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Genèse de l'impressionnisme

 

6. Claude Monet – Les années bonheur à Argenteuil

 

 

 

     Les années 1870 vont connaître une grande mutation dans l’art de Claude Monet. Son oeil a changé. Le peintre ne s’intéressera plus qu’à la lumière. Tout deviendra vibration, avec le plein air comme unique atelier. Un seul maître : la nature. Il va saisir le motif sous tous ses aspects, découvrir le ton qu’il n’avait pas perçu, poser de simples virgules de couleurs pures directement sur la toile. Le paysage sera saisi avec les accidents que l’atmosphère lui donne, réduit à l’essentiel.

 

 

     Il s’était enfin décidé ! Au cours de l’été 1870, Monet, malgré la désapprobation marquée de ses parents, avait décidé de régulariser sa liaison avec sa compagne et modèle. Cinq années qu’ils étaient ensemble depuis ce jour de 1865 où elle lui avait dit lors de leur première rencontre : « Je serais heureuse d’être votre modèle monsieur Monet. Je n’ai que 18 ans mais je sais poser. Je m’appelle Camille. »

     Le 18 juin, à la mairie du 17e arrondissement à Paris, il se mariait civilement avec elle. Gustave Courbet était venu, masse imposante qui prenait de la place en vieillissant. La douce et discrète Camille devenait officiellement madame Monet.

     Un court voyage de noce à Trouville. Pension Tivoli. Il faisait beau. Monet aimait cette côte normande, la sienne. La mer, les voiliers colorés, l’entrée du port, le luxueux hôtel des Roches Noires ; ces motifs il les connaissait si bien.

    L’artiste ne s’était pas privé d’utiliser à nouveau le charmant minois de sa jeune épouse. Comme d’habitude…

    Camille passait des journées entières à poser sur la plage, au point que sa robe se teintait d’une couleur sable. Obéissante, elle se prêtait à toutes les demandes de son mari qui la croquait dans toutes les positions en regardant la mer : « Camille, installe toi ici !… Jette ton ombrelle en arrière, ton visage doit rester dans l’ombre !… Accroche bien ton chapeau, le vent souffle !… Mets-toi dos à la mer !… Descends ta voilette sur le nez !… Penche-toi en avant !… Tu vois bien qu’il n’y a plus de soleil, referme ton ombrelle !... »

     Elle acceptait tous ses caprices, si heureuse d’avoir Claude et son fils Jean toute la journée auprès d’elle. Leur avenir s’annonçait radieux.

 

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Claude Monet – La plage à Trouville, 1870, National Gallery of London, Londres

 

 

     La honte... En juillet 1870, la guerre avec la Prusse décidée par Napoléon III avait été une guerre éclair et une capitulation révoltante. Monet, n’ayant plus de maison et de ressources avait décidé, à l’automne, de partir en Angleterre avec sa famille. Il peignait les paysages londoniens : les parcs, la Tamise, le parlement, les effets de brouillard, les ciels grisâtres. Mais tout allait mal pour le peintre. Après les Salons français qui n’acceptaient pas son art, Monet avait été refusé par le jury de l’exposition de la Royal Academy. Terrible nouvelle ! l’ami Bazille, le grand personnage qui posait avec un chapeau melon au côté de Camille dans le Déjeuner sur l’herbe, celui qui lui avait acheté ses Femmes au jardin pour l'aider, venait de mourir face aux prussiens dans un paysage du Gâtinais.

    Paris était meurtri, dévasté, après les événements sanglants de la Commune de Paris en mai 1871. Le couple, qui venait de rentrer de Londres, était reparti vers le petit port de Zaandam en Hollande.

    Pour la première fois depuis leur mariage, Monet avait décidé de délaisser sa femme. Il la trompait avec les paysages hollandais dont il jouissait égoïstement. Sa production était intense. Comment aurait-elle pu lui en vouloir ? Il ne voyait que des motifs autour de lui : maisons, églises, moulins, digues, ports. A perte de vue, les prairies étaient parcourues de canaux s’enfonçant dans le ciel. Les ailes rouges, bleues, noires des moulins tournaient inlassablement en se reflétant dans l’eau ridée par le vent.

