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Le feu sous la glace - Félix VALLOTTON (1865-1925)

Un classique moderne

 

 

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Félix Vallotton - Autoportrait, 1897, musée d'Orsay, Paris

 

     La première manifestation consacrée au peintre Félix Vallotton dans un musée national parisien, depuis une cinquantaine d’années, vient de s’ouvrir au Grand Palais à Paris.

     Je m’y suis rendu récemment, plus par curiosité que par véritable désir. Un nabi, disait-on ! Je le connaissais très mal…

 

     « Mes buts ne sont guère du côté où l’on va et je prévois encore des déceptions publiques, néanmoins je ferai ce que je sens, advienne que pourra ».

     Ces quelques mots écrits en 1919, quelques années avant son décès en 1925, pourraient résumer la vie artistique de Félix Vallotton. Sa vocation était de peindre sans jamais songer à suivre la mode ou à flatter l’amateur.

     Etrange peintre… Contemporain des peintres post-impressionnistes : Van Gogh, Gauguin, Cézanne, des cubistes et des fauves, cet artiste, suisse de naissance, naturalisé français en 1900, était un solitaire dans ce monde de bouleversements esthétiques. Touche à tout génial, créateur polymorphe : paysages, portraits, natures mortes, scènes de genre, gravures, sculptures, il fut, par ailleurs, critique d’art et écrivit des romans et pièces de théâtre.

     Le « Nabi étranger », ainsi le surnommaient à ses débuts ses amis du groupe des Nabis, ces peintres avant-gardistes auquel il appartint durant une dizaine d’année : Vuillard, Bonnard, Maurice Denis et quelques autres, qui présentaient une vision moderne de l’art.

     L’œuvre originale, inclassable, de Vallotton fait dire, en 1924, au critique André Thérive : « On ne pense jamais devant un tableau de lui : « Voici du Vallotton ».

 

     Je montre ci-après, une sélection, la plus exhaustive possible, de quelques toiles de l’artiste qui m’ont paru les plus représentatives de son œuvre.

     Mes coups de cœurs sont trop nombreux. Qui puis-je, j’ai aimé…

 

 

Pureté de la ligne

  

     Contrairement à beaucoup de ses contemporains, chez Vallotton, le dessin l'emporte sur la couleur. Celle-ci n'intervient qu'en complément de la ligne qui reflète ses sentiments.

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Félix Vallotton - Le repos, 1911, The Art Institute, Chicago

 

     Admirateur du peintre Ingres, au salon d’automne de 1904, Vallotton a les larmes aux yeux en contemplant le « Bain turc » de celui-ci. Il s’en inspire par une toile à la sensualité exaltée par les formes et les volumes.

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Félix Vallotton - Le bain turc, 1907, musée d'art de Genève

 

     peinture,grand palais,vallottonMisia est l’épouse de Thadée Natanson le cofondateur de la « Revue blanche » dont Vallotton était l’illustrateur. L’artiste semble s’être glissé dans le cabinet de toilette de celle que l’on considérait à cette époque comme la muse des Nabis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Félix Vallotton - Misia à sa coiffeuse, 1898, musée d'Orsay, Paris

 

  

En blanc et noir

  

     Vallotton se tourne vers la xylographie à l’automne 1891. Il est le rénovateur de la gravure sur bois : le bois tendre est taillé au canif ou au burin ; à l’impression, les parties en creux restent en réserve et constituent les zones blanches, tandis que les parties en surface, encrées, forment les zones noires.

      Entre 1892 et 1899, la reconnaissance du talent de graveur de Vallotton lui assure une renommée internationale. Il marche vers le succès, sa foisonnante production lui donne un statut important dans la scène artistique de Paris.

