maurice Quentin de La Tour, prince du pastel

     

         A la suite de ma visite au Louvre de la superbe exposition « PASTELS du musée du Louvre 17e et 18e siècles », et après un premier article sur Rosalba Carriera dont la venue à Paris en 1720 lança la mode du pastel en France au 18e siècle, je consacre le présent article au plus célèbre des pastellistes français Maurice Quentin de la Tour qui s’inspirera beaucoup de la vénitienne.

     

    « Que d’attentions, que de combinaisons, que de recherches pénibles pour conserver l’unité de mouvements malgré les changements que produit sur la physionomie et dans les formes la succession des pensées et des affections de l’âme ! »

     

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    Maurice Quentin de La Tour – Autoportrait à l’œil-de-bœuf ou à l’index, 1737, musée du Louvre, Paris

     

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  • 1. Rosalba Carriera : une vénitienne à Paris

     

         En pleine période estivale, je me suis offert une visite au Louvre. La clim était la bienvenue ! Il faut dire que l’affiche était alléchante : PASTELS du Musée du Louvre 17e et 18e siècles.

        Le musée a la chance de posséder la plus importante collection mondiale de pastels des 17e et 18e siècles : 156 pastels du siècle des lumières, uniquement des portraits de nobles et bourgeois fortunés, étaient présents dans cette exposition qui s’est terminée le 10 septembre dernier.

         Un imposant compte-rendu de ma visite montre un aperçu de quelques-uns des chefs-d’œuvre qui ont retenu mon attention. Le choix était particulièrement ardu car la collection du Louvre est exceptionnelle.

        Je me suis vu contraint de laisser de côté les pastels du 17e, moins importants et peu nombreux, pour concentrer mes articles sur le 18e siècle, le siècle d’or du pastel en France. Je vous donne ci-dessous le programme des cinq articles que je vous propose de partager avec moi, tous entièrement consacrés à cette merveilleuse technique du pastel que j'ai beaucoup utilisée à une certaine époque lorsque je peignais pour le plaisir :

         1. À tout seigneur, tout honneur, je parlerai en premier d’une femme, Rosalba Carriera, une vénitienne, à qui l’on doit la mode du pastel au 18e siècle en France. Lors de son passage à Paris en 1720, elle enthousiasma les peintres français par son talent et inspira le grand Quentin de La Tour.

         2. Maurice Quentin de La Tour, le plus célèbre des pastellistes français mérite par la quantité et la qualité de sa production un article pour lui seul.

        3. et 4. Il me faudra deux articles pour montrer les meilleurs à mes yeux parmi les autres pastellistes exposés. Et ils sont nombreux…

         4. Je garderai Jean-Baptiste Siméon Chardin pour le final. Spécialiste de peinture à l’huile, il laissera, sur la fin de sa vie, des pastels parmi les plus beaux de l’exposition. A cette occasion, je rééditerai, avec quelques modifications, un de mes anciens récits dont le thème était consacré au pastel et à Chardin.

         Cinq articles consacrés au pastel vont donc se suivre. Vive le pastel !

     

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    Rosalba Carriera – Autoportrait en hiver, 1730, Gemäldegalerie, Dresde

     

     

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  • Jean Piat, le panache

     

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         J’ai déjà publié plusieurs articles au moment du décès de personnes que j’aimais : France Gall, Michel Delpech, Jean Ferrat, Aimé Césaire. Tous des grands dans la chanson ou la poésie.

         Une nouvelle fois, un immense artiste vient de nous quitter : Jean Piat. Cela m’a particulièrement touché car j’ai suivi une bonne partie de sa carrière d’homme de théâtre. Le cinéma le délaissa, mais la télévision lui offrit l'un de ses plus grands rôles qui le fit connaître du grand public : l'inoubliable Robert d'Artois des Rois maudits de Maurice Druon. 

         Au cours de ces dix dernières années, je suis allé deux fois voir l’artiste dans des pièces qu’il interprétait avec toujours autant de talent malgré le poids des années : La maison du lac et Pièces d’identité de sa compagne Françoise Dorin décédée elle aussi en début d’année. Il jouait encore l'année dernière sa dernière pièce Love Letters avec Mylène Demongeot.

