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Un joyeux luron en Hollande - STEEN Jan, 1626 - 1679

 

 

      Il y a bien longtemps que je souhaitais parler de Jan Steen, ce peintre inclassable ayant vécu la grande période picturale du 17e siècle hollandais. Le fameux siècle d’or…

      Jan Steen est certainement, au milieu de tous les peintres surdoués qui marquèrent cette période de l’histoire de l’art, celui qui m’intrigue le plus.

      Il est un maître de premier ordre et a laissé une œuvre quantitativement importante. Il pouvait tout peindre : tableaux historiques, paysages, portraits, natures mortes, mais l’essentiel de sa production appartient à la peinture de genre. Dans ce style de peinture, il pouvait égaler les plus grands : De Hooch, Van Mieris, Ter Borch, Metsu, Dou, Maes... et parfois Vermeer.

      Ce qui le distingue réellement de ses collègues peintres hollandais est la complexité de certaines de ses compositions. C’était un marginal, car la préférence à cette époque allait habituellement aux intérieurs raffinés et élégants avec peu de figures.

      Dans ses compositions, il nous montre de multiples personnages de milieu populaire présentés dans une ambiance de joyeux désordre. Les faiblesses humaines sont son domaine : personnages peu recommandables, ivrognes, prostituées, truands. Son voyeurisme nous fait entrer dans des auberges, fêtes de famille ou lieux de débauche.

      Les parents de ce joyeux luron tenaient une auberge depuis plusieurs générations et lui-même gérera une brasserie à Delft ainsi que, sur la fin de sa vie, une taverne à Leyde. Ces lieux durent lui inspirer toutes ces scènes de beuveries, rixes et paillardises qu’il peindra et qui sont du plus grand comique dans ce siècle puritain. Par ailleurs, il possédait un sens étonnant de la mise en scène théâtrale, du détail soigneusement observé et une belle richesse dans l’utilisation des couleurs.

      Je prends un grand plaisir à montrer quelques-unes de ses œuvres que j’ai pu observer au Louvre ou dans des musées hollandais.

  

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Jan Steen - La famille de l'artiste, 1665, Mauritshuis, La Haye
 

      La famille de l’artiste me réjouit dès le premier regard.

      De nombreux personnages joyeux semblent fêter la naissance d’un enfant qui dort dans les bras de sa nurse. Ce farceur de Steen se représente lui-même avec un sourire taquin en train d’apprendre à fumer à son fils qui aspire goulûment une longue pipe. Près de la fenêtre, une femme écarlate, probablement la femme de Steen, les pieds reposant sur une chaufferette, scrute l’écoulement du vin qu’un homme lui verse dans un grand verre qu’elle tend complaisamment. Quand à la grand-mère, au centre, elle paraît totalement éméchée. Elle chante en lisant un papier. A l’extrémité droite du tableau, un jeune garçon joue d’un instrument à vent qui s’apparente à nos binious bretons. Placide, un perroquet contemple la scène.

       

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Jan Steen - La vie de l'homme, 1666, Mauritshuis, La Haye

 

       La vie de l’homme, montre un décor d’auberge. Des convives boivent et se régalent d’huîtres qu’une jeune servante, accroupie sur le sol au premier plan, prépare sur des plateaux. Assis sur le carrelage, un garçonnet espiègle fait danser un chaton qui ne semble guère apprécier le jeu.

       Par hasard, mon regard se dirige vers le premier étage de l’auberge. J’ai la surprise de distinguer dans l’ombre, allongé sur le plancher près des grandes fenêtres, un gamin, indifférent au spectacle convivial du rez-de-chaussée, tranquillement occupé à faire… des bulles.

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                                   Jan Steen - Fête dans une auberge, 1674, Musée du Louvre, Paris

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                                         Jan Steen - Dans la taverne, 1660, Rijksmuseum, Amsterdam

 

      Jan Steen a vu beaucoup de ces scènes d’auberge dans son existence. Il les retranscrit avec un réalisme jouissif dans ces deux autres toiles : Fête dans une auberge et Dans la taverne.

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                        Jan Steen - L'arrracheur de dents, 1651, Mauritshuis, La Haye

 

       L’arracheur de dents est armé d’une tenaille et tente d’extirper la dent d’un jeune homme assis sur une chaise, la bouche déformée dans un rictus de souffrance, les jambes trépignant violemment sur le sol. Sa pauvre mère, en prière devant lui, tente d’atténuer sa douleur. Sans pitié, des enfants  s’amusent beaucoup.