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Félix Vallotton - A Paul Verlaine, 1891, musée d'art moderne, Strasbourg

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 Félix Vallotton - La paresse, 1896, BPK, Berlin

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Félix Vallotton - Le coup de vent, 1894, BNF, Paris 

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Félix Vallotton - Le bain, 1894, BNF, Paris

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Félix Vallotton - L'exécution, 1894, BNF, Paris 

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Félix Vallotton - L'émoi, 1894, musée des beaux-arts, Besançon

 

     A partir de 1899, ayant tout dit en matière de gravure, conscient d’être parvenu au sommet de son art, Vallotton va désormais se tourner vers la peinture où il veut, comme pour la gravure, se faire un nom comme peintre. Il retourne à son ambition initiale, celle qui l’a conduit à Paris adolescent : égaler « les grands peintres qui à 15 ans étonnaient le monde ».

 

 

 L’écrasement de la perspective

 

     Je rêve d’une peinture dégagée de tout respect littéral de la nature ». L’aplatissement systématique de la perspective, hérité de ses bois gravés, se retrouve constamment dans la peinture de l’artiste.

 

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Félix Vallotton - Femme nue assise dans un fauteuil rouge, 1897, musée des beaux-Arts, Grenoble

 

        peinture,grand palais,vallottonIl s’agit presque d’une œuvre symboliste. Les couples enlacés s’envolent dans un poudroiement coloré. A quoi rêve la femme dont on aperçoit le visage extatique au premier plan tout en bas ? Un quart de siècle plus tard, Ravel considèrera, somptueux hommage, que cette valse fait littéralement toucher la musique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - La valse, 1893, musée d'art, Le Havre

 

      Ce monde mystérieux parait sans vie. Il dort. La lune illumine par instant les formes féminines des nuages et de l’eau.

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Félix Vallotton - Clair de lune, 1895, musée d'Orsay, Paris

 

      peinture,grand palais,vallottonLes pins parasols, comme des girafes, allongent leurs cous devenus rouge vif sous les feux des derniers rayons de soleil.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - Les pins parasols, 1911, musée des Beaux-Arts, Quimper

   

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Félix Vallotton - Coucher  de soleil, 1911, collection particulière

 

 

Scènes de genre

 

     Félix Vallotton a toujours eu de l’admiration pour les « maîtres absolus et parfaits » du peinture,écriture,grand palais,vallotton17ème siècle hollandais. Il observe la vie domestique, scénettes intimes où se mélangent des éléments réels et des réminiscences d’art ancien comme des scènes d’intimité ou des enfilades d’espaces clos à la Peter De Hooch ou Vermeer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - Scène d'intérieur, 1900, musée d'Orsay, Paris

 

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Félix Vallotton - Cinq heures ou Intimité, 1898, collection particulière

 

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Félix Vallotton - La visite, 1899, Kunsthaus, Zurich

 

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Félix Vallotton - Intérieur avec femme en rouge de dos, 1903, Kunsthaus, Zurich

 

      Vallotton se représente de dos, imposant, il est le beau-père de la petite fille qui lui fait face. Sous la lumière crue de la lampe, celle-ci lui jette un regard haineux. Une allégorie de sa famille ?

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Félix Vallotton - Le dîner, effet de lampe, 1899, musée d'Orsay, Paris

 

     peinture,grand palais,vallottonA quoi peut bien penser ce couple dont l’on aperçoit à peine les visages ?

     Le petit gant blanc de la dame, plus vivant que les personnages, forme une tache lumineuse au milieu de la toile dont notre regard ne peut se détacher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - La loge de théâtre, Le monsieur et la dame, 1909, collection particulière

 

 

Une vision photographique

 

      peinture,écriture,grand palais,vallottonEn 1899, Vallotton vient d’acquérir un appareil Kodak et commence sa pratique de la photographie à Etretat. Il prend des instantanés de sa vie quotidienne, à l’intérieur comme à l’extérieur. Il retranscrit sur la toile des points de vue, cadrages, contre-jours, que lui permet ce nouveau mode de vision.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - Intérieur, femme en bleu fouillant dans une armoire, 1903, musée d'Orsay, Paris

 

      Le point de vue en plongée, abrupt, rend la fillette minuscule, comme arrêtée dans sa course autour des ballons. Les effets d’ombre et de lumière entraînent la terre dans un tourbillon incontrôlable.