         Sociétaire de la Comédie Française durant 27 années, Jean Piat joua la plupart des grands rôles du répertoire : Don César du Ruy Blas de Victor Hugo, Figaro du Barbier de Séville de Beaumarchais, et de nombreux autres. "Ah ! Molière, disait-il". Il possédait des qualités d’homme de théâtre exceptionnelles : finesse d’esprit, humour, élégance, un charme amplifié par une voix chaude et des yeux bleus constamment malicieux.

         Il restera l’un des plus brillants interprètes du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand qu’il joua près de 400 fois dans les années 1960. Valeureux, héroïques, tendres, les vers de Rostand vibraient, raisonnaient, s'entrechoquaient dans cette voix superbement timbrée immédiatement reconnaissable. 

         Au moment du grand départ, le 18 septembre dernier, peut-être s’est-il souvenu des dernières paroles de Cyrano mourant qui venait d’avouer à Roxane un amour que sa laideur avait toujours empêché de déclarer.

     

     

    CYRANO DE BERGERAC - Edmond Rostand

     

    Cinquième acte, fin de la scène VI

     

     

     

    Je crois qu’elle regarde…
    Qu’elle ose regarder mon nez, cette Camarde !

    (Il lève son épée.)



    Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
    Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
    Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
    — Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! – Vous êtes mille ?
    Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
    Le Mensonge ?

    (Il frappe de son épée le vide.)



    Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
    Les Préjugés, les Lâchetés !…

    (Il frappe.)



    Que je pactise ?
    Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
    — Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
    N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !

    (Il fait des moulinets immenses et s’arrête haletant.)



    Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose !
    Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
    Que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu,
    Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
    Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
    J’emporte malgré vous,

    (Il s’élance l’épée haute.)



    et c’est…

    (L’épée s’échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.)

     

     

    Roxane, se penchant sur lui et lui baisant le front.



    C’est ?…

     

    Cyrano, rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant.

     

     

    Mon panache.

     

     

  • Droit à l'image des oeuvres d'art

     

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    Johannes Vermeer – Femme lisant une lettre, 1663, Rijksmuseum, Amsterdam

     

     

     

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         Voici le genre de message que nous trouvons dans la plupart des musées du monde lorsque l’on souhaite télécharger une image de tableaux dont les droits d’auteur sont tombés dans le domaine public et que l’on désire en faire une utilisation commerciale.

     

      

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  • Le cahier du soir de Lorraine

     

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         Lorraine… Je l’avais croisée un jour sur le web ; une de ces rencontres de hasard qui se font et se défont au gré de nos affinités.

        Elle avait laissé sur mon blog un commentaire chaleureux qui m’avait fait plaisir. C’était une artiste. Elle adorait les peintres impressionnistes qui « lui mettaient le cœur à leur cadence ». On se comprenait.

         Evidemment, je m’étais empressé de visiter son blog. De suite j’avais apprécié ses articles qui étaient des messages élevant les lecteurs vers le beau. Ses poèmes étaient accessibles immédiatement, sans intellectualisme superflu. Les vers fondaient dans la bouche lorsque l’on en prononçait les mots. Dans ses lignes, perçait la personne attachante qu’elle était : tendre, légère, éternelle amoureuse de la vie et nostalgique de celui qui, aujourd’hui disparu, avait fait vibrer son cœur dans une : « danse en son délire l’avait plus que de raison enserrée dans ses bras ». Il partagea son existence.

         Après avoir longuement profité de cette vie, comme une bougie dont la flamme du temps vacillait, elle s’est éteinte récemment, un jour de février 2018.

     

        Aujourd’hui, nous avons la chance de la voir revenir parmi nous. Les artistes ne meurent jamais. Ses amis et sa famille nous offrent l’essentiel de son talent dans un recueil de poésie que beaucoup attendaient.

         Tous ceux qui aimaient cette femme de grande qualité peuvent obtenir son recueil directement auprès de l’éditeur : The BookEdition.com.

       Lorraine a souhaité que tous les bénéfices de ce recueil soient reversés à l’association « Rêves » qui permet d’apporter un peu de joie aux enfants atteints de maladies graves.

         Revenant de quelques jours en Bretagne, le recueil était dans ma boite à lettres. Je l’ai feuilleté.