      Quelle horreur ! Moi qui n’aime pas les dentistes…

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Jan steen - La femme ivre, 1673, Mauritshuis, La Haye
 

      Ce peintre ne reculait devant aucun genre de motif ! Cette fois, c’est vraiment dégoûtant ! Dans La femme ivre, une paysanne chancelante, le buste penché, sa robe largement entrouverte laissant échapper une poitrine opulente, est soutenue par une femme derrière elle dans le même état d’ébriété avancé. Autour d’elles, tous les villageois s’esclaffent et rient à gorge déployée. L’un d’entre eux joue du violon en se moquant ouvertement de la femme malade. Au fond, un cochon semble se délecter de la vomissure d’un homme écroulé sur le sol ivre mort…

 

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Jan Steen - La mauvaise compagnie, 1665, Musée du Louvre, Paris
 

      Le lieu de La mauvaise compagnie semble être un endroit peu recommandable. Un joyeux désordre règne dans la pièce : des coquilles d’huîtres jonchent le sol avec des cartes à jouer, un verre brisé et le chapeau du garçon passablement éméché endormi sur les genoux d’une courtisane tenant un verre à la main.

      Pendant son sommeil, le jeune homme se fait tranquillement détrousser, par une femme placée derrière lui, de certains de ses accessoires, dont sa montre, que celle-ci remet à une vieille entremetteuse toute réjouie. Au fond, deux larrons, ricanent devant le spectacle.

 

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Jan Steen - Enfants apprenant à danser à un chat, 1666, Riksmuseum, Amsterdam
 

      Les Enfants apprenant à danser à un chat semblent beaucoup s’amuser de ce jeu que l’on retrouve dans d’autres toiles du peintre. Il paraîtrait d’ailleurs qu’il s’agirait d’une race de chien néerlandaise ? En attendant, l’animal ne me paraît guère apprécier de devoir sauter sur ses pattes arrière.

 

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Jan Steen - La joyeuse famille, 1668, Rijksmuseum, Amsterdam
 

      Cette Joyeuse famille profite largement des plaisirs de la table et du vin. Les enfants paraissent aussi éméchés que les parents. Serait-ce une scène moraliste dénonçant le mauvais exemple de l’ivresse suivi par les enfants ?

 

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Jan Steen - Repas de famille, Musée du Louvre, Paris
 

      Un autre Repas de famille ou le vin coule à flot.

 

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Jan Steen - L'offre galante, 1665, Musée royale des Baux-Arts, Bruxelles
 

      Malgré la piètre qualité de l’image, Je ne résiste pas à montrer L’offre galante qui présente le peintre en conteur facétieux. Un jeune homme bondit dans la pièce en grimaçant. Il porte un chapeau à plume de coq, symbole du fou, personnage populaire. Il offre à une femme un hareng et tient deux oignons dans l’autre main. Steen dénoncerait la vanité des plaisirs de l’ivresse et des jeux de l’amour.

      Du plus haut comique !

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                Jan Steen - Femme à sa toilette, 1659, Riksmuseum, Amsterdam

 

      Je termine par cette adorable toile Femme à sa toilette que j’ai vue l’année dernière dans l’expo parisienne « L’âge d’or hollandais ».

      Ce n’est pas une scène de fête mais, dans la peinture de cette femme assise sur son lit, l’humour du peintre reste perceptible. La jeune femme, probablement une courtisane, fait sa toilette dans une attitude un brin érotique. Son visage souriant semble indiquer qu’elle est satisfaite d’elle-même et de son pouvoir de séduction.

      Cela ne semble pas émouvoir le petit chien qui a pris la place dans le lit…

      J’apprécie cette très belle petite toile d’une grande finesse.

 

 

       On est loin de la merveilleuse pureté et de l’intériorité des œuvres de Vermeer…

       Pourtant l'humour constant de ce peintre me plait. Son regard est incisif, humoristique, coquin, mais pas vulgaire. Son regard ne condamne pas. Il montre le plaisir que les personnages prennent à manger, boire, s’amuser. Il regarde et peint une manière d’être et de vivre.

      Cette peinture hollandaise ne nie pas les vices et les vertus mais les transcende dans une joie communicative que procure les plaisirs de la vie.

      Thoré Bürger, le découvreur de Vermeer, disait à ses lecteurs : « Les intentions burlesques de Jan Steen ont toujours une signification morale. » Peut-être avait-il raison ?