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Félix Vallotton - Le ballon, 1899, musée d'Orsay, Paris

 

     Les personnages de ce bain à Etretat font penser à des caricatures grotesques à la Daumier.

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Félix Vallotton - Le bain à Etretat, 1899, collection particulière

 

      Le clair-obscur des hollandais du 17e a certainement inspiré le peintre. Dans cettepeinture,grand palais,vallotton scène d’intérieur, le contre-jour généré par une lampe posée au sol laisse planer un mystère. L’ombre de la femme plongée dans un placard éclairé provoque une atmosphère d’inquiétude, de tension.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - Femme fouillant dans un placard, 1901, collection particulière

 

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Félix Vallotton - Sur la plage, 1899, collection particulière

 

 

Un érotisme froid

 

      « C’est par des gestes, dont il ne restait pas toujours maître, que se trahissait une sensualité toujours en appétit de toutes sortes de gourmandises, d’aucunes plus que la chair féminine », contait Thadée Natanson dans « Peints à leur tour » publié en 1948.

  

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Félix Vallotton - Le bain au soir d'été, 1893, Kunsthaus, Zurich

     « Le bain au soir d’été » est considéré par les concepteurs de l'exposition actuelle du Grand Palais, comme la plus belle œuvre présentée.

     Résolument symboliste, cet étrange tableau se veut une vraie exaltation de la vie des femmes entre elles, dans un improbable gynécée. Les couleurs singulières et les poses étonnantes de ces femmes provoquent l’hilarité au Salon des Indépendants de 1893 alors que Vallotton n’a que 28 ans. Il y est vu une caricature de la femme, alors que l’artiste multiplie les clins d’œil aux maîtres anciens et plus récents : silhouettes nues ou en chemise dans un décor fantaisiste sans ciel.

  

     peinture,grand palais,vallottonL’artiste met souvent de l’humour dans ses toiles, comme cette « Maîtresse et la servante », allégorie tragi-comique de la condition sociale et de l’âge.

  

 

 

 

 

 

 

 

Félix Vallotton - La maîtresse et la servante, 1897, collection particulière

 

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Félix Vallotton - Le chapeau violet, 1907, collection particulière

 

     Vallotton suggère. Les meubles et objets parlent : dessin du tapis, robe défaite, poêle brûlant. Pourquoi la femme reste-t-elle nue si elle a froid ? Un érotisme latent enflamme la composition.

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Félix Vallotton - La salamandre, 1900, collection particulière

 

 

     Tout au long de son parcours artistique Félix Valloton restera un artiste libre, indifférent aux modes du temps. Son œuvre interroge constamment. Il aura définitivement pris place parmi les grands de l’aventure moderne.

     

A 20 ans, il écrit sur un carnet : « Que la force créatrice se répande par tout mon être, qu’une forme substantielle jaillisse de mon cœur ! Je ne fais que trembler et tâtonner. Mais je te connais nature, il faut que je te saisisse. Qu’il me tarde de te sentir aimante et fidèle, alors tu éclaireras toutes les forces de mon être, et mon étroite existence prendra des dimensions d’éternité." L’éternité l’a rattrapé prématurément le 29 décembre 1925, mais il nous a légué la forme substantielle que la nature a fait jaillir de son cœur.

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Félix Vallotton - Les Andelys, le soir, 1924, collection particulière   

 

 

     J’ai été totalement séduit par ce peintre aux multiples facettes. J’espère avoir réussi à vous faire partager mon plaisir. Pas d’inquiétude… L’exposition ne se terminant que le 20 janvier 2014, il reste encore largement le temps, pour ceux qui le peuvent, de s’y rendre.

