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Édouard Manet – Berthe Morisot au bouquet de violettes, 1872, musée d’Orsay, Paris

 

Berthe Morisot se joint à moi pour souhaiter à tous les lecteurs un très heureux Noël.

 

 

« En homme du monde, Édouard Manet avait retiré son haut-de-forme pour me saluer, puis posé nonchalamment sa canne au pommeau en ivoire sur le dossier de ma chaise. Barbe blonde, habillé élégamment, regard vif, le sourire séducteur de cet homme à femmes avait rencontré le mien. Troublée par son charme de dandy, j’avais écouté ses quelques conseils distraits de maître à élève. Je n’arrivais pas à croire que j’avais devant moi le peintre qui scandalisait le Salon : ses « Déjeuner sur l’herbe » et « Olympia » avaient révolutionné ce haut lieu de l’académisme officiel.

Qu’avait-il pensé de moi lors de cette rencontre devant la toile de Rubens ? : « godiche », peut-être « charmante », comme la plupart des femmes qui tournaient autour de lui. Il m’avait dit :

— Le Louvre est ma deuxième maison. J’y viens souvent pour copier Vélasquez. Le plus grand des peintres ! Il faudra que l’on se revoie, mademoiselle. »

 

Cet extrait de la nouvelle « Un noir joyeux », ainsi que trois autres tirés de mes recueils « Deux petits tableaux » et « Conter la peinture », a été enregistré par une amie suisse, donneuse de voix sur le site de Litteratureaudio.com, très fréquenté par les personnes non voyantes et malvoyantes, mais aussi par les curieux de littérature.

Lorsqu’elle m’a proposé cet enregistrement, je m’imaginais que la vision des tableaux dont je parlais dans mes récits était indispensable à une bonne perception de ceux-ci. Je me trompais et elle me le démontra en enregistrant successivement quatre nouvelles, prises dans ces deux recueils. Je compris en l’écoutant que la sensibilité musicale, le rythme et les modulations de la voix permettaient une approche différente de la peinture. Les mots parlés par Esperiidae (son pseudo), avec son imperceptible et charmant accent suisse, donnaient vie aux tableaux et confirmaient la phrase d’un peintre suisse enseignant la peinture à des non-voyants : il parlait de « Voir autrement ».

Les amateurs de lecture audio sur la peinture peuvent retrouver ces courts enregistrements gratuitement sur le site :

 

https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/auteur/alain-yvars

 

Commentaires

  • Lire la peinture est une invitation
    Aux portes du plaisir puisqu'en somme elle mêle
    Art majeur et agrément dans sa gamelle
    Pour en faire exquise occupation !

    Bonjour Alain,
    Merci pour ce partage, je profite de mes pauses pour écouter la voix d'Esperiidae nous conter la peiture à travers tes mots sur de la musique classique et cette triade est vraiment très envoûtante.
    Bises et bon week-end

  • L’accent suisse d’Esperiidae donne une certaine tonalité à ces enregistrements mixés de musique. Ce n’était pas parfait sur un plan vocal mais la douceur de la voix collait bien au texte.
    Merci Marlène. Beau week-end ensoleillé.

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