 

                                                                           Alain

    

Commentaires

  • Votre billet sur ce maître hollandais me donne l'occasion de vous dire combien j'apprécie votre blog, en particulier votre travail sur Van Gogh.
    Concernant Jan Steen, j'ai toujours eu l'impression qu'il y a comme un défaut de perspective pour l'oculus au dessus de la porte dans son tableau de 1674 "Fête dans une auberge" représenté dans votre billet. Seriez-vous du même avis ?

  • Bonjour
    Je n’avais pas fait attention au détail de l’oculus dans « Fête dans une auberge ». Il a effectivement un côté penché qui semble ne pas coller avec les autres ouvertures. Un loupé… ou quelque chose dans l’architecture que l’on distingue mal ?
    Les toiles de Steen sont réjouissantes et je suis heureux d’en montrer quelques-unes, dont certaines pas très connues, de son importante production.
    Merci pour le compliment sur Van Gogh. Cheminer avec lui durant deux mois m’a donné un grand plaisir.

  • Heureuse de pouvoir te lire à nouveau!!! En plus, tu me fais découvrir un peintre dont j'ignorais même le nom!! Je constate qu'il fut prolifique sur un thème dûment choisi!! Sans doute à cause du protestantisme rigoureux qui condamnait sans pardonner!! Quelle finesse dans le trait pour représenter des caricatures de "beuveries"!! On a même envie de déguster un plateau d'huitres fraîches!! Merci Alain BISOUS FAN

  • Je suis content de t’avoir fait découvrir ce grand peintre qui devait d’ailleurs participer à ces beuveries quand il ne peignait pas.
    Ses scènes comiques étaient recherchées dans ce siècle où la peinture entrait parfois dans les demeures les plus humbles.

  • Bonsoir Alain

    trés bel article !
    j'adore

    Je suis rentré dans chaque toile avec tes descriptions
    je connais mal ce peintre...
    En tout cas c'est bien un Hollandais
    La lumiere , les ombres et les drapés.
    Et toujours autant de petits détails..
    Merci pour ce beau moment
    J'apprécie d'autant plus que je pars pour Amsterdam demain matin
    A bientôt donc

    Jacky

  • Les détails ne manquent effectivement pas dans ces peintures. Ce sont des scènes que l’on appelait « de genre » qui ont fait le succès du siècle d’or hollandais.
    Si tu pars à Amsterdam, tu verras au Rijksmuseum, placé juste devant le Van Gogh Museum, des toiles de ce peintre accompagnées de nombreux autres peintres hollandais, dont la fameuse « Laitière » de Vermeer.
    Bon séjour au pays des canaux et bonjour à Vincent de ma part.

  • Toute préoccupée que j'étais du "loupé" de la "Fête dans une auberge", je m'aperçois que je n'ai pas dit dans mon commentaire précédent combien j'aime la présentation des toiles de Jan Steen dans ce billet !

    En plus je n'avais pas prêté attention aux socques (pantoufles ?) de la "Femme à sa toilette". Le même genre que celles des époux Arnolfini et quasiment les mêmes que celles de la "Vue d'intérieur" (ou Les Pantoufles") de Samuel van Hoogstraten. Un style de chaussures qui ne dénoterait pas actuellement :D

    Il y a un autre tableau de Jan Steen très proche de la "Femme à sa toilette" du Riksmuseum dont je vous indique le lien sur le site du musée car ça vaut vraiment la peine de zoomer sur cette peinture, je trouve :
    http://www.rijksmuseum.nl/assetimage.jsp?id=SK-A-4052

    L'autre version se trouve à Londres dans la Collection royale :
    http://www.royalcollection.org.uk/egallery/object.asp?searchText=Jan+Steen&x=14&y=10&object=404804&row=1&detail=magnify

  • Il est vrai que ce genre de pantoufles allongées et pointues était à la mode à cette époque, même chez les hommes.
    Le tableau du Rijksmuseum que je montre est effectivement très proche de celui de la Collection Royale. J’avoue que je préfère de loin la version d’Amsterdam sans ces grosses colonnes encadrant la scène. Par ailleurs, le clair-obscur rend la scène beaucoup plus intimiste et même, peut-être, plus érotique… Mais c’est une affaire de goût !

  • De retour de vacances, je (re) découvre sur ton blog un peintre dont à vrai dire javais oublié jusqu'au nom mais qui fit partie intégrante de mon enfance, notamment des récompenses que ma maman m'octroyait pour l'une ou l'autre raison.

