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Merci Catherine

 

Je viens de recevoir ce matin un superbe commentaire de Catherine, chroniqueuse littéraire :

https://www.cathjack.ch/wordpress/?p=8396

Un grand talent et une solide argumentation. Je n'aurais pu faire mieux et vous laisse juger la qualité de cette chronique. 

 

 

Yvars, Alain « Que les blés sont beaux : L’ultime voyage de Vincent Van Gogh » (2018)

 

 

Tout d'abord je souhaite remercier l'auteur pour le petit moment d'intimité qu'il m'a offert. Deux mois en compagnie de van Gogh à Auvers-sur-Oise … Que rêver de mieux ? Il arrive à Auvers en mai 1890 et en deux mois il y peindra 70 tableaux. Voilà pour les faits ; et maintenant découvrons Auvers en sa compagnie. Et on pensera non seulement à Van Gogh mais aussi à Daubigny, Corot, Daumier, Pissarro, Cézanne, qui tous ont passé par Auvers.
Ce qui est magnifique c'est que dès le tout début j'ai eu l'impression d'être avec lui physiquement… et dans un petit coin de sa tête et pas du tout spectatrice… et je me suis plongée dans mes livres, l'auteur m'a donné envie de réviser mon Van Gogh. le livre parle non seulement de la vie de Vincent pendant les deux derniers mois de son existence mais aussi de peinture (et pas que de la sienne). Ce livre fait revivre Vincent van Gogh, mais pas que… Il fait aussi vivre le trait, les pinceaux, les couleurs, les personnes qui l'entourent, la nature, les chemins, les monuments. La scène de la peinture de l'Eglise montre à quel point un lieu peut se révéler vivant. L'importance des couleurs de la nature, des couleurs chez Van Gogh. D'ailleurs c'est le peintre de la couleur : le jaune, le violet, le bleu, qu'il soit couleur du ciel ou de la nuit…
Dans la majeure partie du roman Vincent respire la joie de vivre, de peindre. Après son calvaire dans le Sud, on le sent revivre, frémir, et avoir envie de vivre, de faire des projets. le fait que tout le monde (mis à part le Dr Gachet) ignore les troubles dont il a souffert par le passé facilite aussi les choses je pense. Il prend un plaisir intense à peindre les jeunes filles de son entourage, les toiles vibrent sous le jaune éclatant du soleil et des blés. Il vibre et ressent les êtres, les choses et la nature et le traduit dans son art ; les couleurs vibrent à l'unisson ; les toiles s'enchainent à une vitesse hallucinante, tout est vie au bout de ses doigts. D'une incroyable générosité, il offre un festival de couleurs et rend la vie éclatante. Certes il peint des paysages à Auvers mais il peint aussi ce qu'il préfère peindre depuis toujours : il fait des portraits. Et l'auteur met aussi l'accent sur les mains que le peintre aime mettre en valeur. Van Gogh donne aussi des conseils : « Soyez vous-même, mon garçon ! Servez-vous de la couleur pour ressentir. Ensuite, vous serez bien » D'ailleurs tout a toujours été couleur dans sa vie, y compris la « fée verte » (1).
Dans le livre, Van Gogh fait des rencontres ; le Dr Gachet – qui commettra des toiles sous le pseudo de Paul van Ryssel – et sa famille ; les tenanciers de l'hôtel où il séjourne et les résidents du lieu ; les habitants du village. L'entente avec son frère et sa belle-soeur est fusionnelle et participe à son bonheur. Puis survient « la » cassure… Un voyage à Paris, une atmosphère pesante, et Van Gogh reperd ses repères et prend le chemin de la rechute. Une rechute due à la solitude qui l'étreint, au sentiment que jamais il ne pourra fonder une famille, qu'il sera toujours un poids pour ses proches.
Au final il repasse sa vie en revue, se revoit avec ses amis Toulouse-Lautrec et Aristide Bruant … il parle aussi de la littérature qui tenait une place importante dans sa vie. J'en retiens un homme lumineux qui souffrait de ne pas être reconnu par ses contemporains mais qui dégageait par ses peintures une vivacité, un charisme, une vigueur, un esprit visionnaire en avance sur son temps. Un homme entier, qui ne supportait pas non plus qu'on ne soit pas en accord avec ses idées et ne pouvait accepter que l'on ne se conforme pas à ce qu'il disait. Un artiste à fleur de peau, avec ses défauts et ses qualités.
Mais je vous laisse découvrir, vous immerger dans son univers et faire connaissance avec l'homme et je suis certaine que, comme moi, vous aurez envie de vous replonger dans les livres sur ce peintre et que germera en vous l'envie de faire un petit séjour à Auvers-sur-Oise… Un énorme merci à Alain Yvars pour avoir donné autant de consistance, de vie, de couleur à cet homme et pour ne pas avoir réduit à un simple « lieu de suicide » la tranche de vie de van Gogh passée à Auvers, car c'est tout sauf vrai. Dans ces derniers mois de vie, il a continué d'innover, testant un nouveau format de toile, tout en longueur (ou hauteur) et il rayonne. Il est au sommet de son art et sa seule crainte est la solitude, de voir arriver une nouvelle crise de maladie qui le ferait replonger dans une période noire, solitaire et angoissante. Pour moi il est mort comme il aura peint : solaire, en jaune pétant !


(J'ai également entendu parler de Adolphe Monticelli pour la première fois…) 


Lien : HTTPS://WWW.CATHJACK.CH/WORD..

