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NOTES DIVERSES (65) - Page 3

  • L'art et l'histoire dans les romans

     

    Si vous appelez la peinture une poésie muette, le peintre pourra dire du poète que son art est une peinture aveugle.

     

    Traité de la peinture – Léonard de Vinci

     

     

     

         La littérature dans notre histoire, les arts plastiques, en particulier la peinture, ont un lien privilégié. Depuis de nombreuses années, je leur consacre ce blog.

         J'ai eu envie aujourd'hui de faire connaître deux excellents blogs littéraires que je connais depuis peu dans lesquels je retrouve souvent cette passion qui m'anime. Par ailleurs, on trouve dans ces blogs  de nombreuses informations, dont je donne un aperçu ci-dessous, que l'on a peu l'habitude de rencontrer dans les blogs littéraires. 

     

    2018-DESTINATION-ART.jpg

     

    BALLADE AU FIL DE L'EAUhttps://www.cathjack.ch/wordpress/

     

     

         Catherine, la blogueuse littéraire qui vient de faire une superbe chronique de mon roman QUE LES BLÉS SONT BEAUX, a rajouté une nouvelle page sur son excellent blog. On la retrouve dans la rubrique "Coups-de-coeur" : L'art dans les romans et polars

        Je conseille fortement à tous ceux qui, comme moi, sont passionnés par les romans sur l'art de visiter cette page. Les auteurs de romans (ou la plupart) sont référencés par ordre alphabétique, avec le titre de leur livre et le style pictural se rapportant au récit. Un lien vers le site Histoire de l'art permet de trouver un descriptif très bien rédigé des différents styles qui ont traversé l'histoire de l'art depuis le Gothique jusqu'au Suprématisme.

         Dans cette même rubrique "Coups-de-coeur" Catherine a pris soin de répertorier quelques pays ou endroits à découvrir, de nous inciter à faire un voyage en compagnie de leurs écrivains, ou des sagas qui se déroulent dans ces pays… Une liste détaillée de nombreux romans et biographies historiques classés par époque de l'histoire et par pays nous est également offerte. 

         A lire : De très belles chroniques de livres solidement argumentées.

     

     

     

    bandeau lunettes - Copie.jpg

     

     

    LE CLUB DU ROMAN HISTORIQUEhttps://romans-historiques.blogspot.com/

     

     

         Si vous aimez les romans historiques, ce blog est passionnant. Tous les romans  historiques qui ont été publiés en France sont classés par époques depuis la préhistoire jusqu'à notre époque contemporaine.
         Une somme : 9.465 romans répertoriés, avec un texte de présentation et les détails techniques de chaque livre, tous ayant un lien avec l'histoire : Religions, légendes, mythologies, policiers, thrillers, biographie, art, terroir, aventure, etc.

         A lire : De nombreuses chroniques de livres très détaillées que l'on ne se lasse pas de feuilleter.

     

         Si les romans historiques ou les romans sur l'art font partie de vos lectures favorites, n'hésitez pas à parcourir sans modération ces deux blogs qui sont d'un haut niveau dans ces catégories peu abordées ailleurs.

     

     

  • Un modèle de Swann

     

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    Jacques-Emile Blanche – Portrait de Marcel Proust, 1892, musée d’Orsay, Paris

     

     

        Richard Lejeune qui a arrêté de publier depuis quelques mois dans son excellent site ÉGYPTOMUSÉE, se consacre désormais à l’étude de l’œuvre de l’écrivain Marcel Proust. Il se trouve qu’il m’a fait connaître récemment par mail un texte passionnant tiré d’un ouvrage Proust et ses peintres publié en 2000 au Pays-Bas sous la direction de Sophie Bertho.

         L’auteur de ce texte se nomme Kazuyoshi Yoshikawa et est Professeur à l’Université de Tokyo. Il étudie depuis plusieurs années l’œuvre de Marcel Proust.

