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Si l'art était conté...

  • Botticelli : la grâce

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    Sandro Botticelli - La Vierge à l'enfant, 1467, petit palais, Avignon

     

    Les gros yeux clairs de Sandro Botticelli nous regardent fixement. Il a déposé sa signature sur la toile « L’Adoration des mages » :  à l’extrémité droite du tableau, un jeune homme en manteau orange, beau, front puissant, visage énergique, chevelure bouclée.

     

    Quelle incroyable période que celle de la première Renaissance, moment de bouillonnement artistique nouveau dans l’art européen du 15e siècle ! L’art pictural est à la croisée des chemins. Botticelli, doué d’une grâce aristocratique dans sa personne comme dans son art, va devenir l’orgueil de la ville de Florence.

     

    Une nouvelle technique voit le jour… Jusqu’à la fin du Moyen Âge, les peintres peignent à la détrempe à l’eau, la tempera, une préparation plus grasse à la colle de peau ou à base d’œufs comme médiums pour les pigments. L’inconvénient : elle sèche trop rapidement et ne permet pas les retouches.

    Seulement un demi-siècle, au 15e, sépare les toiles de Jan Van Eyck en Flandres de celles de Sandro Botticelli en Italie. Van Eyck, après de nombreuses expériences de vernis, est le premier grand maître à peindre avec des couleurs à l’huile. Il met en valeur une technique basée sur le « glacis » superposant de fines couches de couleurs à base d’huile de lin. Celles-ci acquièrent solidité, souplesse, et deviennent brillantes. Botticelli utilisera les deux techniques. Le plus souvent, il gardera la tempera, avec laquelle il produira ses plus beaux chefs-d’œuvre.

     

    Né en 1445 à Florence, Botticelli fait son apprentissage, à 15 ans, chez le maître Filippo Lippi, un fieffé coureur de nonne. Il s’inspire de celui-ci en peignant des jeunes femmes que les peintres aimaient représenter sous la forme de Madones.

    La plupart de ses tableaux de la première période montrent des Vierges à l’enfant à la maternité attentive, couverte d’un voile aérien, le regard tendrement incliné vers l’enfant.

    Je me souviens, lors d’une visite à Avignon, être resté longtemps devant sa magnifique « Vierge à l'Enfant » ou « Madone Campana », peinte en 1467 à l’huile : la Vierge, vêtue de ses traditionnelles couleurs rouge et bleue, tient l'Enfant sur les genoux. D’une main, elle caresse sa joue, avec l’autre elle s'apprête à lui donner le sein. Les formes apparaissent déjà plus douces, avec des attitudes plus complexes que dans les œuvres de Lippi.

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    Sandro Botticelli - La Vierge à l'enfant, 1467, petit palais, Avignon

     

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  • La liberté guidant le peuple

     

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    Eugène Delacroix - La liberté guidant le peuple, 1831, musée du Louvre

    Crédit: Photo (C) RMN Grand Palais (musée du Louvre/ Michel Urtado

     

     

    « — Trinquons au romantisme, Eugène

    Il avala son verre d’un trait. Un éclair sombre passa sans ses yeux.

    — Pauvres gens ! dit-il d’un coup. Comme en 89, savent-ils qu’ils se battent et souffrent pour rien ? Ils ont renversé Charles X pour le remplacer par son cousin Louis-Philippe. La belle affaire… Que vont devenir leurs rêves de réformes, de progrès, d’égalité. L’autorité et l’ordre revenus, ils récolteront quelques médailles et leur vie misérable reprendra.

    Louis-Auguste regarda le gamin aux pistolets.

    — Tu vois, ce jeune garçon à côté de la femme au drapeau, pistolets de cavalerie dans les mains… Enfant de Paris, il symbolise la jeunesse de tout temps révoltée par l’injustice. Tu as mis de la fougue, du plaisir, dans son œil. Son père, qui s’est battu dans la Grande Armée, lui a conté ses exploits. À son tour, il s’enivre de l’odeur de la poudre et exhorte les insurgés. Il n’a pas peur. Peut-il se douter qu’il va mourir dans peu de temps ?