        

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 4.2 Année 1824, Scio : L’oeuvre

     

     

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    Eugène Delacroix – Scènes des massacres de Scio, 1824, musée du Louvre, Paris

     

     

          Eugène Delacroix a vraiment beaucoup de chance…

       Pour son premier envoi au Salon en 1822, son tableau « Dante et Virgile aux Enfers » avait été acheté par l’Etat français, ce qui lui avait permis d’entrer dans le tout nouveau musée des artistes vivants au Luxembourg. Malgré le scandale annoncé de sa nouvelle toile « Scènes des massacres de Scio », le comte de Forbin, directeur des Musées royaux, une nouvelle fois, fait acheter le grand tableau, non pas à l’issue du Salon, mais au début de celui-ci.

        Comme prévu, dès l’ouverture du Salon, la polémique enfle et les critiques sont peinture,delacroix,louvre,romantismeparticulièrement violentes. Rien n’est épargné à l’artiste : « massacre de la peinture » ; « il agglomère de la couleur, il peint avec une brosse » ; « peintre barbare dont l’imagination déréglée n’enfante que des blessures hideuses, des contorsions, des agonies, et craint toujours de ne point verser assez de sang ». Ceux qui ne comprennent pas, assimilent le tableau, comme Stendhal et Thiers, à une scène de peste. La confrontation brutale des spectateurs avec des corps étalés au premier plan, dans le tiers inférieur de la toile, alors que le grand paysage derrière occupe les deux tiers de la composition, surprend : « on ne trouve ici qu’un assemblage confus de figures, ou plutôt de demies figures, car aucune n’offre un développement complet ».

     

        Peu de spectateurs dans le Salon ont compris la méthode de travail du jeune artiste. Il s’en explique dans son journal du 7 mai alors que son tableau prend forme.

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 4.1 Année 1824, Scio : genèse de la toile

     

     

     

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         Au printemps 1822, les troupes ottomanes massacrent une partie des habitants de l’île de Scio et vendent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sur les marchés aux esclaves des villes de l’Empire. Cela suscite une vague d’indignation en Occident.

       Après son premier succès obtenu au Salon de 1822 avec "Dante et Virgile aux Enfers », Eugène Delacroix avait déjà projeté de peindre ce sujet d’actualité. La situation est favorable : le conflit qui dure depuis trois ans est dans tous les esprits. L’exemple du poète Byron qui meurt en Grèce en portant secours aux insurgés enflamme la jeunesse grâce aux écrits de l’écrivain.

        En mai 1823 il décide d’exposer au Salon suivant dont l’ouverture est attendue pour août 1824 : « Je me suis décidé à faire pour le Salon des scènes des massacres de Scio », écrit l’artiste dans son journal.

       Le 12 janvier 1824, il note : « C’est donc aujourd’hui que je commence mon tableau. »

     

      

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal - 3. Extraits choisis, année 1823

     

     

     

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    Eugène Delacroix – La Vierge du Sacré-Cœur, 1821, Cathédrale d’Ajaccio

     

     

    Une « LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE » en « TRIOMPHE DE LA RELIGION »

     

     

         Une bien curieuse histoire…

     

         En 1820 Eugène Delacroix est totalement inconnu. Le 28 juillet, il écrit une lettre à sa sœur Henriette de Verninac dont je donne un extrait : « Il vient de m’arriver une commande qui pourra me rapporter de l’argent. C’est un tableau pour un évêque de Nantes. Je ne sais pas encore la somme : mais ce sera bien payé. Cela pourrait peut-être m’empêcher de partir aussi vite que je l’aurai voulu avec Charles ; que parce qu’il faut, non pas avoir fait le tableau d’ici là ; mais en avoir fait des esquisses peintes et des ébauches pour les soumettre au dit évêque. Cependant je crois pouvoir m’en débarrasser à temps."

         Il se trouve que la commande de ce tableau avait été adressée primitivement à Théodore Géricault. Ce sujet religieux ne l’inspirant guère, il avait pensé que son jeune ami Eugène Delacroix, alors âgé de 22ans, ayant constamment des problèmes financiers, et dont il connaissait la qualité de peintre, pourrait exécuté la toile à sa place, tout en se gardant le privilège de la signature.