      Tout était flottant, vibrant, diffus. Sensation… Impression…

 

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Claude Monet – Moulins près de Zaandam, 1871, collection particulière

 

     Au retour de Hollande, à l'automne 1871, le couple se doutait-il que six longues années heureuses se préparaient dans la petite maison d’Argenteuil en banlieue parisienne dans laquelle ils venaient d’aménager.

     L’âge d’or des peintres que l’on appellera bientôt « les impressionnistes » allait commencer…

 

 

  

 

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Claude Monet – La capeline rouge, portrait de madame Monet, 1873, The Cleveland Museum of Art, Cleveland

 

 

      « Dépêche-toi Claude, j’ai froid ! Je t’en prie… s’excuse la jeune femme »

     Il neige. Le sol est blanc. Camille jette un regard inquiet vers l’intérieur de la pièce par l’ouverture laissée libre entre les rideaux blancs qui encadrent la porte-fenêtre.

     Monet ne répond pas. Il croque d’un flot de touches nerveuses le fin visage suppliant, interrogateur.

    - Reste tournée vers moi encore un instant, lance-t-il sans pitié pour sa femme grelottante qui ramène sa capeline sur elle des deux mains.

     L’image est si belle. Monet a peint les murs et la porte-fenêtre avec des tonalités grisâtres pour faire mieux ressortir la scène centrale éclairée de l’extérieur. Camille est habillée chaudement d’une veste et d’une jupe assorties gris bleu bordées de fourrure blanche. Sa capeline vermillon sur la tête la fait ressembler à un Père Noël…

 

    Claude Monet se plait à Argenteuil. Il peint comme jamais jusqu’ici. Sait-il lui-même ce qu’il peint…

  Comme Daubigny autrefois sur son atelier flottant le « Botin », il possède, lui aussi, un bateau-atelier qui lui permet de naviguer, de peindre l’eau, les berges, les ponts, les péniches. Tout ce qu’il voit l’inspire et l’éblouit… 

   La Seine, les jardins, fournissent à Monet d’innombrables sources d’émerveillement. Les ciels de l’artiste n’ont jamais été aussi bleus.

 

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Claude Monet – Le pont d’Argenteuil, 1874, National Gallery of Art, Washington

 

     Camille continue à être sa joie de vivre. Il la surprend partout.

     Dans le jardin avec Jean, se plantant une fleur dans les cheveux…

   Seule, au détour d’une allée, à la fin d’une belle journée d’été au moment où les ombres prennent une teinte bleutée…

     Pensive, dans l’encadrement d’une fenêtre…

     Brodant devant un massif fleuri éclaboussé de tâches colorées… 

     Devant un massif de glaïeuls…

     Lisant, assise dans l’herbe sous les lilas, confondue dans la végétation…

 

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Claude Monet – La liseuse, 1872, Walters Art Museum, Baltimore, USA

  

     Les amis de Monet viennent souvent voir le couple à la belle saison dans leur peinture,argenteuil,camille,impressionnisme, renoirjardin d’Argenteuil. Renoir adore peindre la jolie Camille qui l’a déjà inspiré plusieurs fois. Un léger sourire entrouvre ses lèvres.

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Auguste Renoir – Portrait de Camille Monet, 1872, Musée Marmottan, Paris

 

     La première exposition du groupe des futurs impressionnistes vient de se tenir au printemps de l’année 1874. Claude Monet est devenu le chef de file du groupe.

     Un jour du même été, Edouard Manet est occupé à peindre La famille Monet dans le jardin d’Argenteuil lorsque Renoir débarque trouvant le motif à son goût. Il s’installe et se met à peindre lui aussi. Manet, énervé, souffle à Monet : « Il n’a aucun talent ce garçon là ! Vous qui êtes son ami dites-lui de renoncer à la peinture ! ». Manet qui n’avait pas souhaité participer à l’exposition du printemps chez Nadar, se réservant pour le Salon officiel, gardait une rancoeur envers Renoir qui s’était opposé à lui. Cette remarque devait être ironique, car Manet aimait beaucoup Renoir.

