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  • Peinture et poésie

     

    peinture,johannes vermeer

    Johannes Vermeer – Autoportrait présumé dans L'Entremetteuse (détail ),1656, Gemäldegalerie, Dresde

     

         J’ai déjà parlé dans ce blog de la grande exposition consacrée au peintre Johannes Vermeer qui se tint en 1996 au musée du Mauritshuis à La Haye. Elle rassemblait la presque totalité des oeuvres peu nombreuses de Johannes Vermeer : 23 sur environ 35 connues. Je vous avais fait parcourir en ma compagnie, pas à pas, les petites salles, et m’était arrêté devant chacune des toiles pour mieux vous les présenter.

         Il se trouve que je viens de tomber sur une friandise littéraire, ces petits bonbons que l’on suçait autrefois, patiemment, avec délice, dans les salles de cinéma. Je possédais depuis longtemps le livre de Sylvie Germain « Patience et songe de lumière » qui se planquait dans ma bibliothèque. Comment l’avais-je oublié ? En le feuilletant, j’ai cru me retrouver une deuxième fois au Mauritshuis. L’auteure parlait des mêmes toiles du peintre. Avec d’autres mots.

         Je lisais un long poème qui distillait des fragments de vision de cette peinture trop limpide, fascinante, du « Maître de Delft »…

     

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  • Léonard et la Sainte Anne

     

         Nous sommes à dix jours de la prochaine grande exposition LÉONARD DE VINCI organisée par le musée du Louvre à partir du 24 octobre prochain.

         En avant-goût de l’exposition, je reviens sur la magnifique exposition qui se tint au Louvre en 2012 : LA SAINTE ANNE – L’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci.

         Elle venait d’être restaurée.

    peinture, Léonard de Vinci, Louvre, Sainte Anne

    Léonard de Vinci – Sainte Anne, la vierge et l’enfant (après restauration en 2012), 1503-1519, musée du Louvre, Paris

     

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  • Souvenir de Lorraine

     

    « La poésie est la petite personne inaperçue dans la foule des éloquences qui se pavanent.

    Elle touche ceux qui peuvent écouter en silence l’écho d’une fontaine et le chant d’un oiseau. »

    Lorraine, le 12 septembre 2014

     

         Je n’ai pas oublié la superbe poétesse que j’ai eu l’honneur de connaître par nos blogs respectifs. Son livre de poème commandé chez TheBookEdition.com « Le cahier du soir » m’avait enchanté.

         J’ai envie de la faire revivre un instant. Elle en serait heureuse.

         Elle avait certainement, autrefois, dansé à Bougival.

     

     Renoir

    Auguste Renoir – Danse à Bougival, 1883, Museum of Fine Arts, Boston

     

     

    BAL À BOUGIVAL

     

    Tu descends du tableau, je suis figée d’émoi
    Ta jupe balancée empoussière mes yeux
    A l’instant tu dansais dans ce cadre de bois
    Puis tu t’es envolée d’un petit saut gracieux

    Belle de Bougival, captive de Renoir
    Ta beauté le troubla en ce soir bienheureux
    Il t’immortalisa en gardant la mémoire
    De ton corps alangui entre des bras fougueux

    Tableau qui m’ensorcelle jusqu’à la déraison
    D’une infime musique j’entends encor la voix
    Le bal de Bougival me donne l’illusion
    D’entrer dans la guinguette où jadis on t’aima

    Le temps s’est arrêté. Du bout de son pinceau
    Renoir a esquissé l’ébauche d’un roman
    D’un léger coup de reins la belle en son tableau
    A retrouvé la pose, le rythme et le galant

    Et sur ma rêverie tombe comme un rideau
    Qu’il était beau le temps des cannes à pommeau !

     

     

         Peut-être était-ce à Bougival qu’elle avait connu l’homme qui avait fait vibrer son cœur et partagé son existence, au point de lui faire cet aveu :

     

     

    AVEU

     

    Je ne vous dirai pas ce que j’aurais du dire

    En ce soir de gaîté où vous vîntes vers moi

    Vous m’avez invitée, la danse en son délire

    M’a plus que de raison enserrée dans vos bras

     

    En ce soir de gaîté où vous vîntes vers moi

    Vous étiez un ami avec qui j’aimais rire

    L’imperceptible émoi, le son de votre voix

    M’ont soudain alertée. En vos yeux je pus lire…

     

    Vous étiez un ami avec qui j’aimais rire

    Mais c’était un amour qui enlaçait sa proie

    La valse m’emportait. Avant qu’elle n’expire

    L’étrange envoûtement m’enveloppait, sournois

     

    C’était donc un amour qui enlaçait sa proie

    Je m’enfuis de la valse avant qu’elle n’expire

    L’étrange envoûtement s’évaporait, sournois

    Vous ne saurez jamais ce que j’aurais pu dire…

     

     

         J’espère qu’un jour le talent de cette poétesse et amie lui permettra d’accéder à une plus grande reconnaissance encore auprès des éditeurs et lecteurs passionnés de poésie.

     

         Merci Lorraine