        Selon ce professeur japonais, un banquier fortuné, critique d’art, nommé Charles Ephrussi, aurait directement inspiré le personnage de Swann dans la A la recherche du temps perdu de Proust.

         Cette histoire m’a intéressé. J’ai eu envie de consacrer un article à Charles Ephrussi et au rôle qu’il tient dans le roman.

       L’analyse que je présente, basée sur l’étude du professeur Kazuyoshi Yoshikawa, peut paraître un peu complexe sur l’œuvre de Proust. J’ai fait de mon mieux pour la présenter de façon claire.

       Bonne lecture, peut-être en buvant une tasse de café, à moins que la bière… Richard me fera certainement remarquer et rectifier mes erreurs éventuelles.

     

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  • Cadeau de Pâques

     

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    Vincent Van Gogh – Autoportrait au chevalet, 1887, Van Gogh Museum, Amsterdam

     

         C’est parti.

         Vincent Van Gogh, toujours aussi généreux, a le grand plaisir de vous annoncer qu’il vous offre son roman QUE LES BLÉS SONT BEAUX : L'ultime voyage de Vincent Van Gogh.

     

    peinture, van gogh, cadeau

     

         Il est téléchargeable GRATUITEMENT en format Ebook à compter de ce jour.

         J'ai cru un instant ce matin qu'Amazon avait oublié cette offre programmée par Vincent pour le 23 avril 00:00 heures. Finalement je m'aperçois qu'il s'agit de 00:00 heures PDT (Pacific Daylight Time) soit 09:00 heures en France.

         Il est donc, à l'instant, 00:00 heures PDT.  L'offre se terminera samedi prochain 27 avril à 23:59 PDT soit 09:00 en France.

         Je rappelle que le livre se lit facilement sur les tablettes, liseuses, ordinateurs et smartphones.

         Vincent serait heureux de partager son récit avec de nouveaux lecteurs.

         Un seul CLIC et le livre est chez vous :   ICI

     

     

  • Nadine et QUE LES BLÉS SONT BEAUX

         Nadine Doyelle, chroniqueuse sur Facebook, à qui j'avais envoyé mon roman l'a lu avec une vitesse remarquable et m'a fait ce matin dans Facebook une jolie chronique :

     

     

    chroniques, que les blés sont beaux, nadine doyelle

     

    Bonjour à tout le groupe 

    Voici mon ressenti sur le livre d’Alain Yvars

    Que les blés sont beaux

    Une belle découverte, à lire impérativement

    Belle journée 

     

    Que les blés sont beaux.
    Alain Yvars
    250 pages
    Sorti le 28/11/2018

     

    Chez Independently published AMAZON.FR

    Quand Alain Yvars et Vincent Van Gogh me contactent pour une demande de service de presse, je dis oui immédiatement ! Car cette proposition est très originale autant par la formule de la demande que par la lecture.

    Pour une fois, je ne procéderai pas comme d'habitude pour écrire mon ressenti. Je vous dirais simplement que ce roman est divisé en 3 parties débutant le 17/05/1890 jusqu'au 27/07/1890. Deux petits mois où Vincent Van Gogh, qui après un séjour dans le sud de la France et surtout après son hospitalisation dans un asile psychiatrique va rencontrer le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise sur la recommandation de son frère Théo. À son arrivée dans ce village, il se sent terriblement bien. Il va rester dans ce village pour se ressourcer et laisser parler son cœur, sa tête et ses mains librement dans ses tableaux. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde pendant cette lecture. Un feu d'artifice haut en couleurs a explosé dans ma tête et mon cœur. L'auteur a une plume fluide, son écriture est tellement bien détaillée que l'on a l'impression de tenir ou d'être le pinceau de l'artiste ! On voyage avec Vincent à travers sa peinture, ses pensées, ses peurs, ses délires ou pas, ses rencontres....... Un énorme travail de documentation a été produit par l'auteur. Une écriture pleine d'émotions, de poésie. J'ai été ravie, heureuse de découvrir et de faire la connaissance de Vincent Van Gogh par ce roman. Même si je n'ai pas beaucoup de connaissance dans la peinture. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier cette magnifique lecture.
    De plus les bénéfices de la vente iront intégralement à l'association Rêves, je vous donne le lien si vous voulez faire plus ample connaissance avec cette association : http://www.reves.fr/