 

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Edouard Manet – La famille Monet au jardin, 1874, The Metropolitan Museum of Art, New York

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Auguste Renoir – Camille Monet et son fils Jean à Argenteuil, 1874, National Gallery of Art, Washington

  

     Les années défilent pour le couple. Les difficultés financières sont nombreuses car les clients se font rares, mais ils sont heureux. Par une belle journée de l’été 1875, Monet a choisi de croquer sa jeune femme vers les bords de la Seine. En pleine lumière, il pose des petites touches de couleurs qui vibrent intensément.

 

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Claude Monet – La femme à l’ombrelle, 1875, National Gallery of Art, Washington

 

     Une apparition ascendante nous est offerte… Camille, peinte en contre-jour, debout sur un talus herbeux, est éclaboussée du bleu mauve du ciel parcouru de petits nuages jaunes et rosés qui s’effilochent en se regroupant curieusement autour d’elle, l’enveloppant comme pour la protéger…

    Elle tient une ombrelle qui, comme son voile et sa robe, s’agite dans le vent. Tout n’est que mouvement : les plis de la robe se cabrent, la voilette agitée laisse percevoir le visage de celle qui nous regarde. Nous dit-elle quelque chose ? Non, elle parle à Claude ! Instant fugace d’un couple amoureux.

 

 

    Monet est joyeux. Tout ce qu’il aime est devant ses yeux : la nature à perte de vue, les prairies ensoleillées piquetées de fleurs bigarrées, des nuages mouvants jouant avec le soleil, sa petite femme Camille avec son fils Jean non loin. Toute la journée, il peint sans relâche.

    « Je suis fatiguée Claude ! Je ne sens plus mes jambes ! Avec tous ces allers retours, tu m’as déjà fait faire un nombre invraisemblable de kilomètres ! »

 

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Claude Monet – La promenade à Argenteuil, 1875, collection privée

 

     L'artiste sourit. Il a trouvé une sorte de nouveau jeu. Il oblige Camille à déambuler dans les champs fleuris afin de l’insérer au mieux dans le décor. Lorsqu’elle s’approche, il lui demande de retourner sur ses pas, au loin, puis de revenir à nouveau vers lui. La silhouette de la jeune femme se confond avec les herbes et les fleurs des champs ; elle s’estompe dans le paysage.

     - Courage, Camille ! Je veux trouver le meilleur angle pour te croquer ma chère, dit-il en riant. Plus tard, je rajouterai Jean à tes côtés sur la toile.

     Il plaisante :

   - Je t’aime tellement Camille… Je te promets que si tu meurs avant moi je ferai comme les égyptiens antiques ; j’embaumerai ton corps et mettrai tes viscères dans les vases canopes que l’on voit au Louvre. Résurrection assurée !

  Ils s’esclaffaient bruyamment, heureux d’être ensemble. Puis, Camille, comme toujours, s’exécutait et reprenait sa longue marche sous le soleil.

 

 

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Claude Monet – La japonaise, 1876, Museum of Fine Arts, Boston

  

     « Souris, lance Claude Monet à sa femme ! Bon dieu, c’est pourtant simple !... Non ! Pas comme ça ! Un vrai sourire ! Naturel ! Tu me fais une grimace… Tourne bien la tête vers moi ! »

    Elle fait de son mieux, Camille, mais Monet est tellement exigeant. D’autant plus que ce qui intéresse le peintre n’est pas essentiellement le visage ni les mains de la jeune femme, mais toutes ces couleurs qui éclatent sur elle, s’entrechoquent, vibrent.

    Elle n’est plus la bourgeoise élégante qu’il avait superbement habillée d’une robe de soie verte, il y a dix ans déjà pour le salon de 1866, avant leur mariage, son premier véritable succès au Salon. Cette fois, le peintre a voulu faire exotique : une japonaise.

   Il l’a affublée d’une somptueuse robe d’acteur japonais rouge brodée de fleurs et de personnages grimaçants. Elle s’est transformée en parisienne déguisée, coiffée d’une curieuse perruque blonde, tenant un éventail tricolore à hauteur du visage. Ainsi attifée, elle s’efforce de sourire, niaisement car elle a plutôt envie de rire tellement sa pose est étrange et son déguisement théâtral.