                                                                      

                                                                                   Alain

 

 

Commentaires

  • MERCI MERCI BEAUCOUP POUR CET ARTICLE TELLEMENT GENEREUX !!! Je vais adresser votre lien à deux amies qui ont un grand talent. J'avais l'intention d'aller admirer cette expo puisque je serai à Paris à la fin du mois. Le tableau "Le ballon" m'a toujours intriguée et j'ai vraiment un coup de coeur pour ce tableau. Avec toute mon amitié.

  • « Le ballon », que j’ai beaucoup aimé, a été peint d’après plusieurs photos. Le résultat est surprenant. L‘effet de perspective plongeant réduit la fillette qui semble courir sur une terre qui tourne. Par contraste, au loin, deux femmes se tiennent, rigides, dans un rayon de lumière.
    Je ne sais si mon article est généreux, mais il reflète mon sentiment ressenti devant quelques tableaux, pas tous comme je l’explique. J’ai passé un bon moment devant ce peintre en recherche constante. Bonne visite si vous y allez.
    Merci de votre passage. Bonne journée.

  • " J’ai été totalement séduite par ce peintre aux multiples facettes. Alain, vous avez réussi à partager votre plaisir."
    Je vais à Paris mis décembre j'irai rendre visite à Félix en pensant à vous.
    Quelles photos vais-je bien pouvoir rapporter?
    Merci pour ce bel article et bonne soirée.

  • Je m’aperçois qu’il faut que j’apporte une modification à mon appréciation finale, peut-être un peu rapide.
    En fait, l’expo se déroule en deux parties. Pratiquement toutes les toiles que j’ai appréciées se trouvent dans la première partie. Je croyais d’ailleurs que cela se terminait à ce moment. Je suis passé beaucoup plus vite sur la seconde partie, présentant essentiellement de grands nus et quelques toiles sur la guerre de 14, qui m’ont peu convaincu.
    Désolé, si vous voulez vous y rendre, je rectifie donc : J’ai été essentiellement séduit par la première partie de l’expo, où les toiles que je montre figuraient.
    Toutes les toiles ne peuvent être photographiée.

  • OK
    merci Alain pour ce complément d'info.

  • Je n’avais pas mentionné cette deuxième partie dans mes « coups de cœur » car je la sentais moins bien. Mais, ce que j’ai aimé a suffit à mon plaisir.
    Bonne journée.

  • Merci Alain de nous avoir permis de (mieux) connaître ce peintre qui se voulait en marge de ses pairs.

    Personnellement, je n'adhère pas à sa peinture, à une exception près : certains de ses paysages.
    Notamment dans ce que tu nous présentes : "Les Andelys", que je trouve véritablement superbe.
    Mais celles de ses toiles comportant des personnages ne m'émeuvent absolument pas.

    En revanche, mais il s'agit là d'une tout autre recherche, j'apprécie beaucoup ses oeuvres xylographiques.

  • Je ne suis pas un grand fan d’art moderne, c’est pourquoi je me suis rendu à l’expo avec une réserve, connaissant peu ce peintre.
    Les toiles qui sont dans mon article m’ont toutes plu, à des degrés divers. Certaines beaucoup : Le repos, le ballon, la loge, surtout la valse, la plupart des paysages. Les scènes de genre m’ont également intéressé, essentiellement par la modernité que Vallotton donne à un style inspiré des peintres hollandais anciens.
    Finalement, la belle originalité, et souvent l’humour, de cette peinture très diverse, en mettant de côté, comme je l’explique, la dernière partie de l’exposition, m’a séduit. Mais je suis souvent enthousiaste…

  • Grâce à toi j'ai une "avant première" de cette exposition que j'irais voir (en même temps que Braque puisqu'on peut acheter un billet jumelé. Comme tu le dis Vallotton est un inclassable en dehors de tous les courants, une bonne occasion de le découvrir.

  • Tu as encore le temps pour acheter ton billet jumelé. J’espère que tu nous parleras de Braque qui ne m’inspire guère. Peut-être me donneras-tu tort ?
    J’ai passé un bon après-midi en compagnie de Vallotton. Je te le souhaite de même. Apprécieras-tu, plus que moi, la deuxième partie de l’expo à l’étage ? Il est vrai qu’il était tard et que j’avais passé beaucoup de temps sur le début situé au rez-de-chaussée. A toi de juger.