    Je m'explique : nous avions en Belgique en ce temps-là des boîtes en fer blanc contenant originellement des biscuits et dans lesquelles elle rangeait parfois d'autres friandises qui m'étaient destinées. Par la suite, elles servirent à recevoir soit les différents boutons qu'elle conservait pour le jour où ...,
    soit mes premières collections de timbres-poste.
    Et d'ailleurs quand on a vidé son grenier, j'en ai retrouvé un grand nombre qui sont parties sur des brocantes.

    La caractéristique de ces différentes boîtes ? Leur couvercle étaient ornés de peintures de maîtres flamands. Une des rares que j'ai conservées - pour y mettre mes petits soldats de plomb - fut précisément celle qui présentait la première toile que tu montres ci-dessus : non pas pour la scène de famille que je n'ai vraisemblablement pas dû comprendre à cette époque-là, mais pour le chien et le perroquet ...

    Merci Alain d'avoir, sans t'en rendre compte, ravivé d'aussi vieux et beaux souvenirs d'enfance ...

  • Moi aussi, j’ai connu les collections de timbres-poste dans des boites de métal. Bêtement, j’ai tout revendu un jour où j’étais fauché…Comme pour toi cela remonte à loin mais les souvenirs d’enfance ne s’estompent jamais totalement.
    Je suis toujours étonné de voir que Jan Steen n’a pas la popularité de Rembrandt, Vermeer ou Frans Hals de la même période. Le tableau dont tu parles est l’un de ses plus connu car très caractéristique de son œuvre. De plus, il se représente lui-même avec son fils qui s’est certainement étouffé en fumant cette longue pipe. Le perroquet placé au-dessus du grand père semble profiter du spectacle avec plaisir.
    Je vois que le Tarn et l’Aveyron t’inspirent. C’est une belle région et la ville d'Albi mérite vraiment d’être entrée dans le patrimoine mondial de l’humanité. Quelle église exceptionnelle !
    J’ai apprécié le style de Gérard de Nerval sur ton blog. Encore un dont la vie a été trop courte !
    Malgré mon peu de présence sur le blog cet été, moi aussi je vais partir bientôt vers la région de ma femme, le sud-ouest.
    A bientôt

  • Bonjour Alain,
    Je ne connaissais pas cet artiste, et je suis heureuse d'avoir fait sa connaissance ! j'aime beaucoup sa joie de vivre communicative. On sourit en regardant ces oeuvres. Merci. J'ai pu voir hier soir "la vie passionnée de Vincent Van Gogh" de 1956 avec Kirk Douglas. Bien sûr plus théâtral qu'avec Dutronc, mais j'ai beaucoup apprécié et bien sûr j'ai pensé à vous et à notre Vincent de "si l'art était conté". J'ai tout retrouvé, les lettres, les tableaux. C'était un très bon moment. A bientôt, après mon retour de Giverny (et oui ! en septembre).
    Marie Claude

  • Jan Steen était un peintre joyeux et il l’exprime dans ses toiles.
    Moi aussi, évidemment, j’ai regardé le film d’hier soir sur Van Gogh. Je n’avais vu que celui de Pialat, plus récent. En fait, les deux sont intéressants, d’une présentation totalement différente.
    Celui avec Kirk Douglas, qui est peut-être plus ressemblant physiquement à Vincent, montre les 10 dernières années de la vie de l’artiste. C’est un peu rapide, surtout la période d’Auvers, mais le film est bon et bien joué par Douglas qui exprime bien la recherche d’amour de Vincent. Malheureusement, pour moi qui connais bien les tableaux, ceux-ci étaient pour la plupart de mauvaises reproductions pour les besoins du film.
    Le film avec Dutronc est excellent aussi, et là nous sommes en plein dans la période que j’ai raconté à Auvers. Par contre, le metteur en scène ne montre pas assez les peintures, à part quelques toiles comme « Marguerite Gachet au piano » et « Champ de blés aux corbeaux ».
    Je pourrais presque, maintenant, écrire un autre bouquin sur Van Gogh tellement je le connais…
    Je suis allé à Giverny en juillet et je voulais y retourner pour voir l’expo du pointilliste Maximilien Luce, ami de Seurat, Signac et autres impressionnistes. Cela dure jusqu’à fin octobre et vous la verrez en septembre.
    Vous venez souvent dans la région parisienne Marie Claude, il est vrai qu’il y a tellement de choses à voir ! Mais on n’a pas le mistral et le climat provençal…
    Je devrais être une grande partie de septembre dans la région bordelaise qui eux aussi ont souvent le soleil.
    A bientôt

  • Je ne connaissais pas (ou j'avais oublié) ce peintre qui détonne un peu dans un siècle de représentations picturales un peu académiques.
    Les intentions burlesques de Jan Steen avaient elles une signification morale ? N'a t'il voulu représenter tout simplement la vie telle qu'elle est ?