     

    Eugène se taisait, attristé par la mélancolie que son tableau inspirait à Louis-Auguste. Celui-ci finit par dire fataliste :

    — Eugène, comme souvent dans notre histoire, c’est le petit peuple qui se bat, mais ce sont toujours les puissants qui gagnent !

    Delacroix vint vers son ami et le prit tendrement par les épaules.

    — Tu as raison Louis-Auguste. Mais, à chaque nouveau combat, ils continuent d’espérer... »

     

    Extrait du recueil "Deux petits tableaux"  publié chez BOD

    AUJOURD'HUI, LE PEUPLE DOIT TOUJOURS SE BATTRE POUR CONSERVER SA LIBERTÉ.

     

  • Merci Bernard Pivot

    Bernard Pivot, culture, lecture

     

    AUX GRANDS HOMMES LA PATRIE RECONNAISSANTE

     

    Bernard Pivot fait partie de ces grands hommes qui ont fait connaitre et aimer les livres et les écrivains. La patrie peut lui être reconnaissante.

    Un journaliste, bouillon et passeur de culture, peut-il être panthéonisé ?

     

    « Comment croire à une déclaration d'amour dans un mail si le o et le e de cœur ne sont pas entrelacés ? » - Bernard Pivot

     

  • L'âge d'or de Corrège

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    Corrège - Le Mariage mystique de sainte Catherine d'Alexandrie en présence de saint Sébastien, 1527, Musée du Louvre

     

    « Je savais cependant qu’au-delà des aspects techniques, il me faudrait essayer de retrouver cette magie qui fait toute la différence entre une copie, aussi fidèle soit-elle, et son original. Et c’est là que commença l’envie de savoir… »

     

    Je retrouve une deuxième fois, après « Les Grâces de Rubens », la scientifique émérite Sigrid Avrillier, menant en parallèle une carrière de peintre, sculpteur sur pierre et copiste au Louvre. La qualité des livres des éditions Macenta est toujours un plaisir pour les yeux. L’importante iconographie qui accompagne les textes ne peut que réjouir les passionnés de peinture.

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  • Claude Monet sur le port du Havre

     

    Monet, Marmottan, impression

    Claude Monet - Impression, soleil levant, 1874, musée Marmottan, Paris

     

    Il s'agit du tableau-phare de l'impressionnisme : Impression, soleil levant, que Monet peignit au petit matin sur le port du Havre en 1874. Il est le symbole de ce nouveau style avant-gardiste, oeuvre majeure de l'exposition actuelle au musée d'Orsay.    

     

    " Le 13 novembre 1872, vers 7 heures du matin, installé sur le quai du Havre à une fenêtre de l’hôtel de l’Amirauté, Monet tourne la tête en direction du sud-est. Il est face à l’avant-port, en surplomb du quai et du bassin, et peint le lever du soleil qui s’offre à lui. Il observe le port industrialisé et la brume dissolvant les formes. Des grues indiquent des travaux d’agrandissement du quai sur la droite, une cheminée fume vers la gauche. L’eau et le ciel, noyés dans un gris perle, se distinguent à peine l’un de l’autre.
         L’artiste est particulièrement satisfait de ce petit tableau qu’il a saisi rapidement. « Il ne paye pas de mine », pense-t-il, mais il renferme tout ce qu’il recherche depuis ses débuts de paysagiste. Il y voit un condensé de sa vision de la nouvelle peinture : lumière changeante modifiant les couleurs, aspect vaporeux, sensation fugitive et éphémère des choses. "

     

    Extrait du roman Camille muse de Claude Monet, publié chez BOD

     

     

  • Marl'Aime une poétesse de talent

     

    Marl'Aime, poésie

     

    Mon ressenti récent sur le recueil poétique de Marl'Aime publié sur le site de Babelio

     