    A lire absolument. Tout simplement magnifique

     

    Résumé

    Une prémonition ? : « Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d’alors apparussent comme des apparitions » En écrivant cette phrase à sa sœur Wil, le 5 juin 1890, Vincent Van Gogh pouvait-il se douter que son souhait se réaliserait ? Je me suis rendu dans cette petite commune d’Auvers-sur-Oise où la présence de Vincent Van Gogh est toujours perceptible. Je l’ai rencontré. Il est devenu un ami. Je n’ai eu qu’à l’écouter.Tour à tour joyeux, mélancolique, il m’a raconté, au jour le jour, son activité durant les deux mois qu’il a passés dans cette ville où il était venu pour oublier son mal et se soigner. Intarissable, il m’a fait tout partager : ses joies, ses doutes, ses rencontres, sa tendresse pour son frère Théo. Il m’a décrit ses journées occupées à courir la campagne en quête de motifs et de modèles. Au sommet de son art, il peignait parfois plus d’un tableau par jour. Il m’a expliqué sa technique, sa passion pour cette peinture qui lui faisait dire : « Il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c'est qu'un tableau ».

     

    Le lien pour vous procurer ce roman

    Que les blés sont beaux: L'ultime voyage de Vincent Van Gogh

    https://www.amazon.fr/…/…/ref=cm_sw_r_cp_apa_i_3LfMCbS4A4JGH

     

    Ma réponse ce jour :

    Cette chronique m’a beaucoup surpris. 
    Ce roman sur Vincent Van Gogh parle beaucoup de peinture et décrit souvent l’artiste en train de peindre les magnifiques toiles faites à Auvers-sur-Oise.
    Etonnement Nadine, qui dit avoir peu de connaissance en peinture, a parfaitement compris le but de ce livre : faire connaître la vérité de Van Gogh qu’il nous donne durant ces deux mois. Elle a même eu la sensation d’être le pinceau du peintre… 

    Bravo et merci Nadine pour la rapidité et la qualité de cette chronique.

     

  • Les soldes sont arrivés

     

    peinture, van gogh, soldes

     

     

    Un petit mot rapide pour tous ceux qui aiment Vincent Van Gogh.

    C’est la journée des soldes. Mon roman QUE LES BLÉS SONT BEAUX est disponible GRATUITEMENT en format Ebook jusqu’à ce soir minuit. Qu'on se le dise.

    Peut-être certains d’entre vous seront séduits par cette offre désintéressée que Vincent nous offre généreusement. Je rappelle que l’on peut lire le livre sur liseuses, tablettes, ordis, et Smartphones. J'en oublie peut-être...

     

    INTERESSANT NON !

     

    Alors pas de temps à perdre, il reste encore 10 heures 30 minutes…

    LES COMMANDES        ICI

     

     

  • Le poète de Noël

     

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    Vincent Van Gogh – Portrait d’Eugène Boch, août 1888, Musée d’Orsay, Paris

     

     

         Le 18 août 1888, dans une lettre à Théo, Vincent Van Gogh lui parle d’un ami belge, le peintre Eugène Boch, qu’il a rencontré à Arles :

    « Je voudrais faire le portrait d'un ami artiste, qui rêve de grands rêves, qui travaille comme le rossignol chante, parce que c'est ainsi sa nature. Cet homme sera blond. Je voudrais mettre dans le tableau mon appréciation, mon amour que j'ai pour lui. Je le peindrai donc tel quel, aussi fidèlement que je pourrai [...]. Derrière la tête, au lieu de peindre le mur banal du mesquin appartement, je peins l'infini, je fais un fond simple du bleu le plus riche, le plus intense, que je puisse confectionner, et par cette simple combinaison la tête blonde éclairée sur ce fond bleu riche, obtient un effet mystérieux comme l'étoile dans l'azur profond ».

