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  • Les Grâces de Rubens

    EXCELLENTE ANNÉE 2023 

     

    Rubens, Louvre, galerie Médicis

     

     

    « Rubens ne se châtie pas et il fait bien. En se permettant tout, il vous porte au-delà de la limite qu’atteignent à peine les plus grands peintres ; il vous domine, il vous écrase sous tant de liberté et de hardiesse. » - Eugène Delacroix, 1860

     

         Lorsqu’une scientifique émérite mène en parallèle une carrière de peintre, de sculpteur sur pierre et de copiste au Louvre, cela donne ce livre d’enquête de Sigrid Avrillier consacré au thème des trois Grâces, dont l’origine remonte à la mythologie grecque, et à sa représentation picturale par le maître flamand Pierre Paul Rubens. L’image est indispensable lorsque l’on parle de peinture. L’iconographie des Éditions Macenta est à la hauteur du texte.

     

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  • Un portraitiste de génie

     

    « On voit un portrait en pastel, par un jeune homme nommé M. Perronneau qui est plein d’esprit et de vie, et qui est d’une touche si vigoureuse et si hardie qu’on le prendrait pour être d’un Maître consommé dans son Art. Que ne doit-on pas espérer de quelqu’un qui marque tant de talents dans ses premiers ouvrages ? ».

     

         Jean-Baptiste Perronneau, est encore méconnu en 1747, lorsqu’il expose au côté de Maurice Quentin de La Tour qu’il admire. 

         Afin de remercier son maître Gabriel Huquier qui vient de l'embaucher dans son atelier à Paris, il fixe ses traits au pastel. Ce « Portrait de Gabriel Huquier » traité dans une gamme chromatique presque monochrome est absolument éblouissant dans son exécution. Lorsque l’on regarde le pastel de près on peut remarquer la juxtaposition des tons posés par touches audacieuses qui donnent une belle harmonie à l’ensemble.

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    Jean-Baptiste Perronneau - Portrait de Gabriel Huquier, 1747, musée du Louvre, Paris

     

         Les frères Goncourt dans « L’art du dix-huitième siècle » en 1873 considèreront que Perronneau était un coloriste supérieur à La Tour. Ces gris souris… dans les fonds il font valoir les couleurs. Il faut reconnaître que, lorsque l’on voit ce superbe portrait de Gabriel Huquier, il est facile d’acquiescer avec les Goncourt car la main de Jean-Baptiste Perronneau est celle d’un virtuose. 

     

         Le 18ème siècle est le grand siècle du pastel. Les pastellistes étaient nombreux, surtout depuis la visite à Paris de la vénitienne Rosalba Carriera en 1720. Cette italienne avait révolutionné le petit monde de la peinture parisienne.

    Les deux plus grands pastellistes de l’époque sont incontestablement Jean-Baptiste Perronneau et Maurice Quentin de La Tour. Ils resteront rivaux durant de nombreuses années.

    Au Salon de 1750, selon Diderot, le pastelliste Maurice Quentin de La Tour aurait commandé son portrait à son jeune rival Perronneau, afin de le comparer avec un autoportrait exposé peint par lui-même, espérant ainsi battre son rival et prouver sa supériorité au public. Diderot critique sévèrement la vanité de La Tour et s’exclame : « Eh ! ami La Tour, n’était-ce pas assez que Perronneau te dît, tu es le plus fort ? ne pouvais-tu être content à moins que le public ne le dît aussi ? » Et pourtant la duperie ne fit résonner qu’avec plus de vigueur les qualités du pastel de Perronneau saisissant superbement l’âme du modèle.

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    Jean-Baptiste Perronneau - Portrait de Maurice Quentin de la Tour, 1750, musée Antoine-Lécuyer, Saint-Quentin

     

        Durant toute sa carrière, Perronneau représente la société du monde des lumières et portraiture les personnalités de l’aristocratie, du monde des arts ou de la bourgeoisie. L’harmonie des couleurs et la vivacité de la touche vont rapidement le distinguer, essentiellement dans la ressemblance et la vie qu’il donne aux personnages.