    « Mon incompréhension du monde actuel s'accroît sans répit ainsi que mes doutes à nous voir parvenir à réprimer les flots de ces penchants criminels, intégristes, vénaux, irrespectueux ou simplement stupides qui le polluent au quotidien. Cependant, je demeure combative car je peux désormais d'un revers de plume expulser ma révolte, faire levier de mes mots afin de libérer la pression sur mon coeur. »

    Voilà ce qu'écrit en guise de présentation de son recueil, Marlène Martinvalet dont le nom de plume est Marl'Aime.
    J'ai pensé au poète Stéphane Mallarmé en lisant. Comme celle de Mallarmé, la poésie de Marl'Aime est moderne, brillante, technique, intelligente. Elle aime nous faire découvrir des mots rares, pour la rime, le coup de coeur, mais aussi pour leur musicalité, leur esthétique.
    Certains poèmes m'ont été énigmatiques, leur langage résistant à la raison de ceux que je lis habituellement. Toutefois, j'ai senti dans ces quatrains et autres sonnets somptueusement écrits, une vibration dans les phrases, un gros travail de recherche dans la syntaxe et les mots qui m'ont laissé admiratif.

    J'ai beaucoup aimé en début de recueil un poème consacré à son papa mort jeune alors qu'elle était une petite fille :
    « Rien ne sert de maudire à grands flots cette année
    Qui me priva si jeune, éclipse instantanée,
    Du géniteur soleil par lequel je suis née
    Peu me chaut de savoir en fait lequel appât
    De mes filets d'amour hier la mort happa
    Afin de t'éloigner, tu vis en moi, Papa. »

    Les lecteurs vont se faire une idée dans quelques extraits de poèmes du talent si particulier de l'auteure. Elle nous fait partager ses élans d'espoir et de révolte : « le temps que dure ici notre humain ministère /Chacun de nous met mal ou bien sur sa balance /Des droits que lui prescrit son propre baptistère (chapelle) /Mais il en recevra du ciel l'équivalence ! ».

    Les maux de ce monde sont son combat : intolérance, violence, bassesse, victimes innocentes, injustice, misère. Sa plume se veut un remède au désespoir qui pourrait l'atteindre :
    « Mon dieu je t'en supplie allège ma tristesse,
    Devant ces miséreux lentement je me meurs,
    Car cette déchéance étouffe mes humeurs,
    Donne-moi le pouvoir d'écrire avec justesse ! »

    La politique la révolte : « La droite ou la gauche on cesse d'y croire, /Pleine est la coupe à cortex cérébral, /De cette Chienlit d'ordre électoral /A coup de serments d'éden illusoire. »

    Comment ne pas adhérer à une pensée exprimée avec cette force poétique ? : « Mais la plus belle chose à laquelle je tiens, /Pouvant réconcilier musulmans et chrétiens, /Jeunes et plus âgés, ou même d'avantage, /La chose qui m'émeut en doux pleurs triomphants, / Sans hésitation, c'est d'en faire partage, /Et de voir se transmettre un savoir aux enfants. »

    En humaniste, elle s'interroge sur l'avenir de l'homme :
    « Sortirons-nous grandis en combattant nos failles !
    Celles qui font le nid où s'éveillent les maux
    Lors ma muse surgit pour m'insuffler les mots…
    Sortirons-nous grandis en combattant nos failles ? »

    À la fin du recueil, j'ai eu une dernière pensée pour Stéphane Mallarmé. Il disait que le poète doit « Tout reprendre à la musique », « Peindre non la chose, mais l'effet qu'elle produit », et « Laisser l'initiative aux mots ». Il avançait qu'il ne fallait pas nécessairement vouloir comprendre la poésie, au sens de son intelligibilité, mais l'éprouver comme une véritable jouissance simplement sensible, musicale et plastique. Une anecdote se rapporte à son ami le peintre Edgar Degas qui se plaignait devant lui de ne pas réussir à écrire des poèmes alors que, disait-il, il avait « beaucoup d'idées ». Mallarmé lui aurait répondu : « Mais mon cher Degas, ce n'est pas avec des idées que l'on fait les poèmes, c'est avec des mots ».
    Le style et la recherche poétiques de Marl'Aime m'ont paru proche de ce poète du 19e.