         Le 31 août, il rajoute dans une lettre :

    « Eh bien, grâce à lui, j’ai enfin une première esquisse de ce tableau, que depuis longtemps je rêve – le Poète. Il me l’a posé. Sa tête fine au regard vert se détache dans mon portrait sur un ciel étoilé outremer profond, le vêtement est un petit veston jaune, un col de toile écrue, une cravate bigarrée. Il m’a donné deux séances dans une seule journée. »

         Ce portrait est, à mes yeux, le plus beau du peintre.

     

     

         Je remercie tous ceux d’entre vous qui ont gentiment répondu à mon appel, et cela me touche, en achetant ma récente publication QUE LES BLÉS SONT BEAUX dont les bénéfices seront reversés, comme je le mentionne dans le livre, à l’association RÊVES venant en aide aux enfants malades.

       Noël approche… Il est toujours possible de passer commande en cliquant sur l’image du roman en haut du blog.

         En ces veilles de fêtes, je sais que les romans historiques sont très recherchés : les choix se portent essentiellement sur les auteurs célèbres que tout le monde connaît et qui monopolisent cette rubrique Amazon dans laquelle l’art n’est guère représenté. Je vous suis donc d’autant plus reconnaissant de votre geste car je suis l’un des très rares auteurs de romans dont le récit est consacré essentiellement à un peintre.

         Je ne peux me retenir de mentionner une courte partie des très belles phrases qui m'avaient été adressées à l'occasion de la première version numérique du livre il y a presque deux ans :

     

    « Alain n’existait plus. J’imaginais Vincent, narrant au fil des jours son retour de Provence, sa première journée auprès de Théo. J’entendais leurs rires près du portrait du Facteur Roulin. J’étais sans doute une petite souris cachée pas loin et qui rêvait des amandiers en fleurs qui ouvraient ce premier chapitre.

    J’ai entendu déjà des historiens de l’art présenter des tableaux… ils savaient tout, ou presque, de leurs auteurs, de leur style, de ce et ceux qui pouvaient leur être comparés. Mais je n’avais jamais vu le peintre leur tenir la main, les guider dans leur analyse jusqu’à les remplacer.

    Et si les larmes sont venues à la page 229, et que je les ai laissé couler, c’est que comme Alain, alors qu’il déposait le point final sur la dernière page du journal de Vincent, je venais de perdre un ami. »

         Encore merci Quichottine. Quel beau commentaire cela ferait sur le site Amazon du livre !

     

     

    TRÈS HEUREUSES FÊTES DE FIN D’ANNÉE À TOUS AVEC UN SAPIN CROULANT DE CADEAUX

     

     

  • VAN GOGH donne sa vérité

     

    écriture, roman, van gogh, édition

    Vincent Van Gogh – Rue d'Auvers, 1890, Ateneum, Helsinki

     

     

         L’autoédition de mon roman « Que les blés sont beaux » a été envoyée ce matin. Je ne suis pas mécontent d’avoir réussi à surmonter les difficultés inhérentes à ce genre de projet. Mes amies Quichottine et Emma connaissent bien… Ce fut un combat.

         J’ai dû me résigner, comme je le pressentais un peu, à publier un livre sans pouvoir montrer, à mon grand regret, les tableaux couleur de l’artiste. La publication d’un ouvrage de 252 pages avec intérieur couleur coûtait trop cher.

         Lorsque j’ai démarré ce projet d’autoédition j’avais deux soucis en tête :

         - Réhabiliter la vraie version que Vincent m’a soufflée de ses deux derniers mois de vie à Auvers-sur-Oise. Grâce aux informations contenues dans son importante correspondance avec sa famille et ses amis, et à notre rencontre dans l’ambiance d’Auvers, il a pu me raconter son activité durant ces deux mois : sa recherche, ses joies, ses doutes, ses souffrances parfois. Il m’a parlé de son amour pour son frère Théo qui l’aidait financièrement, et, surtout, m’a expliqué sa technique et son immense passion pour cette peinture que personne ne comprenait.

