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Courbet, le maître d'Ornans

 

Projet

 

 

peinture, Courbet, Ornans, correspondance

Gustave Courbet – Autoportrait, 1852, British Museum, Londres 

 

 

     L’année dernière, j’avais pris beaucoup de plaisir à publier dans le blog quelques extraits de l’exceptionnelle correspondance de Vincent Van Gogh. Mon attention avait essentiellement porté sur les lettres rédigées durant les deux années de son séjour en Provence de 1888 à 1890. 

     J’ai eu envie de renouveler l’expérience en profitant de cet été mi-figue mi-raisin sur un plan météorologique pour lire la correspondance du peintre français Gustave Courbet. Présenté comme le père de la peinture réaliste au 19ème siècle, sa correspondance couvre une quarantaine d’années, depuis son entrée à 18 ans au collège de Besançon dans le Doubs jusqu’à son décès en Suisse.

 

 

     Notre homme débarque à Paris au début des années 1840. Orgueilleux, il écrit à ses parents : « Nous sommes sur le point de constituer une école nouvelle de laquelle je serai le représentant en peinture. » Puis, à nouveau : « J’entends la peinture en plus grand […] ce qui est sûr c’est qu’il faut qu’avant cinq ans j’aie un nom dans Paris. »  Devenir un grand peintre, telle est son ambition. Il y parviendra jusqu’à devenir un artiste de réputation internationale que certains considéreront comme un symbole de la liberté et de la contestation politique et intellectuelle.

     Rarement un peintre ne suscite autant de polémique. Provocateur, il la recherche. Attraction et répulsion animent ses contemporains. Scandaleux, excentrique dans son allure, son accent franc-comtois et ses coups de gueules sont une aubaine pour les caricaturistes. Admirée, rejetée, critiquée, sa peinture paraît insaisissable pour beaucoup. Elle devient un enjeu pour l’art et les fidèles se regroupent autour de l’homme qui se considère médiatiquement comme le « maître d’Ornans » sa ville natale. Celui-ci refuse toute récupération vis-à-vis de l’Etat Napoléonien du second Empire et se vautre dans une allure de bravade et un mépris de l’autorité. Cela lui coûtera cher plus tard…

     Malgré son peu de respect pour l’orthographe qui le fait passer pour un crétin manquant de culture, la correspondance de Courbet nous montre un vocabulaire riche, des descriptions pittoresques, de vraies qualités littéraires. Certaines de ses lettres furent d’ailleurs reprises dans les écrits de certains auteurs comme Pierre-Joseph Proudhon et un bon nombre d’entre elles furent publiées de son vivant dans la presse.

     Même si je n’ai pas retrouvé dans sa correspondance le lyrisme qui m’avait séduit dans celle de Vincent Van Gogh, celle-ci m’a intéressé et, surtout, permis de découvrir l’homme et le peintre que je connaissais mal.

     Comme je l’avais déjà fait pour Van Gogh, je me propose, dans de prochains articles, de présenter des extraits choisis de la correspondance de Gustave Courbet couvrant sa période parisienne, depuis ses débuts artistique dans la capitale en 1840 jusqu’à l’année 1871 et la terrible commune de Paris dans laquelle le peintre fut fortement impliqué. Je passerai sur les dernières lettres de l’artiste exilé en Suisse où il décédera à l’âge de 57 ans.

     Afin de donner plus d’intérêt à ces extraits de lettres, de les mettre en valeur et de combler certaines lacunes laissées par les écrits, je rajouterai quelques commentaires personnels puisés à la fois dans ma documentation et dans la représentation que je me suis faite de la personnalité de l’artiste. L’ordre chronologique de l’envoi des lettres sera respecté.

     Je souhaite que ces extraits permettent d’appréhender la curieuse personnalité de Gustave Courbet et de mieux comprendre et apprécier sa peinture.

 

Je donne,ci-dessous, l'essentiel des ouvrages qui ont nourri mon travail :

 

BIBLIOGRAPHIE

- Correspondance de Courbet : Petra Ten-Doesschate-Chu, 1992, Edit. Flammarion

- Gustave Courbet : Catalogue de l'exposition du 13 octobre 2007 au 28 janvier 2008 au Grand Palais, paris - RMN 2007

- Courbet, Fou de peinture au Grand Palais : Télérama hors série 2007

- Tout l'oeuvre peint de Courbet : Pierre Courthion, 1987, Les classiques de l'Art, Edit. Flammarion

 

 

 

 

 

Commentaires

  • Encore un article qui fait toujours plaisir à ceux qui apprécient l'art.
    Le musée d'Ornans mérite le détour. Une très belle rénovation, dans un village plein de charme.
    Merci encore

  • Je ne connais pas le Doubs et Ornans que j’ai découvert à travers des photos. Le village, la maison de naissance du peintre au bord d’un cours d’eau, paraissent d’un grand charme. Le peintre y retournait souvent pour oublier le vacarme de la vie parisienne.
    Bon week-end.

  • Heureux de te retrouver ici, cher Alain, après autant de mois de silence, consacré toi aussi à une lecture intensive.

    Excellente initiative que tu as choisie là car, à la différence de celle de Van Gogh à mon avis déjà plus largement diffusée, la correspondance de Courbet m'est totalement étrangère.

    A tout bientôt, donc.

    Amitiés,
    Richard

  • La correspondance de Van Gogh me manquait. J’aime les correspondances qui expriment bien la personnalité de l’auteur ainsi que la vie sociale de l’époque. Il y en aura de moins en moins puisque l’on ne s’exprime pratiquement plus par écrit de nos jours.
    Effectivement, la correspondance de Vincent Van Gogh est devenue universellement connue. Pour moi aussi, celle de Courbet m’était étrangère. Je l’ai rencontrée par hasard.
    Je vais maintenant le laisser s’exprimer.
    Excellent week-end que je te souhaite aussi ensoleillé que chez nous.

  • Voilà un projet qui me semble particulièrement intéressant !
    Merci d'avance pour ces futures lectures (sans doute illustrées ?).

  • J’espère que la lecture du courrier de ce peintre plus qu’original vous plaira, Carole.
    Bien entendu, cela me donnera l’occasion de montrer son travail pictural que, personnellement, je connaissais peu, excepté les toiles les plus connues.
    Bon dimanche. La Bretagne va pouvoir profiter d’une nouvelle belle journée de fin d’été.

  • Comme Carole et Richard, je me ferai un plaisir de lire cette correspondance que l'on ne connait pas! BISOUS FAN

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