         Et Delacroix se met au travail comme il l’écrit à sa sœur. En mal d’inspiration, l’artiste écrit à son ami Pierret en octobre 1820 : « L’idée de ce tableau que j’ai à faire me poursuit comme un spectre. (…) Tout ce que j’ai voulu chercher n’a été que misérable. » Delacroix se devait d’imiter la palette de son ami et s’inspire donc de son style. Il en fait d’abord une esquisse, puis termine, fin 1821, la très grande toile qui devait représenter la Dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et de Marie et était destinée à la cathédrale de Nantes. 

         A la réception du tableau, les autorités religieuses rejettent la peinture qui va être envoyée en 1827 avec un nouveau nom « Le triomphe de la religion » à la cathédrale d’Ajaccio, comme peinte par Géricault. Seulement en 1842, un critique d’art révèlera la supercherie et donnera le nom du véritable auteur : Delacroix. Ce sera sa première œuvre monumentale, quelques mois avant « La barque de Dante » qui entrera bientôt au Luxembourg.

       Le tableau, non signé, dont les historiens ne connaissaient que des études préparatoires, restera dans la cathédrale d’Ajaccio pendant un siècle, jusqu’à sa localisation en 1930…

         Aujourd’hui, cette « Vierge du Sacré-Cœur » est toujours conservée jalousement dans la cathédrale d’Ajaccio et il est hors de question pour les conservateurs de la collectivité territoriale Corse de se séparer de l’œuvre.

         Lorsque que l’on regarde ce tableau peint en 1821, l’on peut s’apercevoir que celui-ci préfigure, dans la composition de la figure féminine et la lumière, la célèbre toile qu'Eugène Delacroix peindra 9 années plus tard, en 1830 : LA LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE.

     

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 2. Extraits choisis, année 1822

     

     

         « Un coup de fortune »

        C’est ce que Delacroix écrit à Charles Soulier le 15 avril 1822 : « … Mais je sors d’un travail de chien qui me prend tous mes instants depuis deux mois et demie. J’ai fait dans cet espace de temps un tableau assez considérable qui va figurer au Salon. Je tenais à m’y voir cette année et c’est un coup de fortune que je tente. »

     

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    Eugène Delacroix - La Barque de Dante ou Dante et Virgile aux enfers, 1822, musée du Louvre, Paris

     

         « Aucun tableau ne révèle mieux à mon avis l’avenir d’un grand peintre […]. C’est là surtout qu’on peut remarquer ce jet de talent, cet élan de la supériorité naissante qui ranime les espérances un peu découragées par le mérite trop modéré de tout le reste ». Adolphe Thiers est enthousiasmé par l’artiste qui « jette ses figures, les groupe et les plie à volonté avec la hardiesse de Michel-Ange et la fécondité de Rubens. Je ne sais quel souvenir des grands artistes me saisit à l’aspect de ce tableau ».

       Adolphe Thiers parle du tableau « La Barque de Dante » présenté, pour la première fois, par ce tout jeune Eugène Delacroix au Salon de 1822. Cette toile inspirée de l’Enfer de Dante, d’une conception dramatique, par ses références à Michel-Ange et Rubens, est considérée comme un manifeste du romantisme. Après « Le Radeau de la Méduse » du camarade d’atelier de Delacroix, Théodore Géricault, peint en 1819, les critiques considèrent qu’une orientation nouvelle, un coup fatal vient d’être porté à la peinture académique.

     

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 1. Préambule : un adolescent romantique

     

     

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    Eugène Delacroix - Autoportrait (l’artiste à 17 ans), 1816, Musée des Beaux-Arts, Rouen

     

     

         L’exposition Delacroix qui se déroule actuellement au Louvre est la première depuis celle du centenaire de la mort de l’artiste en 1963. Le 23 juillet prochain, elle continuera sa route vers The Metropolitan Museum of Art à New York.

         Les peintres qui, en plus de leur activité picturale, écrivaient sont peu nombreux. Parmi les principaux : les lettres de Vincent Van Gogh et de Gustave Courbet, les carnets de Léonard de Vinci, la poésie de Michel-Ange, les discours de Joshua Reynolds, et quelques autres. Le journal d’Eugène Delacroix peut-être considéré comme un des écrits les plus importants avec la correspondance de Vincent Van Gogh.

         Eugène Delacroix a 24 ans lorsqu’il entreprend d’écrire un journal. Il le tiendra assidument durant deux ans de septembre 1822 à octobre 1824, puis cessera brusquement.