        - M’inspirer d’une femme généreuse, Quichottine, qui publia l’année dernière le livre « Voyage » fait à plusieurs mains aux éditions The BookEdition.com. Les bénéfices de ce livre furent versés à l’association Rêves qui permet à des enfants gravement malades de réaliser leurs rêves. J’ai décidé, moi aussi, je sais qu’elle en sera heureuse, de donner intégralement tous les éventuels bénéfices de ma publication à cette association afin d’offrir aux enfants malades la possibilité de s’évader un instant de leur monde de douleur.

         La parution du livre pourrait se faire le week-end prochain ou semaine prochaine. Il sera proposé en deux versions : version numérique (tablettes, liseuses, Smartphones, ordinateurs) à 4,99 €, et version papier à 16,50 € qui pourront être commandées sur le site d’Amazon.fr.

         Je vous préviendrai de la parution. Les étrennes approchent. Merci infiniment.

     

     

    Extrait du premier chapitre QUE LES BLÉS SONT BEAUX :

     

     

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  • Commémorations

     

          Un centenaire…

        Déjà 100 ans sont passés depuis la fin des combats de la Grande Guerre… Les célébrations du jour de l’armistice le 11 novembre 1918 ont duré toute la semaine dernière et m’ont imbibé d’images, paroles patriotiques, musiques militaires, chants, défilés, hommages.

         Un sentiment trouble envahit mes pensées… Tous disparus. Les derniers « poilus » de cette époque sont devenus des fantômes.

         Seul le souvenir reste : En ce samedi 1er août 1914 le tocsin avertit la population de la mobilisation générale. La veille Jean Jaurès a été assassiné au café du Croissant à Paris. Le 3 août c’est la guerre. Les français sont confiants, on leur a tellement dit que nous étions les plus forts. « A Berlin ! Il faut reprendre l’Alsace et la Lorraine ! Ce ne sera pas long… Quelques jours seulement… » En ce début d’été ensoleillé, dans un climat d’optimisme les jeunes hommes quittent leurs familles, femmes et enfants, et, « la fleur au fusil », partent, superbes dans leurs casaques bleues et leurs pantalons garance datant de la guerre de 70. Pouvaient-ils se douter…

         Dimanche soir j’ai vu partiellement à la télé le film « Apocalypse » : des archives de la Grande Guerre montraient l’atrocité des combats d’un réalisme effrayant. Le même jour, l’Arc de Triomphe parisien avait réuni autour du Président de la République une soixantaine de chefs d’Etat pour commémorer l’héroïsme, le sacrifice des soldats français morts pour la patrie. La France avait gagné la guerre après quatre années de douleur… L’écrivain académicien Maurice Genevoix allait entrer au Panthéon…

        Pour me changer les idées, j’allume l’ordinateur et décide de faire une recherche dans internet. Je voulais connaître la vision des artistes ayant peint cette guerre. De nombreux tableaux m’apparaissent, mais l'un d'entre eux m’attire l’œil tout particulièrement car je connais bien ce peintre : John Singer Sargent, un artiste essentiellement connu pour ses portraits d’hommes et de femmes, d’une grande virtuosité.

         Le tableau que j’ai devant les yeux est affreux : l’horreur de la guerre dans ce qu’elle a de plus terrible. Des hommes gazés, aux yeux bandés, aveugles, guidés par des soignants, marchent sur une file au milieu d’hommes souffrant atrocement, agonisants ou morts, étendus sur l’herbe.