         De son côté, Maurice Quentin de la Tour, de par sa réputation ayant un quasi-monopole sur la représentation de la cour et de la haute-noblesse, ne permet guère à Perronneau de s’exprimer dans ce milieu. Celui-ci va donc, comme beaucoup des grands pastellistes de cette époque : Rosalba Carriera, Elisabeth Vigée-Lebrun, et d’autres, voyager dans toute l’Europe au gré des opportunités. Il finira d’ailleurs sa vie à Amsterdam.

     

         Le musée de Beaux-Arts d’Orléans a récemment acquis un chef-d'œuvre, l'effigie de Aignan Thomas Desfriches, ami et mécène de Perronneau. L'homme, saisi de trois-quarts, nous regarde d'un œil vif, avec ironie. La robe de chambre bleue damassée fait écho au regard non moins bleu réchauffé par le jaune du foulard entourant le cou. Superbe portrait de cet homme peint sans pose, avec un grand naturel.

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    Jean-Baptiste Perronneau - Portrait de Aignan Thomas Desfriches, 1752, musée des Beaux-Arts d’Orleans

     

         Essentiellement pastelliste, Perronneau peint également à l’huile. Son public a ses exigences : il désire être représenté tel que, sans flatterie, sans ces arrangement avec la vérité dans lesquels sombrent beaucoup de portraitistes de l'époque. Dans cette technique une de ses productions les plus admirables est le « Portrait de Madame de Sorquainville », exposée au Louvre, une œuvre majeure qui témoigne de sa virtuosité. Je vous la décris :

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    Jean-Baptiste Perronneau - Portrait de Mme de Sorquainville, 1749, musée du Louvre, Paris

     

         Etonnant portrait ! Cette dame ressemble à Voltaire… Le peintre a parfaitement rendu l’apparence malicieuse, insouciante de cette quadragénaire. Elle n’est pas belle et paraît faite pour le bavardage avec des mains effilées aussi spirituelles que ses yeux noirs et pétillants. Vêtue élégamment dans des bleus juxtaposés aux ocres, gris ardoise du fond, son sourire indéfinissable et ses lèvres nous dévisage ironiquement. On peut parler de chef-d’œuvre devant la virtuosité d’ensemble du tableau.

     

         Je vais me permettre de vous faire une recommandation : savourer le superbe portrait de la fille de Gabriel Huquier peinte deux années après son père « Marie-Anne Huquier tenant un petit chat » :

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    Jean-Baptiste Perronneau - Marie-Anne Huquier tenant un petit chat , 1749, musée du Louvre, Paris

     

        Il s’agit de l’œuvre la plus populaire de l’artiste. La délicieuse demoiselle est peinte en train de caresser son chat avec sensibilité et grâce. Je reconnais que la jeune fille est très jolie, mais l’attitude, la fraîcheur du coloris lui confère une beauté qui touche dès le premier regard. Comment ne pas remarquer la légèreté et la finesse de la touche dans les détails : rehauts de lumière dans l’ombre du cou, sur les lèvres, le nez, les cheveux, intensité des couleurs, agilité des doigts caressant le chat. La liberté de traitement dans les reflets et zigzags verts sur le cou et la joue, la beauté de la chair, le sang circulant sur la joue, sont remarquables de préciosité et de raffinement.

        La jeune fille dut apprécier son portrait lorsqu’elle le vit pour la première fois en 1749.

        Du grand art.

     

     

  • Un Saint Sébastien au Louvre

     

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    Georges de La Tour - Saint Sébastien soigné par Irène, 1649, musée du Louvre, Paris

     

         Un moment inoubliable !

