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4. Boucher, Perronneau, Russell, et les autres

 

     Ma visite de l’exposition « PASTELS du Musée du Louvre 17e et 18e siècles » se termine. De très beaux pastellistes arrivent...

 

 

François BOUCHER

 

« Quelles couleurs ! quelle variété ! quelle richesse d'objets et d'idées ! Cet homme a tout, excepté la vérité. (…) Il est fait pour tourner la tête à deux sortes de personnes, les gens du monde et les artistes. Son élégance, sa mignardise, sa galanterie romanesque, sa coquetterie, son goût, sa facilité, sa variété, son éclat, ses carnations fardées, sa débauche, doivent captiver les petits-maîtres, les petites femmes, les jeunes gens, les gens du monde, la foule de ceux qui sont étrangers au vrai goût, à la vérité, aux idées justes, à la sévérité de l'art. Comment résisteraient-ils au saillant, au libertinage, à l'éclat, aux pompons, aux tétons, aux fesses, à l'épigramme de Boucher. Les artistes qui voient jusqu'où cet homme a surmonté les difficultés de la peinture (...) fléchissent le genou devant lui. C'est leur dieu. Les autres n'en font nul cas. » 

                       Admiration et réprobation de Denis Diderot, Salon de 1761

 

     François Boucher fut l’un des plus célèbres peintres du 18e siècle, essentiellement dans des peintures à l’huile aux coloris vifs et des scènes voluptueuses qu'il ne dédaignait pas parfois de rehausser de pastel.

     Il a fait un très beau pastel de sa fille Marie-Émilie Boucher, dans lequel les bleus et les roses se marient harmonieusement.

 

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François Boucher – Marie-Émilie Boucher, 1756, Louvre

 

 

     François Boucher était le peintre de la marquise de Pompadour. Celle-ci lui commanda des dessins représentants des enfants pour qu’ils servent de modèles à un ensemble de tapisseries tissées aux Gobelins. Le peintre en peignit deux à l’huile Le petit dénicheur de merles et La Petite Oiselière. Deux mêmes pastels conservés au Louvre étaient de longue date considérés comme des copies. D’après un examen récent, il semblerait que ces charmants pastels de qualité seraient ceux qui avaient été considérés comme autographe en 1770 par un des meilleurs experts du temps. Ces deux pastels auraient donc été peints en premier par l’artiste et auraient ensuite été repris pour les peintures à l’huile.

 

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François Boucher – La Petite Oiselière, 1750, Louvre

 

Gustaf LUNDBERG

 

     Ce suédois venu à Paris pour se perfectionner fut très impressionné par le séjour parisien de la Vénitienne Rosalba Carriera. Louis XV lui accorda en 1741 l’autorisation en tant qu’Etranger et de religion réformée d’être agréé par l’Académie royale de peinture. Comme morceau de réception, il peignit le peintre François Boucher.

 

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Gustaf Lundberg, François Boucher,1742, Louvre

 

Joseph BOZE

 

     Totalement inconnu à Paris où il venait d’arriver, l’artiste expose, sur les conseils de Maurice Quentin de La Tour, un autoportrait pour de se faire connaître. Afin de renforcer l’aspect psychologique il laisse la touche libre et non fondue.

 

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Joseph Boze - Autoportrait, 1782, Louvre

 

    Au début des années 1780, Joseph Boze peint sa femme qui pourrait être un pendant à un autre autoportrait du peintre peint à l’huile dans le même format en largeur ; ce tableau de Boze appartiendrait à une collection privée aux Etats-Unis. Le visage de la femme ainsi que le bras et la main reposant sur un livre de musique a apparemment été terminé en présence du modèle. Le reste de la toile est curieusement inachevé ?

 

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Joseph Boze – Madeleine Françoise Boze, née Clétiez, 1782, Louvre

 

    Une phrase indiquée par le Louvre sur le cartel « Le portrait de Madeleine Françoise Boze est resté inachevé pour des raisons qui nous échappent. » m’a incité à m’arrêter devant les portraits de ce couple qui m’intriguaient. Je cherchais une explication...