     

     

    guerre 14, verdun,

    John Singer Sargent – Gazés, 1918, Imperial War Museum, Londres

     

         Chargé par le Comité britannique des monuments aux morts de peindre un tableau sur la guerre, John Singer Sargent s’était rendu sur le front de l’Ouest en juillet 1918 et avait peint cette scène poignante à laquelle il assista : les allemands avaient utilisé du gaz moutarde contre une division d’infanterie du Royaume-Uni pendant la bataille d’Arras.

         On était loin des portraits raffinés habituels de ce peintre.

         guerre 14, verdun, Je repensais à son superbe portrait de Lady Agnew de Lochnaw.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

    John Singer Sargent – Lady Agnew de Lochnaw, 1892,Galerie nationale écossaise, Edinbourg

     

     

         Un ancien souvenir me revenait en mémoire. Il y a quelques années je voulais voir le site de Verdun, lieu de terribles affrontements en 1916, faisant plus de 700.000 victimes, morts et blessés, françaises ou allemandes. Un enfer… j’étais arrivé à la tombée de la nuit, seul dans cet immense cimetière silencieux. Les multiples croix blanches étaient illuminées par les derniers rayons du soleil couchant. Longtemps, j’étais resté sur place, ému, tellement impressionné.

     

     

    https://www.youtube.com/watch?v=iwrc8yV6MJ8

     

    La chanson de Craonne - 1917

     

     

         Cette chanson m’interrogeait...

       Ces hommes partis pour défendre leur pays, ceux dont les noms s’afficheront éternellement sur les monuments aux morts dans les villes et villages de France, ceux dont les commémorations toute cette semaine ont célébré le patriotisme, ces héros… Ces jeunes hommes qui espéraient vivre un futur, possédaient-ils cet esprit de sacrifice lorsqu’ils montaient, vaillants, à l’assaut des mitrailleuses ? Comprenaient-ils quelque chose à tout cela : la boue, leurs compagnons massacrés à leur côté, bientôt ce serait leur tour... Ils partaient faire la guerre au nom de la France ce beau pays dans lequel ils étaient nés ; ils participaient à une boucherie… Où étaient les responsables de ce drame dans lequel l’humain n’était plus que chair à canon ? : Gouvernements, hiérarchie militaire, industriels…

         Je ne savais plus… J’étais mal…

         Perturbé, j’éteins l’ordinateur.

     

     

     

  • Jean Piat, le panache

     

    jean piat,cyrano de bergerac

     

     

         J’ai déjà publié plusieurs articles au moment du décès de personnes que j’aimais : France Gall, Michel Delpech, Jean Ferrat, Aimé Césaire. Tous des grands dans la chanson ou la poésie.

         Une nouvelle fois, un immense artiste vient de nous quitter : Jean Piat. Cela m’a particulièrement touché car j’ai suivi une bonne partie de sa carrière d’homme de théâtre. Le cinéma le délaissa, mais la télévision lui offrit l'un de ses plus grands rôles qui le fit connaître du grand public : l'inoubliable Robert d'Artois des Rois maudits de Maurice Druon. 

         Au cours de ces dix dernières années, je suis allé deux fois voir l’artiste dans des pièces qu’il interprétait avec toujours autant de talent malgré le poids des années : La maison du lac et Pièces d’identité de sa compagne Françoise Dorin décédée elle aussi en début d’année. Il jouait encore l'année dernière sa dernière pièce Love Letters avec Mylène Demongeot.

         Sociétaire de la Comédie Française durant 27 années, Jean Piat joua la plupart des grands rôles du répertoire : Don César du Ruy Blas de Victor Hugo, Figaro du Barbier de Séville de Beaumarchais, et de nombreux autres. "Ah ! Molière, disait-il". Il possédait des qualités d’homme de théâtre exceptionnelles : finesse d’esprit, humour, élégance, un charme amplifié par une voix chaude et des yeux bleus constamment malicieux.

         Il restera l’un des plus brillants interprètes du Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand qu’il joua près de 400 fois dans les années 1960. Valeureux, héroïques, tendres, les vers de Rostand vibraient, raisonnaient, s'entrechoquaient dans cette voix superbement timbrée immédiatement reconnaissable. 