  • Steen est un peintre joyeux et de grand talent. Il a 3 toiles au Louvre.
    Certains spécialistes de l’art pensent qu'il donnait une signification morale à ses toiles montrant le plaisir et la débauche. Une sorte de mise en garde contre les vices humains. Possible…
    Comme toi, je crois qu’il aimait surtout représenter la vie de cette époque telle qu’elle était, sans fard, sans les voiles pudiques ou religieux habituels.
    J’ai toujours du plaisir à voir ses tableaux. La « Femme à sa toilette » que j’ai revu l’année dernière à Paris est une petite toile d’une grande finesse qui dégage une ambiance qui peut évoquer les scènes d’intimité de Vermeer.
    Je pars vers le soleil ce matin. Enfin, j’espère…
    A bientôt

  • Bonsoir Alain

    Je rentre d'Amsterdam

    Bien sur j'ai vu la femme à sa toilette
    et trois tableau de Vermeer dont la laitière !
    j'ai donné le Bonjour à Vincent ( superbe expo ! )
    La plus belle de ma vie.

    Mais tellement d'autres choses....
    La Maison de Rembrandt par exemple
    reconstituée comme elle était au 17 eme siécle

    J'ai eu la chance d'être guidé par des gens qui habitent Amsterdam

    si tu as 5 minutes viens voir mon dernier texte
    tu vas reconnaitre certaines choses
    A+
    Jacky

  • Je reviens du sud-ouest et réponds avec retard.
    Je suis heureux de voir que la Laitière continue à verser le blanc liquide onctueux sans se préoccuper des siècles qui passent.
    Je savais que tu apprécierais le musée Van Gogh. Je conseille ce musée à tous ceux qui veulent découvrir cet artiste. Tout l’itinéraire artistique de Vincent nous est présenté comme une longue BD qui se termine sur le « Champ de blé aux corbeaux ». Somptueux !
    J’ai vu la maison de Rembrandt mais ne suis pas rentré. J’imaginais le peintre montant les petites marches.
    Je vais aller voir ton texte sur Amsterdam.

  • Bonjour Alain,
    Me voilà de retour de Rouen et Giverny. En arrivant au Clos Normand, j'ai tout de suite pensé à vous et votre récit avec le touriste qui vous demandait la photo devant la vieille maison... J'ai tout reconnu, comme si j'étais déjà venue dans ce paradis des fleurs, dans ce tableau vivant (J'avais eu un guide conteur il y a quelques temps !). Je n'ai pas été déçue et les fleurs étaient encore là malgré septembre bien entamé. Un bien être, un repos, presque un recueillement. Il était là, j'en suis sûre ! dans la maison tout a un charme incomparable. L'exposition de Rouen m'a ravie également. Beaucoup de monde bien sûr, mais les cathédrales m'ont "chamboulée" ! j'ai eu la chance d'avoir la fenêtre de mon hôtel qui ouvrait sur LE monument lui-même. Une vision qui m'a coupé le souffle en entrant dans cette chambre. Voilà le récit bien bref d'un court séjour inoubliable. A bientôt, amicalement,
    Marie Claude

  • Je vois que mon récit sur le Clos Normand n’a pas été oublié ! C’est vrai Marie Claude que Giverny est un lieu de recueillement. Lorsqu’il n’y a pas trop de monde, on peut imaginer le peintre cueillant quelques fleurs dans les allées, admirant les reflets des saules dans l’étang ou entrant dans sa maison lorsque le ciel est trop menaçant.
    Giverny est une visite incontournable pour les admirateurs de l’artiste. J’y pense, l’expo du Grand Palais à Paris ouvre ses portes aujourd’hui jusqu’en janvier. Ils vont faire le plein car Monet est certainement l’impressionniste le plus connu et apprécié dans le monde.
    J’espère que vous êtes remise de votre « chamboulement » devant les « Cathédrales de Rouen ». Claude Monet s’est épuisé à les peindre en multiples versions. Le résultat est impressionnant. Il avait déjà réalisé ce travail sur les changements de la lumière aux différentes heures de la journée avec sa série sur les « meules ».
    Bon retour. Tout est trop court…

  • Le peintre de la luxure intimiste, les désordres les plus véhéments s'inscrivent dans une atmosphère de quiétude familiale.
    Étrange et fascinant.

  • C'est en effet un étrange peintre que les futilités ou les réalités de la vie inspirent. Il l'exprime dans sa peinture libre et joyeuse.

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