 

1. La fée verte était le nom donné à l'absinthe.

 

 

Voici la réponse que je lui ai faite sur le site de Babelio où je suis inscrit :

 

"Exceptionnelle chronique. Que dire de plus. Vous avez parfaitement résumé, Catherine, mieux que je ne l'aurais fait, tout ce que Vincent a ressenti et fait durant deux mois à Auvers. C’est une très belle lecture.
Tout avait tellement bien commencé pour Vincent. Il allait retrouver une joie de vivre, de peindre. Auvers lui plaisait « C'est gravement beau », il retrouvait une nouvelle famille de personnes qui l'appréciaient, il était heureux, il peignait, peignait…
Je repense à ce petit faucheur dont il parle à la fin du livre : « Une image tremblotante, la vision du faucheur s'installa devant mes yeux. Je l'avais peint en plein travail dans un champ en Provence. Il luttait comme un diable en pleine chaleur pour venir à bout de sa dure besogne. Pourquoi avais-je vu en lui l'image de la mort ? Je m'imaginais que l'humanité était le blé que ce petit homme était en train de couper ? Pourtant cette mort n'avait rien de triste, elle était même joyeuse car cela se passait en pleine lumière avec un soleil inondant tout de rayons d'or fin. » Cette phrase, Vincent l'a écrite dans sa correspondance. Comme toutes celles de sa correspondance, car Vincent était aussi un grand écrivain, elle est belle…
Vincent, là où il est, très ému après avoir lu cette chronique que je lui ai transmise, vous fait la bise, Catherine."

 

 

Commentaires

  • Article merveilleux qui couronne votre travail. Merci Alain pour tout ce que vous nous apportez.

  • Merveilleux. C'est bien le mot qui convient. Je n'oublie pas les commentaires que j'ai déjà reçus et publiés qui étaient également superbes. Cela fait chaud au coeur, c'est un tel travail d'écrire un livre, même aidé par Vincent.
    On ne peut pas dire que cela porte beaucoup de fruits sur Amazon. Malheureusement on ne peut être distribué sur d'autres sites en ligne ailleurs que sur celui d'Amazon, ce qui est insuffisant car le livre est perdu dans la masse des auteurs Amazon.
    Merci pour votre appréciation.
    Belle journée

  • Très bel article en effet de Catherine, boulimique lectrice genevoise, que j'ai jadis "rencontrée" sur le Forum d'égyptologie que nous fréquentions tous deux, ce qui nous a permis de sympathiser et de beaucoup échanger sur une passion qui nous était commune.

    Dans une tout autre optique, j'ai une suggestion à te faire : pourquoi ne discuterais-tu pas en privé avec Christiana, artiste belge protéiforme qui t'a aussi découvert et semble apprécier ton roman, pour éventuellement te faire connaître au niveau de son éditrice ... qui opère des "miracles", car faire publier son précédent opus dans la collection "Livre de Poche", ce n'est pas rien !!
    Piste à creuser que celle-là, non ?

  • Je suis déjà en contact avec Christiana qui m’a fait, elle aussi, une magnifique chronique sur le site de Babelio qu’elle m’a fait connaître. Je suis en train de lire son nouveau roman après avoir beaucoup apprécié le premier que je lui ai également chroniqué sur Babelio. Je te laisse le lien, tu dois pouvoir le lire je pense sans être inscrit chez eux : https://www.babelio.com/livres/Moreau-La-sonate-oubliee/886532
    C’est un site très intéressant qui pourrait peut-être t’intéresser toi aussi.
    Elle m’a déjà parlé de Préludes qui cherche des manuscrits. Je t’en parle par mail

  • je suis ravie pour toi que le commentaire littéraire de Catherine soit de bonne augure pour ton livre! En ce qui concerne le site "Babelio" suggéré par Christiana, pourquoi pas! Eh oui, pas facile le métier d'écrivain!!! Bisous Fan

  • Tu as raison Fan ce n'est pas simple l'édition. Il faut avoir la forme. Mais c'est un vrai plaisir de voir le livre qui nous a coûté des années de travail, que l'on a réussi à mettre en forme seul, et publié, apparaître tout beau. Lorsque, en plus, des chroniqueurs littéraires de la qualité de Catherine savent le lire et l'apprécier, alors on est heureux.
    Je suis inscrit sur Babelio comme auteur. Site très bien fait permettant de découvrir des livres et leurs auteurs.
    Belle journée.

  • Très beau billet. Je partage tout à fait son avis.
    J'espère que cela t'attirera d'autres lecteurs.
    Passe une douce journée.

  • Cela attire peu de lecteurs car le livre est un peu perdu dans la masse des lecteurs Amazon.
    De plus, la distribution est limitée uniquement chez Amazon. A ce propos, j'ai vu que The Book Edition, depuis le 2ème trimestre, permet la distribution, avec un coût d'abonnement, sur de nombreux sites en ligne et librairies. Il faudra que je t'en parle dans un mail pour avoir ton avis.
    En attendant, la chronique de Catherine est magnifique car il est rare de trouver des blogs littéraires qui connaissent aussi bien la peinture et sachent décortiquer avec talent un roman comme elle l'a fait.
    Belle journée

  • Magnifique chronique, comme je ressens votre joie d'auteur Alain!
    Je suis ravie pour vous et je ne vous redirai pas en détail, car vous le savez, ce que je pense de votre ouvrage...
    Encore une fois, merci et bravo
    Belle journée pour vous, amitiés
    Cendrine

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