    Curieusement, ce peintre qui se peint en arrivant à Paris avec une allure fière et hautaine dans l’autoportrait ci-dessus, avait fait un portrait de sa femme sans le terminer… Je sentais qu’il s’était passé quelque chose entre cet homme et cette femme. Mais quoi ? Faisons le point : ils se marient en 1770, elle a 19 ans et lui 25 ans. Ils montent à Paris ensemble en 1778 et, peu de temps après, vers 1780, il fait ce portrait de sa jolie femme qui semble avoir une trentaine d’années sur la toile. Ce serait un pendant, l’expression du visage de la femme indique qu’elle regarde le portrait de son mari de côté avec un amour admiratif… Tout va bien ! Puis ce beau portrait est laissé en plan par l’artiste, seuls quelques traits sur la robe et de légers frottements sur le bras gauche finissent la toile…

     Cet homme semble assez dédaigneux et arrogant sur son autoportrait. Se pourrait-il qu’il déteste-t-il sa femme, la rejette, ou l’ignore, au point de ne pas daigner donner les touches finales à ce joli pastel ? Finalement, la toile ne fut pas condamnée à la destruction puisqu’elle resta longtemps en possession du peintre jusqu’à son décès en 1826 à 80 ans, puis passa dans les mains de sa fille Victoire. Remord, reste d’amour ? Madeleine Françoise ne décèdera que 9 ans plus tard, en 1835.

      Je me suis éloigné à regret de ces deux visages avec un sentiment d’inachevé…

 

 

Jean-Baptiste PERRONNEAU

 

    Jean-Baptiste Perronneau est l’un des pastellistes de grand talent les plus représentés au Louvre avec Maurice Quentin La Tour qu’il admirait.

     Encore méconnu en 1747, exposant au côté de La Tour, un critique écrivait : « On voit un portrait en pastel, par un jeune homme nommé M. Perronneau qui est plein d’esprit et de vie, et qui est d’une touche si vigoureuse et si hardie qu’on le prendrait pour être d’un Maître consommé dans son Art. Que ne doit-on pas espérer de quelqu’un qui marque tant de talents dans ses premiers ouvrages ? ».

Il est vrai que ce portrait de Gabriel Huquier, dans l’atelier duquel il commença la peinture, est absolument éblouissant dans l’harmonie des couleurs et la vivacité de la touche qui le distingue de suite comme un des grands pastellistes de ce siècle.

 

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Jean-Baptiste Perronneau – Gabriel Huquier, 1747, Louvre

 

   Le portrait de la fille de Gabriel Huquier peint deux années plus tard est certainement une des œuvres les plus populaires de l’artiste. Il a peint la demoiselle en train de caresser son petit chat avec une grande sensibilité.

 

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Jean-Baptiste Perronneau – Marie-Anne Huquier tenant un petit chat, 1749, Louvre

 

John RUSSELL

 

     Ce peintre atteint avec ce portrait un des sommets dans l’art du pastel. Avec la fille de Jean-Baptiste Perronneau, ci-dessus, cette « petite fille aux cerises » est un des pastels les plus appréciés au Louvre. Le tableau n’a cessé d’être copié depuis son entrée au Louvre en 1869. Encore aujourd’hui, les visiteurs, admiratifs, restent plantés devant la frimousse de la fillette de cinq ans comme il le ferait pour La Dentellière de Vermeer.

     L’artiste était particulièrement fier de cette toile car il avait prit soin, ce qui n’était pas courant, de protéger l’arrière de l’humidité avec une plaque de métal.

 

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John Russell - Mary Hall, Petite fille aux cerises, 1788, Louvre

 

 

Commentaires

  • Ces tableaux me plaisent tous. :)
    Finalement j'aime beaucoup les portraits.
    La petite fille aux cerises est ravissante et tellement vivante !
    Merci pour ce bel article.
    Passe une douce journée.

  • Cette « Petite fille aux cerises » semble universelle tellement elle est appréciée.
    Russell avait conscience d’avoir réussi là un tableau qui restera son œuvre maîtresse. Le charme dégagé par cet enfant eut et a toujours autant de succès de nos jours. On croquerait les cerises et la fillette…
    Belle journée.

  • excellente l'analyse de Diderot, je note le mot "mignardise" ; c'est en effet un écueil fréquent pour ce type de peinture, dès que des fanfreluches viennent surcharger les portraits, évoquant des bonbonnières de porcelaine - ne trouves tu pas bizarres l'attitude et les proportions de la petite oiselière ? le portrait de Perronneau est magistral. j’espère que tu trouveras la clé du portait inachevé de madame Boze. Merci, Alain

  • Pour le portrait de madame Boze, j’ai cherché un peu dans vraiment trouver pourquoi cet homme avait fait l’affront à sa jolie femme de ne pas terminer son portrait. Cette femme laissera dans ce pastel l’image d’une femme amoureuse semblant admirative de ce mari au regard fier et prétentieux. Heureux homme…
    Boucher est plus connu pour ses représentations à l’huile de femmes dénudées et de scènes voluptueuses dans le goût de l’époque. Mais le portait de sa fille est très réussi.
    Perronneau, lui, est un des très grands pastellistes du 18e. Sa technique et son talent de coloriste le distinguent de ses collègues, ce que montre bien les deux toiles de la famille Huquier.
    J’aime bien cette « Petite oiselière » commandée au peintre par la marquise pour des tapisseries ou gravures diverses présentant des enfants dans des scènes campagnardes. Je ne vois pas de bizarretés spéciales ?
    Belle journée.