         Il ne le reprendra que 23 années plus tard, sans interruption du 1er janvier 1847 jusqu’à sa mort en 1863. En mars 1854, il note : « Il me semble que ces brimborions, écrits à la volée, sont tout ce qui reste de ma vie, à mesure qu’elle s’écoule. Mon défaut de mémoire me les rend nécessaires. »

         A l’occasion de cette exposition du Louvre, j’ai repris à nouveau la lecture du journal de Delacroix. Ce journal nous fait pénétrer dans son intimité, décrit ses peintures, ses activités quotidiennes, consigne des idées critiques, philosophiques, des impressions et confidences, promenades, visites, voyages. Tout au long de cette lecture, nous ressentons dans l’homme un caractère de grande qualité, une intelligence, qui font de son journal un véritable morceau littéraire.

         Comme je l’avais déjà fait pour les correspondances de Vincent Van Gogh et Gustave Courbet, j’ai l’intention de publier des extraits choisis de ce journal montrés dans l’ordre chronologique des écrits. J’y insérerai des tableaux de l’artiste dont il parle dans ses écrits et qui, pour la plupart, figurent dans l’exposition du Louvre. Je souhaite que ces extraits du journal permettent d’appréhender la personnalité d’Eugène Delacroix et ainsi de mieux comprendre et apprécier sa peinture.

     

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  • Les Fleurs du Mal sur Calaméo

     

    Introduction du recueil :

     

            « Charles Baudelaire commença à écrire les poèmes des « Fleurs du mal » à partir des années 1840, son recueil ne sera publié qu’en 1857 et sera suivi ensuite de rééditions accompagnées d’autres poèmes qui viendront se rajouter à cette première publication. Ce sera l’unique recueil de vers composé par l’écrivain. Il est structuré en six parties : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte, La Mort.

         Oeuvre majeure de la poésie française, la profonde admiration que m’inspire les vers de Charles Baudelaire m’a incité à publier une sélection de mes poèmes préférés des Fleurs du Mal.

         Ces poèmes choisis — j’ai malheureusement dû limiter mes choix — sont illustrés de tableaux qui, subjectivement, m’ont paru correspondre le mieux au thème de chacun de ceux-ci. »

     

         Par rapport à la publication que j'avais déjà faite en trois parties sur le blog, j'ai rajouté quelques poèmes dans ce recueil présenté sous forme de livre .

          La plateforme de publication et de partage de documents en ligne Calaméo permet de feuilleter et consulter de façon dynamique, avec une extrême simplicité, un document numérique. Ses fonctions interactives permettent d’adapter la vision la plus confortable pour chacun. Pour les personnes qui préfèrent lire ses magnifiques poèmes sur des liseuses ou tablettes, je peux leur envoyer un fichier PDF.

          Pour lire, il suffit de cliquer sur la couverture ci-dessous, ou sur le widget correspondant dans l'en-tête du blog  :

     

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         Bonne lecture et excellent 1er mai parfumé de muguet.

     

     PS : J’apprécie le blog d’Emma (Eperluette) qui a beaucoup publié sur Calaméo. Sa Calaméothèque est un régal. Je souhaiterais associer à Baudelaire le petit recueil de poésie qu’elle m’envoie. Je pense que Baudelaire apprécierait la poésie et l’humour contenus dans ces lignes.

    Merci Emma : Clic

     

  • Mary Cassatt de retour à Paris

     

       Le Musée Jacquemart-André présente actuellement l’exposition : Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris qui rassemble diverses œuvres de l’artiste et permet de redécouvrir son talent.

         C’est la première fois depuis le décès du peintre en 1926 qu’une rétrospective lui est consacrée à Paris. Je montre, ci-dessous, un échantillon représentatif des œuvres que j’ai préférées.

         Cela va me donner l’occasion de rapprocher les toiles de deux amies : Mary Cassatt et Berthe Morisot. Elles faisaient partie du groupe des peintres impressionnistes et exposaient ensemble. Leurs thèmes de prédilection étaient souvent les mêmes : la féminité, les enfants, les maternités.

     

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    Mary Cassatt – Autoportrait, 1880, Galerie nationale du portrait, Washington

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    Berthe Morisot – Autoportrait, 1885, musée Marmottan, Paris

     

     

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