   Une fantaisie… Certains des amis de l’artiste osent parler d’œuvre indécente, déplacée : peindre sa propre épouse habillée pour Mardi gras, avec un guerrier grotesque sortant bien vivant des plis du kimono brodé sur ses fesses…

    Innocemment, Camille le lui fait remarquer. « Je m’en fiche, l’essentiel est que l’on te remarque au Salon ! Crois-moi que ce kimono éclatant et ce guerrier grimaçant - mal placé je reconnais ! - ne passeront pas inaperçus, répond-t-il, rigolard. »

    Pourquoi Monet, en cette fin de l’année 1875, peint-il cette « japonaiserie », tableau d’un mauvais goût détonnant par rapport à son travail habituel ?

   L’exposition universelle de 1867 avait révélé l’art japonais au public. Des estampes circulaient un peu partout et influençaient les artistes européens. De suite, Monet avait été séduit par le charme de ces peintures nippones dont il collectionnait les fameux « crépons » achetés dans des boutiques à Paris. Ceux-ci lui révélaient l’importance du vêtement et son rôle dans l’expression du mouvement, des formes, du rythme. Tout lui plaisait dans ces gravures : la pureté et la finesse des contours, l’élégance décorative, l’harmonie des couleurs, une grande richesse de tons, le raffiné de la composition. Un art fondé sur un idéal esthétique…

    Cette Japonaise marque-t-elle un moment de changement psychologique dans le travail de Monet qui modifie sa façon de traiter la perspective et le rapport des couleurs entre elles ? Veut-il prouver qu’il sait faire autre chose que des paysages ?

   Camille ne s’inquiète pas de la façon dont elle est grimée dans ce ridicule accoutrement de geisha. Claude est l’homme de sa vie. Il peut tout lui demander.

   Elle tente de garder la pose et continue de lui sourire. Devine-t-elle que la période radieuse d’Argenteuil va bientôt se terminer…

 

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     Je pense que les admirateurs de Claude Monet ne se plaindront pas de la longueur de l'article... 

 

 

 

Commentaires

  • Je ne me plaindrai pas du tout... c'est magnifique !
    Et j'adore Monet, Renoir, et je crois l'ensemble des impressionnistes.
    Merci pour les tableaux que tu nous montres et ton récit si vivant.
    Passe une douce journée.

  • J’aime parler de ces grands peintres qui nous permettent, par ce qu’ils nous ont laissé, d’éprouver de temps à autre des petits moments de plaisir. Monet fait partie de ceux là. Alors je ne me prive pas d’en parler souvent. Mes récits sont peut-être un peu long, mais la vue des tableaux est suffisante pour ressentir ce bonheur simple dont parle Richard.
    Merci d’être passée car j’ai vu que ta journée d’hier avait été très chargée.
    Belle journée.

  • On sent que, en plus de l'admiration, tu éprouves de l'affection pour Claude et Camille, et tu nous les rend familiers, merci, Alain

  • Je ne peux m’introduire dans la peau d’un peintre sans éprouver de l’affection pour lui. C’est le cas de Claude Monet.
    Il y a longtemps que j’ai de l’affection pour ce couple. Je n’oublie pas Camille dont, de nos jours, la petite tombe entourée d’un ouvrage en fer forgé, à Vétheuil, est pratiquement abandonnée. Lorsque j’y suis allé, je repensais : « Je n’ai que 18 ans, mais je sais poser, monsieur Monet. Je m’appelle Camille. »
    Claude repose non loin d’elle, à Giverny, son dernier lieu de vie.

  • Comment pourrait-on se plaindre, Alain ? Et pourquoi ? Le bonheur simple que tu nous décris si bien ne peut qu'amplement nous ravir. A fortiori quand on sait que pour eux, il ne durera plus longtemps ...

  • Le bonheur à Argenteuil, simple, diffus, parfois intense dans l’exaltation créative, celui de Claude et Camille et leur petit Jean, va encore durer trois courtes années. Il restera le souvenir.