        Je vous offre une confidence : une seule fois dans ma vie d’amateur d’art, je fus obligé de voir deux fois la même exposition : celle consacrée au peintre Georges de La Tour qui se tint au Grand Palais à Paris en 1998. La quasi totalité de l’œuvre connue de l’artiste était présente. Je vais vous conter la raison de ma seconde visite de l’expo.

     

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  • La collection Beistegui au Louvre

     

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         Que deviendrait le Louvre sans ses nombreux donateurs qui permettent au musée de s’agrandir et d’exister ?

        Carlos de Beistegui en fait partie. Grand amoureux de la peinture il plaçait en premier le genre du portrait. Héritier d’une fortune importante, il constitua lentement auprès de grands marchands parisiens une collection d’une grande richesse.

         Il donna sa collection à l’État français en 1942. Celle-ci fut acquise définitivement par le Louvre en 1953. Pour les habitués du Louvre, on peut la trouver cachée dans une petite salle, dans le passage Mollien qui mène à la Grande Galerie.

     

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  • Le sfumato de Léonard vu par Proust

     

         L’exposition Léonard de Vinci vient de se terminer au Louvre. Mon dernier article lui était consacré.

        Mon ami Richard Lejeune, un grand connaisseur de l’œuvre de Marcel Proust, me donne l’occasion de donner une suite à cet article en parlant à nouveau de Léonard de Vinci, mais à travers le regard d’un poète, l’un des plus grands écrivains de la littérature française : Marcel Proust.

         Marcel Proust était un grand connaisseur en matière d’art, et plus particulièrement en peinture. Deux personnages de son livre À la recherche du temps perdu reviennent constamment dans le roman : Charles Swann, dandy fortuné, fin connaisseur des arts ; Elstir, peintre renommé, ami de Swann.

     

         Je rappelle un autre article sur Marcel Proust que j’avais publié dans le blog l’année dernière : "Un modèle de Swann"

    http://www.httpsilartetaitconte.com/apps/search?s=swann&search-submit-box-search-364419=OK

         Je m’étais inspiré de l’étude, dont m’avait parlé Richard, du professeur japonais Kazuyoshi Yoshikawa sur l’œuvre de Marcel Proust. Selon lui, un banquier fortuné, critique d’art, mécène, collectionneur, occupant une place importante dans le petit monde des arts de la fin du 19ème siècle au début du 20e , nommé Charles Ephrussi, aurait directement inspiré le personnage de Swann dans À la recherche du temps perdu. Directeur de la « Gazette des Beaux-Arts », Ephrussi aurait connu Proust dans les salons qu’il fréquentait et aurait initié celui-ci, déjà grand amateur d’art, au monde des Beaux-Arts en lui permettant de publier des articles dans sa revue.

     

    De quoi est-il question dans ce nouvel article sur Léonard de Vinci ? De sfumato, évidemment !

    Les connaisseurs en peinture savent que le mot « sfumato » est souvent utilisé lorsque l’on parle du créateur de la Joconde ou de la Sainte Anne, deux des œuvres majeures de l’artiste, parmi d’autres, qui sont au Louvre à Paris.

     

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    Léonard de Vinci - Sainte Anne (tête de la sainte Anne), 1503, musée du Louvre, Paris

     

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  • Léonard de Vinci au Louvre

     

         500 ans déjà...    

        Le Louvre se devait de frapper fort à l’occasion du cinq centième anniversaire de la mort de Léonard de Vinci en 1519 au château du Clos-Lucé près d’Amboise.

       La vision du catalogue m’a impressionné. Magnifique ! : lourde couverture cartonnée dans des tons bruns chauds, et le regard enjôleur de « La Belle Ferronnière » qui me fixe intensément. Troublant...

     

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        Que dire de cette exposition que je viens de visiter juste avant sa fermeture ? Les adjectifs sont trop faibles pour la décrire : remarquable, superbe, éblouissant…

       Rien moins que 150 œuvres sont rassemblées : dessins, peintures, objets d’art, manuscrits, venant des plus grands musées dans le monde. Une occasion unique de voir onze tableaux (avec "La Joconde") du maître sur la vingtaine qui lui est attribuée.