    Venu récemment en poésie, je ne peux que me fier à mes sensations. C'est la première fois que je lis une poésie aussi originale, jonglant avec les mots, parfois hermétique, intellectuelle jusqu'au bout des ongles. L'auteure nous livre ses sentiments, les met à nu sans chercher à plaire.

    « du sonnet au lai mon coeur est ivre,
    Et pour l'art d'un haïku
    Leste au Kaizen ma muse se livre,
    Il me reste moins de temps à vivre
    Que je n'ai vécu.

     

    "Kaizen : processus d'amélioration continue



    Merci Marl'Aime

     

  • Parme Ceriset sauvage et ardente

     

    Parme Ceriset, éditions du Cygne, poésie

    Parme Ceriset n’en finit pas de m’étonner. Son dernier recueil « Boire la lumière à la source » était légèreté, renaissance. Elle jouissait de sa nouvelle vie après avoir connu les affres de cette maladie qui, il y a quelques années, faillit la détruire. Elle semblait heureuse, écrivait des poèmes rafraichissants, son aventure de vie la conduisait au gré de ses envies et plaisirs.

    Parme Ceriset, éditions du Cygne, poésie

    Je lis la quatrième de couverture de ce dernier recueil : elle parle « d’ambiance incandescente ». Je feuillète les premiers poèmes. Les mots qui, dans le précédent recueil, célébraient la vie retrouvée, devenaient, cette fois, durs, agressifs. « La beauté de l’éphémère », « l’éclat limpide des cieux » se transformait en explosion, combat : un « vent glacé qui emporte tout ».

     

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  • Rembrandt et Bethsabée

     

    Rembrandt, Bethsabée, Hollande,

    Rembrandt – Bethsabée au bain, 1654, Louvre

     

    « On ne peut voir un Rembrandt sans croire en Dieu », écrit Vincent Van Gogh à son frère Théo

    Historienne de l’art et conférencière des Musées Nationaux, Marie-Laure Ruiz-Maugis est fascinée depuis longtemps par la grande toile « Bethsabée au bain tenant la lettre de David » que l’on découvre au Louvre dans la salle unique destinée aux œuvres de Rembrandt. Après avoir participé en 2005 à un documentaire télévisé sur « Les héroïnes de la Bible dans la peinture », elle a attendu la restauration récente de la toile pour écrire ce petit essai « Rembrandt et Bethsabée », interprétation personnelle sur le tableau de Rembrandt dans l’histoire de l’art :

    https://editionsmacenta.fr/

     

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  • Claude Monet est amoureux

     

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    Claude Monet est amoureux. Il peint sa femme, Camille, avec une ombrelle : « l’artiste pense qu’il est en train de réaliser la plus belle des images de sa compagne : instant fugace d’un regard de peintre qui s’attarde à contempler l’indiscrétion du souffle de l’air dans la voilette de sa femme et son hardi mouvement de hanche. »
    Cannetille, chroniqueuse sur Babelio m’a offert la belle critique ci-dessous :
     
     
    Cannetille
    17 novembre 2023
    En couverture dans le tableau La promenade, elle semble avoir soudain pris conscience de notre présence et, dans un mouvement vif, se retourne pour nous fixer, comme par-delà le temps. Claude Monet l'a saisie il y a un siècle et demi en ce bref instant suspendu : va-t-elle ensuite poursuivre son chemin, sa silhouette dansante s'amenuisant peu à peu dans le lointain, ou nous attendra-t-elle pour nous donner le bras le temps d'un bout de chemin en sa compagnie ? Alain Yvars a pris les devants. C'est lui qui nous convie à une promenade auprès de l'ombre fugace de Camille, le temps de retracer son parcours d'épouse et de muse du grand peintre, comme l'on feuilletterait un album dont les photographies ne seraient autres que les tableaux qu'elle inspira.