         Au moment du grand départ, le 18 septembre dernier, peut-être s’est-il souvenu des dernières paroles de Cyrano mourant qui venait d’avouer à Roxane un amour que sa laideur avait toujours empêché de déclarer.

     

     

    CYRANO DE BERGERAC - Edmond Rostand

     

    Cinquième acte, fin de la scène VI

     

     

     

    Je crois qu’elle regarde…
    Qu’elle ose regarder mon nez, cette Camarde !

    (Il lève son épée.)



    Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
    Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
    Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !
    — Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! – Vous êtes mille ?
    Ah ! je vous reconnais, tous mes vieux ennemis !
    Le Mensonge ?

    (Il frappe de son épée le vide.)



    Tiens, tiens ! -Ha ! ha ! les Compromis,
    Les Préjugés, les Lâchetés !…

    (Il frappe.)



    Que je pactise ?
    Jamais, jamais ! -Ah ! te voilà, toi, la Sottise !
    — Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ;
    N’importe : je me bats ! je me bats ! je me bats !

    (Il fait des moulinets immenses et s’arrête haletant.)



    Oui, vous m’arrachez tout, le laurier et la rose !
    Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose
    Que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu,
    Mon salut balaiera largement le seuil bleu,
    Quelque chose que sans un pli, sans une tache,
    J’emporte malgré vous,

    (Il s’élance l’épée haute.)



    et c’est…

    (L’épée s’échappe de ses mains, il chancelle, tombe dans les bras de Le Bret et de Ragueneau.)

     

     

    Roxane, se penchant sur lui et lui baisant le front.



    C’est ?…

     

    Cyrano, rouvre les yeux, la reconnaît et dit en souriant.

     

     

    Mon panache.

     

     

  • Les Fleurs du Mal sur Calaméo

     

    Introduction du recueil :

     

            « Charles Baudelaire commença à écrire les poèmes des « Fleurs du mal » à partir des années 1840, son recueil ne sera publié qu’en 1857 et sera suivi ensuite de rééditions accompagnées d’autres poèmes qui viendront se rajouter à cette première publication. Ce sera l’unique recueil de vers composé par l’écrivain. Il est structuré en six parties : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte, La Mort.

         Oeuvre majeure de la poésie française, la profonde admiration que m’inspire les vers de Charles Baudelaire m’a incité à publier une sélection de mes poèmes préférés des Fleurs du Mal.

         Ces poèmes choisis — j’ai malheureusement dû limiter mes choix — sont illustrés de tableaux qui, subjectivement, m’ont paru correspondre le mieux au thème de chacun de ceux-ci. »

     

         Par rapport à la publication que j'avais déjà faite en trois parties sur le blog, j'ai rajouté quelques poèmes dans ce recueil présenté sous forme de livre .

          La plateforme de publication et de partage de documents en ligne Calaméo permet de feuilleter et consulter de façon dynamique, avec une extrême simplicité, un document numérique. Ses fonctions interactives permettent d’adapter la vision la plus confortable pour chacun. Pour les personnes qui préfèrent lire ses magnifiques poèmes sur des liseuses ou tablettes, je peux leur envoyer un fichier PDF.

          Pour lire, il suffit de cliquer sur la couverture ci-dessous, ou sur le widget correspondant dans l'en-tête du blog  :

     

    peinture, écriture, baudelaire, poèmes, fleurs du mal,

     

         Bonne lecture et excellent 1er mai parfumé de muguet.

     

     PS : J’apprécie le blog d’Emma (Eperluette) qui a beaucoup publié sur Calaméo. Sa Calaméothèque est un régal. Je souhaiterais associer à Baudelaire le petit recueil de poésie qu’elle m’envoie. Je pense que Baudelaire apprécierait la poésie et l’humour contenus dans ces lignes.

    Merci Emma : Clic