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  • Le cahier du soir de Lorraine

     

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         Lorraine… Je l’avais croisée un jour sur le web ; une de ces rencontres de hasard qui se font et se défont au gré de nos affinités.

        Elle avait laissé sur mon blog un commentaire chaleureux qui m’avait fait plaisir. C’était une artiste. Elle adorait les peintres impressionnistes qui « lui mettaient le cœur à leur cadence ». On se comprenait.

         Evidemment, je m’étais empressé de visiter son blog. De suite j’avais apprécié ses articles qui étaient des messages élevant les lecteurs vers le beau. Ses poèmes étaient accessibles immédiatement, sans intellectualisme superflu. Les vers fondaient dans la bouche lorsque l’on en prononçait les mots. Dans ses lignes, perçait la personne attachante qu’elle était : tendre, légère, éternelle amoureuse de la vie et nostalgique de celui qui, aujourd’hui disparu, avait fait vibrer son cœur dans une : « danse en son délire l’avait plus que de raison enserrée dans ses bras ». Il partagea son existence.

         Après avoir longuement profité de cette vie, comme une bougie dont la flamme du temps vacillait, elle s’est éteinte récemment, un jour de février 2018.

     

        Aujourd’hui, nous avons la chance de la voir revenir parmi nous. Les artistes ne meurent jamais. Ses amis et sa famille nous offrent l’essentiel de son talent dans un recueil de poésie que beaucoup attendaient.

         Tous ceux qui aimaient cette femme de grande qualité peuvent obtenir son recueil directement auprès de l’éditeur : The BookEdition.com.

       Lorraine a souhaité que tous les bénéfices de ce recueil soient reversés à l’association « Rêves » qui permet d’apporter un peu de joie aux enfants atteints de maladies graves.

         Revenant de quelques jours en Bretagne, le recueil était dans ma boite à lettres. Je l’ai feuilleté.

        

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 4.2 Année 1824, Scio : L’oeuvre

     

     

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    Eugène Delacroix – Scènes des massacres de Scio, 1824, musée du Louvre, Paris

     

     

          Eugène Delacroix a vraiment beaucoup de chance…

       Pour son premier envoi au Salon en 1822, son tableau « Dante et Virgile aux Enfers » avait été acheté par l’Etat français, ce qui lui avait permis d’entrer dans le tout nouveau musée des artistes vivants au Luxembourg. Malgré le scandale annoncé de sa nouvelle toile « Scènes des massacres de Scio », le comte de Forbin, directeur des Musées royaux, une nouvelle fois, fait acheter le grand tableau, non pas à l’issue du Salon, mais au début de celui-ci.

        Comme prévu, dès l’ouverture du Salon, la polémique enfle et les critiques sont peinture,delacroix,louvre,romantismeparticulièrement violentes. Rien n’est épargné à l’artiste : « massacre de la peinture » ; « il agglomère de la couleur, il peint avec une brosse » ; « peintre barbare dont l’imagination déréglée n’enfante que des blessures hideuses, des contorsions, des agonies, et craint toujours de ne point verser assez de sang ». Ceux qui ne comprennent pas, assimilent le tableau, comme Stendhal et Thiers, à une scène de peste. La confrontation brutale des spectateurs avec des corps étalés au premier plan, dans le tiers inférieur de la toile, alors que le grand paysage derrière occupe les deux tiers de la composition, surprend : « on ne trouve ici qu’un assemblage confus de figures, ou plutôt de demies figures, car aucune n’offre un développement complet ».

     

        Peu de spectateurs dans le Salon ont compris la méthode de travail du jeune artiste. Il s’en explique dans son journal du 7 mai alors que son tableau prend forme.

     

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  • Eugène DELACROIX écrivain

     

    Journal – 4.1 Année 1824, Scio : genèse de la toile

     

     

     

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         Au printemps 1822, les troupes ottomanes massacrent une partie des habitants de l’île de Scio et vendent des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sur les marchés aux esclaves des villes de l’Empire. Cela suscite une vague d’indignation en Occident.

       Après son premier succès obtenu au Salon de 1822 avec "Dante et Virgile aux Enfers », Eugène Delacroix avait déjà projeté de peindre ce sujet d’actualité. La situation est favorable : le conflit qui dure depuis trois ans est dans tous les esprits. L’exemple du poète Byron qui meurt en Grèce en portant secours aux insurgés enflamme la jeunesse grâce aux écrits de l’écrivain.

        En mai 1823 il décide d’exposer au Salon suivant dont l’ouverture est attendue pour août 1824 : « Je me suis décidé à faire pour le Salon des scènes des massacres de Scio », écrit l’artiste dans son journal.

       Le 12 janvier 1824, il note : « C’est donc aujourd’hui que je commence mon tableau. »

     

      

     

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