  • Ciel!! "la petite oiselière" de F.Boucher semble avoir une tête rapportée!!Dommage!! J'aime beaucoup J.B. Perronneau avec la petite fille au chat ainsi que John Russell et sa petite fille aux cerises!! En revanche, l'air hautain de Jospeh Boze ne mérite pas une quelconque empathie pour son talent et je suppose qu'il ne devait pas être facile à vivre!! S'il a gardé le portrait inachevé de sa femme c'est sans doute qu'il était trop imbu de lui-même pour le mettre hors de nuire!!Grr.. Bisous Fan

  • Je ne ressens pas, Fan, cette tête rapportée de « La petite oiselière » ? Aucun document n’en parle… Pour moi, elle est une petite paysanne charmante avec ses cages sur l’épaule, soulevant gracieusement sa robe.
    Les deux toiles de Perronneau et Russell, comme je le dis dans l’article, sont certainement celles qui sont les plus appréciées au Louvre par leur qualité technique et la grâce des personnages. A croquer comme je le dis plus haut…
    Tu as peut-être trouvé la bonne réponse à mon interrogation concernant Boze et sa femme. Je suis d’accord que le personnage semble peu engageant. Sa femme ne devait pas s’amuser tous les jours avec lui. J’aimerais tout de même en savoir un peu plus. Un écrivain serait peut-être inspiré pour écrire un récit à ce sujet. Quant j’aurai un moment, je tenterai une recherche. Je retiens ton hypothèse qui laisse un peu sur sa faim, en attendant une autre différente car j’ai vu que ce peintre peignit des hommes de la révolution française : Mirabeau, Robespierre, Marat. Il échappa de peu à l’échafaud et la chute de Robespierre le sauva. Ensuite il voyagea et finira comme peintre à nouveau. Une vie tumultueuse dans laquelle sa femme ne devait guère compter. A voir…
    Merci Fan. Belle journée.

  • Bonsoir Alain,
    Je viens de me régaler avec ces pastels qui nous accueillent sur votre blog.
    Un très bel article, merci !
    Merveilleuse petite fille aux cerises dont les yeux sont comme des perles azurées.
    Délicieuse petite fille au chat, pleine d'élégance et dont le visage reflète une certaine mélancolie pleine de charme... Elle grandit... La jeune fille se dessine et c'est une initiation dans la féminité.
    J'aime aussi beaucoup le portrait de Gabriel Huquier et l'autoportrait de Monsieur Boze ne me déplaît pas, loin de là. Derrière ce côté hautain voire obséquieux se cache peut-être autre chose, qui sait... Et ce genre de personnage a tendance à m'amuser. L'aiguillonner dans sa superbe peut être fort réjouissant !

    La Petite Oiselière est une merveille et surtout, vous évoquez mon peintre préféré : François Boucher !!!
    J'ai voulu faire des études d'Histoire de l'Art grâce à trois peintres qui sont mes amours artistiques !
    Jean-Antoine Watteau, François Boucher et Jean-Honoré Fragonard !
    J'ai étudié leurs oeuvres avec une passion de tant d'années, collecté tant de choses à leur sujet... J'ai une myriade de carnets, de cahiers, de classeurs, de fiches, de livres... à leur sujet. Ils font partie de moi ces artistes là. Je suis tombée amoureuse des Fêtes galantes de Watteau quand j'avais cinq ans et son Pierrot m'a accompagnée au fil des années. Ses personnages vus de dos ont une telle ardeur mélancolique, c'est magistral !
    Quant à Jupiter et Antiope... je suis juste amoureuse !!!

    François Boucher m'a littéralement conquise avec ses nacres de sensualité, l'honnêteté de la touche sous les « enrobages » du XVIIIe siècle, la fièvre libertine de ses compositions et pas que...
    Je suis « amoureuse », encore l'amour (sourires...) du Déjeuner, de la Marchande de Modes et de la Forêt et de tant d'autres oeuvres...

    Fragonard c'est de l'émotion pure pour moi. Ses envolées colorées, la richesse de son propos sous les petits détails... Les Hasards Heureux de l'Escarpolette... Je suis en émoi ! La fête à Saint-Cloud... Quelque chose se délite dans la toile du temps.
    L'Orage... magistrale vision !
    Et le point culminant de tout pour moi, le sublimissime Verrou et l'étendue infinie des possibilités qui se dessinent entre les personnages.

    J'adore aussi Jean Raoux et Jean-Baptiste Santerre... Un enthousiasme fou me prend quand je songe à leurs compositions.
    Je n'ai pu retenir ce flot de pensées et d'émotions... Ce n'est de toute façon pas dans ma nature de retenir les choses... Alors, je ne tenterai pas de me refaire !

