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  • Femme au jardin

     

     monet

    Claude Monet – Femme au jardin, 1867, musée de l'Érmitage, Saint-Pétersbourg

     

         Ne trouvez-vous pas que cette toile « Femme au jardin » de Claude Monet dégage une luminosité exceptionnelle ?

         Camille, sa compagne et modèle favori, vient d’accoucher d’un petit Jean.

        À la demande de son père, le peintre s’est installé chez sa tante Lecadre, la sœur de celui-ci, à Sainte-Adresse, près du Havre. Le jardin présente une végétation exubérante et très fleurie qui inspire l’artiste.

         Placée devant un écran de verdure, sa jeune et jolie cousine Jeanne-Marguerite Lecadre, paraît petite, de dos sur la gauche, seul personnage de la toile, se promenant devant un grand rosier blanc placé au centre d’un massif de géraniums rouge vif. Vêtue d’une robe et d’un mantelet d’une blancheur éclatante, traversée de mauve dans la partie ombrée, sa tête se détache superbement sur l’écran blanc traversé de soleil d’une ombrelle.

        Monet reprend le thème des « Femmes au jardin » qu’il a peint l’année précédente dans la maison louée à Sèvres où il vivait avec Camille. Dans cette toile, Camille se démultipliait, changeait de robe comme de personnage. Elle était trois des quatre femmes du tableau, dont la femme assise au centre, éclatante de lumière, vêtue d’une robe et d’une veste blanches ornées d’élégantes broderies en arabesques noires.

     

     monet, Camille

    Claude Monet – Femmes au jardin, 1866, musée d’Orsay, Paris

     

          Quelle est la toile que vous préférez ?

     

     

  • Claude monet superstar au Grand Palais en 2010

     

    claude monet,grand palais

     

         De nombreux amateurs d’art se souviennent encore de l’exposition Claude Monet qui a battu des records de visiteurs au Grand Palais en 2010. J’y étais. Près de 200 toiles du chef de file du mouvement impressionniste étaient réunies. La Réunion des musées nationaux voulait un catalogue à la hauteur de la manifestation. Le résultat est superbe, relié sous jaquette, 385 pages. Un pavé ! Difficile à lire s’il n’est pas posé à plat !

     

         Je prépare un travail d’écriture sur la première femme du peintre, la douce et discrète Camille. Je ressors donc ce gros catalogue et, surprise, je m’aperçois qu’il n’a pas été remarqué sur Babelio. Je me devais de faire quelque chose, d’autant plus que son prix actuel, lorsque l’on ne craint pas le poids, est particulièrement attractif pour ce très beau livre d’art présenté sur papier mat. Les toiles que j’avais admirées dans le musée m’apparaissent en très grand format, impressionnantes.

     

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  • Un pré-cadeau de Noël

    que les blés sont beaux, alain yvars, roman, babelio

     

    Noël est dans un peu plus d’un mois. Je viens déjà de recevoir un cadeau sous la forme d’un superbe commentaire sur le réseau littéraire Babelio de mon livre « QUE LES BLÉS SONT BEAUX ». Ce commentaire m’a été offert par une lectrice, mon amie Christèle.

     

     

     

    HordeDuContrevent a ajouté une critique   le 7 novembre 2022

     

    Que les blés sont beaux : L'ultime voyage de Vincent Van Gogh de Alain Yvars
     


    Écrire la peinture. Retranscrire avec les mots une façon de peindre, elle-même reflet d'une âme, d'un caractère, d'une façon d'être à la vie, à une époque particulière, à un endroit bien précis.
    Tel est le pari réussi
    d'Alain Yvars (@jvermeer), conteur de peinture, cueilleur empathique de couleurs et de lumières. Se mettant « à la place de », en l'occurrence ici à la place de Vincent van Gogh, Alain Yvars m'a projeté avec émotion à Auvers-sur-Oise en juin-juillet 1890, dernière commune du peintre dont il donne une vision romancée, mais au plus près du réel (sur la base de courriers, de documents, et de la correspondance du peintre), de ses dernières semaines de vie.

    « Un sentiment d'infini…En cette fin d'après-midi, le soleil déclinant léchait de citron vert le champ bordant l'horizon, juste sous les nuages moutonneux qui avançaient lentement sur la gauche ».

    Cette lecture a été une jolie et agréable parenthèse bucolique. Je fus littéralement avec
    Vincent van Gogh, je l'ai vu vivre dans cette petite ville au charme suranné, l'ai imaginé arpenter les bords de l'Oise avec son carnet de croquis ou son chevalet. Assise à ses côtés lorsqu'il peignait, j'ai ressenti sa singularité, sa rage créative, sa façon très visionnaire de manier le pinceau.
    Certains de ses tableaux, dans ce roman, naissent, éclosent, avancent, se terminent, sèchent sous nos yeux, et je profitais du tableau d'ensemble transmis avec brio par les mots d'
    Alain Yvars pour aller voir ensuite le véritable tableau sur internet. Je me surprenais à grossir les images, pour voir de plus près la technique expliquée par le peintre lui-même. La superbe église d'Auvers-sur-Oise, ses pittoresques chaumières, les ciels dont il fait sa prédilection, aux différentes tonalités de bleu et parfois dentelés d'arbres dressés, les champs de blé melliflus parsemés de coquelicots en petites touches sanglantes, ses multiples portraits de femme…Je les ai tous retrouvés, les ai appréhendés selon une approche nouvelle. Ces traits de couleurs en bâtonnets épais donnent une telle énergie à la représentation, un mouvement, un tourment, une âme, ne faisant pas de ces tableaux de simples reproductions, transformant « cette végétation pacifique en un brasier agressif".