    D'emblée l'émotion est au rendez-vous, avec pour première image Camille peinte sur son lit de mort, ombre déjà floutée par les tonalités pâles et bleutées du tableau, tout enveloppée d'un flot de tulle comme une mariée. Nous voilà ramenés au cycle de toute vie humaine, qui finit là où elle a débuté, avec cette universelle question : « se pouvait-il qu'un grand bonheur puisse s'envoler, cesser d'exister ? » Dès lors, le récit s'engage dans une rétrospective intime, remontant là où tout a commencé, quand Camille n'avait que dix-huit ans et rencontrait Monet, balayant une décennie conjugale ponctuée de deux enfants et de bien davantage de chefs d'oeuvre picturaux, et revenant boucler le cycle avec les obsèques de la jeune femme, morte à trente-deux ans d'un cancer.
     



    Hormis les tableaux où elle figure, peints par Monet mais aussi par Renoir et Manet, presque rien ne subsiste de Camille Doncieux, la jalousie d'Alice Hoschedé, la seconde épouse Monet, ayant mené à la destruction des lettres, photos et documents la concernant. Mais quels plus beaux souvenirs que cette série d'innombrables portraits, où elle paraît d'ailleurs parfois sous plusieurs personnages à la fois, et qui jalonnent l'essor artistique d'un peintre dont elle ne cessa de soutenir le génie trop novateur pour leur éviter la misère. Peintre lui-même, passionné éclairé et solidement documenté, Alain Yvars fait revivre le couple Monet aussi bien dans son intimité que face à son siècle, analysant avec sensibilité cette peinture du fugitif et de l'instantané qui fut une si grande révolution et qui nous restitue si bien la vie au travers de ses motifs.


    Après Que les blés sont beaux, Conter la peinture et Deux petits tableaux, l'auteur nous régale à nouveau d'un ouvrage aussi intéressant qu'émouvant, luxueusement illustré de reproductions sur papier photo, pour une immersion si naturelle dans l'univers de Camille et Claude Monet qu'elle nous fait oublier l'immense travail de documentation qui la rend possible.


    Bravo à Alain, alias Jvermeer, pour cette belle réalisation et un grand merci pour son partage.

    Lien : https://leslecturesdecanneti..
     
    Merci Nadine
     
     
  • Camille Monet, brune aux yeux clairs

     

     Monet, Camille Monet

    Claude Monet - Portrait de Camille Monet (sanguine), 1866, collection particulière

     

     

    Elle était si jolie Camille…
    je découvre sur le site Facebook de l’église de Vétheuil :

    https://www.facebook.com/eglisedevetheuil, ce portrait à la sanguine de Camille Doncieux, future femme de Claude Monet, qui m’a tout simplement enthousiasmé par sa qualité et la clarté étonnante des yeux de Camille qui semblent toujours foncés dans les différents portraits que l’on connait d’elle. En particulier le très beau portrait d’Auguste Renoir :

    Camille Monet

    Auguste Renoir – Portrait de madame Claude Monet, 1872, musée Marmottan-Monet

     

    Je ne connaissais aucun dessin de Camille par Monet, surtout de cette période des tout débuts de leur rencontre. Il semble donc que Camille, la muse, la femme de Claude, était une brune (ou châtain) aux yeux très clairs. Je comprends que Monet ait été séduit par la jeune femme et ne perdit guère de temps pour la prendre comme modèle dans ses premières toiles : « Déjeuner sur l’herbe » de 1865 dans lequel elle apparait deux fois, ensuite la magnifique « Femme à la robe verte » de 1866, et « Femmes au jardin » de 1866 au musée d’Orsay où elle est trois des quatre personnages de la toile.

     

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    Claude Monet - Camille ou La Femme à la robe verte, 1866, Kunsthalle, Bremen, Allemagne