    J'ai une passion pour le XVIIIe siècle et ses artistes, c'était le propos de ma thèse et c'est aussi un jardin secret.

    Merci pour votre article, je vous souhaite un excellent week-end
    Bien amicalement,
    Cendrine

  • Ces articles sur le 18e en peinture me font redécouvrir cette superbe période, car je connais mieux le 19e.
    Comme je vous comprends, Cendrine, cette peinture du 18e est, je le répète à nouveau, à croquer, et je sens dans votre écriture passionnée que seriez faites pour la mordre à pleines dents.
    Vous semblez être tombée sous le charme, que dis-je sous l’emprise charnelle de ces grands peintres libertins, frivoles et sensuels. Etre amoureuse des fêtes galantes de Watteau à 5 ans, vos débuts dans la vie démarraient fort…
    Il faut dire que ces trois grands peintres, parmi quelques autres : Fragonard, Watteau et Boucher ont su parfaitement traduire avec leurs pinceaux les mœurs plus que léger de la cour et de la bourgeoise dissipée de l’époque. Ils avaient un talent unique pour peindre l’érotisme latent que leur représentation de la femme inspirait : l’escarpolette, les odalisques blondes ou brunes au choix, ce verrou qui se ferme difficilement, les séductions de Cythère, ces petits chiens très impudiques. Même la marquise de Pompadour de Boucher, contrairement à celle de La Tour, cache une pointe de désir amoureux.
    Vous m’avez fait découvrir les excellents Jean Raoux et Jean-Baptiste Santerre, de dignes précurseurs des trois autres. Quel siècle d’or ! : Elisabeth Vigée Le Brun paraissait bien prude au milieu de tous ces hommes.
    Personnellement j’ai beaucoup apprécié Perronneau, le peintre qui me paraît le plus proche de Quentin de La Tour, le plus doué. Et Boze m’a intrigué ; celui-là ne semblait pas avoir une grande passion pour les femmes. À moins que, comme vous le dites, il ne soit aiguillonné dans sa superbe. Il faudrait que je me renseigne sur son histoire.
    Votre thèse de Doctorat sur le 18e devait être d’un haut niveau. Il faudrait nous en montrer des morceaux, cela amuserait certainement vos lecteurs.
    Merci pour votre enthousiasme.
    Très belle journée.

  • Un pénultième article qui me ravit pour différentes raisons dont la moindre n'est pas qu'une des œuvres que tu nous présentes ravive un pénétrant souvenir de très lointaine époque : une petite boîte en fer-blanc que ma grand-mère maternelle m'avait offerte pour y ranger mes petits crayons de couleurs : elle fut matériellement mon premier "plumier" mais aussi mon premier écrin de pensées amoureuses car j'adorais passer de très longs moments chaque jour à contempler dans ma chambre, posée sur une petite table qui me servit de premier bureau, le visage de celle qui fut mon "premier amour" de petit garçon : la petite fille aux cerises.
    J'ignorais évidemment tout d'elle et était encore très très loin à l'époque à laquelle affleureraient mes premières notions d'histoire de l'art.
    Deux choses me fascinaient : la beauté de ces yeux gris-bleu qui me fixaient et les deux appétissantes cerises qu'elle ne tendait qu'à moi seul ; à tout le moins, le croyais-je.
    Je me souviens aussi que sur différents petits papiers que longtemps conserva cette boîte "magique", j'inscrivais dans des couleurs différentes selon mes préférences des prénoms de petites filles de ma classe ...
    De déménagement en déménagement, je ne sais ce que cette boîte est devenue ... puis, évidemment, je l'oubliai et passai à des amours plus adolescentes, plus concrètes ...

    Merci Alain : grâce à ton article, tellement de tendres souvenirs me sont revenus ce matin en mémoire ...

  • Comment ne pas tomber amoureux de cette adorable « Petite fille aux cerises » ? Le Louvre a la chance de posséder ce superbe pastel que les visiteurs ne cessent de dévorer du regard. Il s’agit vraiment d’un tableau qui marque la vie d’un peintre comme John Russell car le reste de son œuvre me paraît inférieur.
    Il s’agissait pour toi à l’époque d’un amour encore chaste, mais qui t’incitait déjà à noter les prénoms des petites filles de ta classe. Cendrine, à 5 ans, avait un peu d’avance en étant amoureuse des Fêtes galantes de Watteau…
    Je suis heureux que de tendres souvenirs te soient revenus grâce aux yeux translucides de cet enfant et aux émotions qu’une œuvre d’art peut transmettre.
    Belle journée Richard.

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