  • Merci Alain, superbe post illustré de tableaux parfois rares comme "la Liseuse" et les tableaux de la famille Monet pas Manet et Renoir!! Je me demande ce qu'il dirait Monet s'il voyait ce qu'est devenue cette belle Argenteuil!!!! Heureusement Giverny ne bouge pas, il peut dormir apaisé!!!Bisous Fan

  • Argenteuil comme la plupart des villes de la banlieue parisienne a bien changé de nos jours. La maison où le couple Monet vivait ne doit plus exister.
    Par contre, effectivement, Giverny est resté pratiquement intacte. La maison du peintre, le jardin, et le bassin aux nymphéas sont superbement entretenus. Les visiteurs viennent nombreux pour tenter de retrouver cette ambiance si particulière qui permit au maître des lieux de réaliser les chefs-d’œuvre que l’on retrouve aujourd’hui en grande partie au musée de l’Orangerie à Paris. Monet serait heureux de voir l’éblouissement des gens devant ses « Grandes décorations » demandées par Clémenceau et que l’artiste termina peu de temps avant son décès.
    Belle journée Fan

  • Ah, cher Alain, permettez-moi de vous appeler amicalement ainsi ! Comme vous contez bien les émotions artistiques (je me rappelle du plaisir que j'avais pris à lire votre ouvrage sur Van Gogh), vous nous faites entrer au cœur des choses, de ces petits riens d'existence qui sont tout et tellement précieux... aussi précieux que la force créatrice des éléments, le chant du vent qui devient souffle nacré, ombre opaline ou glacis d'inspiration sur la toile en composition... Chant suave de la lumière, âpreté de certaines émotions que l'artiste alchimiste dilue et métamorphose en parts de rêves éveillés.
    J'ai pris un grand plaisir à voyager, via les mots de votre plume, sur les chemins d'Argenteuil et autres avec monsieur Monet, avec Camille et j'ai senti cette fièvre passionnée qui vous anime lorsque vous parlez d'eux, les Artistes !
    Leurs impressions, nos impressions... le temps nous réunit sur les feux de leurs palettes...
    Jamais, je ne me plaindrai de la longueur d'un article, surtout quand il est si bien écrit !
    J'aime aussi cette « Japonaiserie », le rouge du kimono, le guerrier boutade, le mouvement de l'éventail, les broderies qui semblent vivantes... Ce tableau me plaît, tout simplement...
    Merci également pour vos propos déposés sur mon blog à propos des Atlantes de la rue de Rivoli. Je me manifeste -un peu- tardivement, j'étais aux prises avec mes crises d'épilepsie, elles ne partent jamais en vacances, elles reviennent et reviennent encore malgré les traitements et tout ce que j'entreprends. Je dois composer avec cette « toile de douleurs » où s'accrochent différentes parties de mon être.
    Je vous souhaite un beau mois de décembre, amitiés !
    Cendrine

  • Merci, chère Cendrine, de m’appeler ainsi, cela me fait plaisir.
    Je ne sais si je conte bien, j’essaie, mais vous vous commentez avec un tel talent que c’est un régal de vous lire : « le chant du vent qui devient souffle nacré, ombre opaline ou glacis d'inspiration sur la toile en composition... Chant suave de la lumière, âpreté de certaines émotions que l'artiste alchimiste dilue et métamorphose en parts de rêves éveillés. » Il faut absolument écrire d’autres poèmes que celui que j’ai lu.
    J’en reviens à Camille et Claude Monet. J’ai beaucoup écrit sur ce couple qui me plait. Je ne sais si leur vie fut exactement comme je l’ai décrite, mais je la vois ainsi avec les informations que je possède. Une autre fois je republierai un article que j’avais fait de Camille sur son lit de mort peinte par Monet. C’était la fin d’Argenteuil.
    Je sais, j’ai tendance, un peu comme vous, à faire long lorsque j’écris. C’est mon moyen d’expression préféré, beaucoup plus que la parole.
    Curieuse cette « Japonaise ». Monet voulait, pour une fois, faire autre chose que des paysages. Une réussite ! Et Camille acceptera une nouvelle fois de poser avec ce guerrier grotesque peint sur ses fesses…
    Votre article sur les Atlantes était superbe, comme toujours, de recherche documentaire. C’est incroyable toutes ces photos que vous amassez et qui doivent sérieusement encombrer votre disque dur.
    A votre silence, je me doutais un peu que vous n’étiez pas bien. Il faudra quand même bien, à notre époque, que les scientifiques avancent sur ces maladies qui empêchent d’apprécier les courts instants de notre passage sur terre.
    Bon courage Cendrine.

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