  • Merci, pour ce bel article, Alain !

    Je connais peu Valloton, car sa peinture ne m'attire pas vraiment et j'ai été ravie de le découvrir davantage, grâce à toi !

    J'admire son travail, son opiniâtreté pour "y arriver" tout en restant en marge du système, son originalité, son inventivité, mais il ne me touche pas ... aucune émotion ne passe entre ses toiles et moi ... je reste spectatrice sans entrer dans le monde de l'artiste (à une exception près peut-être ... la valse).

  • Ben oui ! Que veux-tu, les goûts…
    Evidemment, Vallotton est loin d’être mon peintre préféré. Je ne parlerais pas d’émotion en ce qui concerne ma vision, mais, en préparant cet article, je me disais que quelque chose me touchait chez ce peintre dans sa recherche constante d’une certaine originalité. Son amour des classiques est souvent présent. Tu reconnaîtras certainement dans « Le bain au soir d’été », œuvre de jeunesse, des personnages de tableau ancien, dont certains sont au Louvre… Sans faire de recherche à ce sujet, cela m’a sauté de suite aux yeux. Il appréciait également le grand siècle hollandais que tu connais bien.
    Alors… Il y a de la poésie dans certaines toiles, surtout les paysages, la valse, la loge, le ballon. Ce peintre est en quête, comme tous les artistes vivant dans cette époque de grands bouleversements esthétiques, de nouveaux modes d’expression, d’un ailleurs, tout en gardant en mémoire les anciens, ses maîtres.
    Son besoin d’amour se ressent à travers ses femmes : Le repos. Peut-être s’est-il rapproché un peu de : « Que la force créatrice se répande par tout mon être, qu’une forme substantielle jaillisse de mon cœur ! ».
    Bonne journée.

  • Quel beau parcours ! Merci de nous offrir tout cela. Si seulement je pouvais aller à Paris d'ici le mois de janvier...

  • Je me demande si vous aimez la peinture de cet artiste moderne ? Votre commentaire me laisse dans le doute car vous semblez désireuse de voir l’expo.
    J’ai tenté de montrer ma perception devant l’œuvre de Vallotton que je connaissais peu. Il m’a touché par certains côtés de son travail, et, curieusement, ses toiles ne semblent engendrer que peu d’émotion dans les commentaires…

  • merci pour ce commentaire tout en finesse, comme tu sais si bien le faire, Alain !
    je m'en vais re-regarder ces tableaux, en pensant aux vieux maîtres et je verrai si j'arrive davantage à approcher cet artiste, sous cet angle là !

    je suis en train de m'intéresser aux portraits de femmes qui lisent, à travers les siècles et je suis tombée sur un nu couché de Valloton "La lecture abandonnée" qui correspond tout à fait à ton dernier paragraphe !

    à bientôt !

  • Je ne pense pas que « La lecture abandonnée » était au Grand Palais. Mais il y avait de nombreuses toiles de femmes nues allongées dans le même style dans la deuxième partie de l’expo.
    Vallotton représentait beaucoup les femmes. On sent qu’elles l’interrogeaient, le préoccupaient. Elles apparaissent dans la plupart de ses toiles. Même dans ses paysages, il nous montre des courbes toutes féminines et un soupçon de volupté. Curieux personnage…

  • Bonjour Alain,

    Merci pour cette nouvelle présentation d'un artiste qui m'était totalement inconnu bien que suisse, avant de s'être fait naturaliser français. Je n'aime pas vraiment en fait, comme si le "lissage" de ses peintures m'inspirait également des émotions plutôt lisses et plates... Mais comme toute "règle" à son exception, je dois dire que j'ai été totalement séduite par "la valse". J'aime beaucoup se rendu, la perspective, le "mouvement vaporeux" que je trouve très empreint de spiritualité. Et bien évidemment, le fait que l'artiste, et son oeuvre, ne me plaît pas vraiment, n'enlève rien du tout à ton talent de conteur et c'est ainsi malgré tout avec un grand plaisir que j'ai découvert cet artiste. Merci.