         La plupart des oeuvres proviennent de la collection du Louvre, la plus importante au monde : 5 tableaux et 22 dessins.

         Le Louvre a réussi l’exploit ! Les commissaires de l’exposition, Vincent Delieuvin et Louis Franck, en se livrant à une étude fondée sur les documents et textes conservés, ont permis aux visiteurs de s’approprier le parcours de vie de ce génie universel, depuis ses débuts à 13 ans lorsque son père le fit, à Florence, entrer dans l’atelier du peintre et sculpteur Andrea Del Verrocchio, jusqu’à ses derniers jours en France.

     

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    Andrea del Verrocchio - Publius Cornelius Scipion, 1467, louvre

     

       La « Joconde », trop fragile, est restée douillettement installée dans sa salle habituelle où les visiteurs la dérangent constamment en ne cessant de la mitrailler pour l’immortaliser. Elle devrait porter plainte... Elle en a vu d’autres…

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    Léonard de Vinci - La Joconde, 1503, musée du Louvre, Paris

     

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  • Barnes et ses chefs-d'oeuvre

     

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    Paul Cézanne Les joueurs de cartes, 1892, Fondation Barnes, Philadelphie

     

         Depuis sa constitution en 1922 à Merion, aux États-Unis, la fondation Barnes n’avait jamais bougé. Désormais, les amateurs d’art du monde entier peuvent venir admirer cette collection exceptionnelle qui s'est installée en 2012 dans un nouveau lieu, à Philadelphie.

     

     

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  • Léonard et la Sainte Anne

     

         Nous sommes à dix jours de la prochaine grande exposition LÉONARD DE VINCI organisée par le musée du Louvre à partir du 24 octobre prochain.

         En avant-goût de l’exposition, je reviens sur la magnifique exposition qui se tint au Louvre en 2012 : LA SAINTE ANNE – L’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci.

         Elle venait d’être restaurée.

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    Léonard de Vinci – Sainte Anne, la vierge et l’enfant (après restauration en 2012), 1503-1519, musée du Louvre, Paris

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 7. Extraits choisis, année 1849

     

     

         Le Salon ouvre ses portes le 15 juin 1949. Delacroix va y exposer une seconde version des « Femmes d’Alger », plus petite que la grande peinture de 1834. Les femmes, présentées dans des poses semblables à la première, sont observées de plus loin dans un effet de clair-obscur se rapprochant de la narration vécue d’une visite du harem par le peintre Charles Cournault en 1832 :  « Lorsqu’après avoir traversé quelque couloir obscur, on pénètre dans la partie de la maison qui leur est réservée, l’œil est vraiment ébloui par la vive lumière, par les frais visages de femmes et d’enfants, apparaissant tout à coup au milieu de cet amas de soie et d’or ».

     

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    Eugène Delacroix – Femmes d’Alger dans leur intérieur, 1849, musée Fabre, Montpellier

     

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    La mort de Sardanapale

     

     

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    Eugène Delacroix – La mort de Sardanapale, 1827, musée du Louvre, Paris

     

     

         L’artiste reprend son journal en 1847, après l’avoir abandonné durant 23 ans. J’ai donné des extraits du premier journal de l’année 1847 dans mon précédent article. Durant cette période sans journal, nous n’avons pas d’écrits, ce qui est regrettable à mes yeux pour un tableau important « La mort de Sardanapale » peint au cours de l’année 1827.

        Avant de poursuivre le journal dans un prochain article, j’ai voulu aujourd’hui m’arrêter un instant sur cette toile qui ne passa pas inaperçue au Salon de 1827.         

     

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal - 5.  La liberté guidant le peuple, 1830, Louvre

     

     

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         Le 23 juillet 2018 se terminait la grande exposition consacrée au peintre Eugène Delacroix.