    « Les teintes bleues et orangées, accolées, s'harmonisaient parfaitement. Ce n'était pas une simple copie de la nature, j'y voyais une force, un rythme, une vie…Je ressentais l'avancement des nuages, la progression en zigzag des oiseaux, le ploiement des blés sous le vent. Les chemins ondulaient vers un lointain mystérieux ».

    Ces explications sensibles et vivantes m'ont émue. Je n'admirerai plus les tableaux de
    Vincent van Gogh de la même manière désormais. En cela je remercie chaleureusement Alain Yvars, de m'avoir éclairée et, à la différence d'un simple essai ou manuel sur la peinture, la forme romancée convoque également le coeur et pas seulement l'esprit. Il nous dit en 4ème de couverture qu'il est allé à Auvers-sur-Oise où il n'a eu qu'à écouter le peintre. Cela parait si simple et pourtant, pour arriver à une telle empathie, quel travail de recherche (la bibliographie nous le montre), quelle sensibilité, quel amour pour ce peintre et quelle plume ! Oui, il en faut du talent pour arriver ainsi à nous mettre dans la peau de Vincent van Gogh d'une façon si naturelle. L'auteur réussit vraiment à imaginer ce que voyait le peintre. Cela donne un style poétique immersif au centre duquel la nature est omniprésente, où les couleurs règnent en maitre : le bleu, le violet, le jaune, le rouge, des couleurs brutes, intenses, sans mélange, à la cohabitation surprenante. Des couleurs pour ressentir à moins que ce ne soit les sensations mises en couleur, sentiments impétueux, fougueux, explosifs, dont les couleurs seraient les messagères. Influence de l'un sur l'autre et de l'une sur l'autre, la nature guide Van Gogh et semble même être en phase à ses changements d'humeur, étranges prémonitions.

    « Avec le mauve restant sur la palette, additionné de vert, je couvris de virgules le devant ombré de l'église qui parut envahi de larves rampantes, grouillantes, s'élançant à l'assaut des murs. Un court instant un nuage rosé surprit mon attention. Il s'accrocha bizarrement au clocher puis s'effilocha dans l'azur. Je changeai de brosse pour les parties claires. J'ensoleillai le pré devant l'église et alignai ensuite verticalement des bâtonnets ocre sur les deux chemins sinueux qui l'encerclaient. le contour des toits fut souligné de lignes claires irrégulières, contrastant avec le ciel sombre ».

    Quelques mots sur la présence du peintre dans cette commune.
    Vincent van Gogh y est venu pour oublier son mal qui l'a tant fait souffrir dans le Sud, mal psychologique, et pour se soigner grâce aux bons soins d'un certain docteur Gachet. Nous voyons un Vincent van Gogh plein d'élans, d'optimisme, volontaire, souvent joyeux, doutant parfois, sensible, passionné par son art, très proche de son frère Théo qui croit en lui et subvient à ses besoins, le peintre n'arrivant pour le moment pas à percer, sa peinture étant très, trop, visionnaire. Mais Théo et sa femme Jo en sont certains : c'est le plus grand peintre du moment, la reconnaissance de son talent ne saurait tarder. Une dispute au sein du couple qui rencontre des soucis financiers va venir saper la confiance fragile retrouvée. Fragile car depuis sa naissance, le petit Vincent traine une blessure originelle : son arrivée au monde est marquée par le deuil d'un frère ainé mort une année plus tôt qu'il va venir remplacer en naissant le même jour que lui et en portant le même prénom. Héritage tragique. Se sentant être devenu un fardeau pour son frère et un peintre raté, il mettra fin à cette situation en se donnant la mort en pleine nature, en plein jour.

    « Je me prenais pour un visionnaire, je n'étais qu'un halluciné. Ma peinture n'intéressait personne, à part quelques fous comme moi. Une faillite… ».

    Ce livre est également l'occasion de comprendre les influences de van Gogh, ses maîtres à penser, ses affinités dans la peinture, mais aussi en littérature en ce 18ème siècle culturellement très riche. Toulouse-Lautrec, Paul Signac, Pissarro, Monet, Degas, Renoir, Seurat…Impressionnistes et néo-impressionnistes, mais aussi estampes japonaises, les maîtres à penser sont là, évoqués, convoqués,
    Alain Yvars montrant parfois l'influence de l'un d'entre eux sur tel ou tel tableau. C'est très intéressant.


    Alain Yvars réussit avec délicatesse à conter la peinture de Van Gogh, peinture mystérieuse et tourmentée à l'image du peintre, à nous expliquer de façon passionnante son mouvement, son énergie, sa fougue, à travers un style pictural novateur et singulier. En plus de nous présenter un peintre à la fois passionné et fragile dans les dernières semaines de sa vie, il nous offre avec un naturel déconcertant le regard sensible et poétique du peintre d'origine hollandaise. Il le resitue dans son contexte historique mettant en valeur ses influences et mêle à la grande Histoire culturelle, l'histoire intime du peintre. En convoquant le coeur et la raison, ce livre nous permet une immersion culturelle d'une grande richesse et d'une grande poésie.

    « La peinture est un combat dont le peintre ne sort pas toujours vainqueur ».

     

    Merci Christèle

     

  • Le bleu attend son heure

     

     une histoire de bleu, Jean-Michel Maulpoix

    Vincent Van Gogh – Nuit étoilée, 1889, Moma Ney York

     

     

    « Épars dans la lumière du jour, le bleu attend son heure. Il fait le guet, il prend son temps. Jamais il ne perdra patience, car il a tout le temps pour soi. Il mûrit sa couleur en d’interminables aurores. »

    Une histoire de bleu, Jean-Michel Maulpoix

     

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