    Tu écris qu'il a également écris des romans et des pièces de théâtre ? Sais-tu s'il existe quelques uns de ces textes disponible sur le net ?


    Très belle fin de weekend.
    Amitiés
    jb

  • Un Suisse qui ne t’inspire pas d’émotions… Décidemment ton compatriote séduit peu dans les commentaires ! Pauvre garçon, lui qui aimait tant les femmes !
    Chez ce peintre la couleur était moins importante que la ligne. Cela rend ses peintures un peu lisses comme tu dis. Vallotton est moins « émotionnellement » accessible que Renoir, Vermeer, ou d’autres ; pourtant, en regardant de près, j’y trouve une sensibilité à fleur de peau : « le feu sous la glace ». Evidemment, « la valse » est le plus romantique de ses tableaux. Il ne laisse pas indifférent. J’ai pensé à ma « Rose » valsant indéfiniment.
    La tension psychologique que l’on ressent dans les personnages de Vallotton est présente également, semble-t-il, dans ses pièces de théâtre et romans. Il a écrit une dizaine de pièces de théâtre, dont deux ont été représentées sans grand succès je crois, et 3 romans. Ceux-ci ont été publiés après son décès. J’ai fait une recherche. Ils ne sont apparemment consultables qu’à la BNF à Paris. On ne trouve pas grand-chose dans internet : quelques extraits. Peut-être en Suisse ?
    J’ai vu dans une de tes réponses récentes sur « Fantôme » que tu préparais plusieurs lectures sur Litteratureaudio.com. Un cadeau de Noël à venir.
    Bon dimanche, moins gris que le nôtre j’espère.

  • Hello! (Bonjour!)

    Merci beaucoup pour cet excellent article, il m'a beaucoup aidé avec mes études d'art historiques. Je suis désolé que mon français est très mauvais, mais je voulais juste vous dire merci! Thank you very much for this great article, it has helped me a lot with my art historical studies. I'm sorry my French is very bad but i just wanted to say thank you!!

    Olivia :)

  • Bonjour Alain,
    je suis sérigraphe amateur et je reproduis certaines des gravures
    de Félix Vallotton en sérigraphie
    Je vous invite à découvrir ces quelques travaux sur mon site internet :
    http://www.letroudelaserrure.fr/

    Si vous êtes intéressée par une sérigraphie, n'hésitez pas à me contacter,
    bonne fin de journée
    Stéphane

  • Je connais mal la sérigraphie mais je pense que de nombreuses toiles de Vallotton peuvent être intéressantes à reproduire avec cette technique. J'ai beaucoup apprécié ce peintre de talent.
    Excellent dimanche à vous.

  • Samedi 19 janvier 2019 de 15h à 16h30

    Conférence

    L'Assiette au Beurre,
    un journal satirique atypique de la Belle Epoque
    par Guillaume Doizy
    Fondé en 1901, l’hebdomadaire L’Assiette au Beurre tient une place à part dans l’histoire de la presse satirique. Est-ce une opération commerciale ? Un brulôt anarchiste ? Une revue artistique ? Pour comprendre L’Assiette au beurre, la conférence se propose d’analyser les enjeux d’une telle entreprise et ses conséquences, et de replacer la revue dans la dynamique médiatique de la Belle Epoque.
    Guillaume Doizy, fondateur de caricaturesetcaricature.com, est l’auteur de livres, d’expositions et de conférences sur l’histoire de la caricature, du dessin de presse et de l’image.

    Musée du Dessin et de l’Estampe originale
    Lieu : ateliers
    Gratuit - Tout public
    Sans réservation
    Renseignements : 03 28 51 81 04

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