        A cette occasion, comme je l’avais déjà fait pour les correspondances de Vincent Van Gogh et Gustave Courbet, j’avais publié une série d’extraits choisis du journal de jeunesse du peintre. Au début de l’été dernier ma publication de ce journal de jeunesse s’arrêtait à la fin de l’année 1824 et l'exposition au Salon de « Scènes des massacres de Scio ».    

       Delacroix a 24 ans lorsqu’il entreprend d’écrire un journal. Il le tiendra assidument durant deux ans de septembre 1822 à octobre 1824, puis cessera brusquement. Il ne le reprendra que 23 années plus tard, sans interruption du 1er janvier 1847 jusqu’à sa mort en 1863. En mars 1854, il note : « Il me semble que ces brimborions, écrits à la volée, sont tout ce qui reste de ma vie, à mesure qu’elle s’écoule. Mon défaut de mémoire me les rend nécessaires. »

     

       Pendant cette période d’absence de journal, l’artiste effectuera un voyage au Maroc en 1832 et peindra nombre de toiles et des décorations pour des salles du Palais Bourbon et de la bibliothèque du Sénat au Palais du Luxembourg à Paris. Je cite quelques toiles célèbres de cette période : « La mort de Sardanapale » (1827) ; « Les Femmes d’Alger dans leur appartement » (1834) ; « Médée » (1838) ; « Madeleine dans le désert » (1845).

       Une des toiles les plus connues du peintre « La liberté guidant le peuple » fut exposée au Salon de 1831. Comme souvent pour les toiles du maître, car cette femme aux seins nus coiffée d’un bonnet phrygien était loin de faire l’unanimité, les critiques furent nombreuses. Le mot « dévergondée » revenait souvent pour qualifier cette Liberté. D’autres s’indignèrent : « Dieu qu’elle est sale » ; « poissarde » ; « fille publique, faubourienne ».

         Dans un prochain article, je publierai à nouveau des extraits choisis du journal de la maturité qui ne reprendra qu'en 1847. Auparavant, je republie aujourd'hui un récit (nouvelle) écrit anciennement se rapportant à ce tableau qui montre une scène des combats qui renversèrent la royauté de Charles X en juillet 1830. Je le présente sous une forme épurée et raccourcie :

     

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  • 4. Boucher, Perronneau, Russell, et les autres

     

         Ma visite de l’exposition « PASTELS du Musée du Louvre 17e et 18e siècles » se termine. De très beaux pastellistes arrivent...

     

     

    François BOUCHER

     

    « Quelles couleurs ! quelle variété ! quelle richesse d'objets et d'idées ! Cet homme a tout, excepté la vérité. (…) Il est fait pour tourner la tête à deux sortes de personnes, les gens du monde et les artistes. Son élégance, sa mignardise, sa galanterie romanesque, sa coquetterie, son goût, sa facilité, sa variété, son éclat, ses carnations fardées, sa débauche, doivent captiver les petits-maîtres, les petites femmes, les jeunes gens, les gens du monde, la foule de ceux qui sont étrangers au vrai goût, à la vérité, aux idées justes, à la sévérité de l'art. Comment résisteraient-ils au saillant, au libertinage, à l'éclat, aux pompons, aux tétons, aux fesses, à l'épigramme de Boucher. Les artistes qui voient jusqu'où cet homme a surmonté les difficultés de la peinture (...) fléchissent le genou devant lui. C'est leur dieu. Les autres n'en font nul cas. » 

                           Admiration et réprobation de Denis Diderot, Salon de 1761

     

         François Boucher fut l’un des plus célèbres peintres du 18e siècle, essentiellement dans des peintures à l’huile aux coloris vifs et des scènes voluptueuses qu'il ne dédaignait pas parfois de rehausser de pastel.

         Il a fait un très beau pastel de sa fille Marie-Émilie Boucher, dans lequel les bleus et les roses se marient harmonieusement.

     

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    François Boucher – Marie-Émilie Boucher, 1756, Louvre

     

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